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Gauche ouvrière et chrétienne
4 mai 2008

Israël / Programme nucléaire iranien : L'option militaire de plus en plus évoquée

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Pour le moment, Israël joue la carte de la diplomatie dans le dossier nucléaire iranien. Mais cette tactique n'a pas eu d'effet dissuasif. Résultat : l'option militaire est de plus en plus évoquée.

Jérusalem.- Correspondance DNA

Le compte à rebours pour la bombe atomique iranienne s'accélère dangereusement. Selon un rapport des services de renseignements israéliens remis cette semaine par des ministres aux Américains et aux Britanniques, Téhéran pourrait disposer de suffisamment de plutonium pour produire ses premières armes nucléaires avant la fin de l'année. Auparavant, ces mêmes services estimaient que l'Iran ne franchirait le « point de non-retour » qu'en 2009 voire 2010.  Bref, il y a urgence et ce d'autant que les dirigeants iraniens continuent de mettre les bouchées doubles pour leur programme nucléaire sans cacher que leur intention de « rayer Israël de la carte ». Pour le moment, l'Etat hébreu joue la carte de la diplomatie en espérant qu'un durcissement des sanctions économiques de la communauté internationale forcera en fin de compte l'Iran à renoncer à ses ambitions nucléaires. Mais cette tactique n'a pas eu jusqu'à présent d'effet dissuasif. Résultat : l'option militaire est de plus en plus évoquée comme alternative.  « Israël ne tolérera pas que l'Iran se dote de l'arme nucléaire. Cette fois-ci le peuple juif ne le permettra pas. Pour empêcher cela tous les moyens sont légitimes », a prévenu Shaoul Mofaz, vice-Premier ministre et responsable du dialogue stratégique avec les Etats-Unis notamment sur le dossier iranien. Cet ancien chef d'état major, qui se trouve à Washington, s'est livré à ces déclarations « musclées » à la veille de la commémoration cette semaine du jour du souvenir des victimes de la Shoa.

Une mise en garde adressée à Téhéran

Les Iraniens ont toutes les chances de comprendre qu'il ne s'agit pas de paroles en l'air. Histoire de bien faire passer le message, les responsables de la CIA, la centrale américaine de renseignements, ont confirmé publiquement pour la première fois devant le Congrès que l'armée de l'air israélienne avait détruit en septembre dernier une centrale nucléaire construite secrètement dans le nord de la Syrie par la Corée du nord. Le président George Bush a ensuite affirmé qu'il s'agissait d'une mise en garde adressée à Téhéran. Autrement dit, une attaque contre les installations nucléaires iraniennes relèvent de moins en moins d'un scénario de politique fiction.  En 1981 déjà, Saddam Hussein avait déjà appris qu'il fallait prendre les menaces israéliennes très au sérieux lorsque les avions de l'Etat hébreu avaient réduit à néant une centrale nucléaire construite par la France près de Bagdad. Depuis, l'armée de l'air israélienne s'est dotée d'avions d'origine américaine ayant un plus grand rayon d'action qui leur permettent d'atteindre le territoire iranien sans être ravitaillés en vol tout en bénéficiant de données et de photos très précises fournies par plusieurs satellites espions lancés ces dernières années par l'Etat hébreu.

Pascal Sadarnac

Édition du Sam 3 mai 2008    DNA

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