Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
25 mars 2008

A droite, mini fronde pour mettre du social dans les réformes

ceux qui à droite ont bien analysé la défaite des municipales et cantonales et qui veulent et espèrent plus d'égalité ,plus de social en vers les salariés,les ouvriers ,les plus démunis, et qui  maintenant critiquent

ce qu'ils avaient pourtant voté :paquet fiscale,avantages au patronat...  et qui ont peur des actions de Fillon,risquent fortement d'être déçu

Car ,Sarkosy a fait venir autour de lui sa garde personnel ,des sarkosystes pure souche,des libéraux ,même des ultra libéraux qui eux n'ont rien à faire de la classe moyenne ,des plus démunis ceux qui les intéressent ce sont  les plus aisés ,le patronat ,ceux qui payent l'ISF mais bien en dessous de ce qu'ils devraient.

Que vont faire ces députés de droite qui mènent une mini fronde s'ils ne sont pas écoutés?

vont ils faire sécession? ou vont ils tout simplement rentrer dans le rang?

si l'on regarde ce qui s'est déjà passé à droite et se passe ,nous n'avons aucune hésitation pour dire qu'ils rentreront dans le rang et ils voteront ,comme avant ,tout ce qui est contre le pouvoir d'achat ,tout ce qui est anti sociale.

Le président de la G.O.C.

Assemblée. Alors que les travaux reprennent, des voix critiquent notamment le paquet fiscal.

MURIEL GREMILLET

QUOTIDIEN : mardi 25 mars 2008

La réforme oui, mais plus «juste». La majorité, en dépit de sa dérouillée des municipales a décidé de continuer «à réformer», sur l’injonction de François Fillon et aussi de Nicolas Sarkozy. Mais voilà, à droite certaines voix commencent à se faire entendre pour réclamer une politique qui n’oublie pas la justice sociale.

Premiers à dégainer, un groupe de 20 députés de la majorité dans les Echos, vendredi. Ils signent une tribune baptisée «Les réformes sont indispensables, elles doivent être justes». Tout en réaffirmant avec précaution leur attachement à la maîtrise des dépenses publiques, les signataires (parmi lesquels le centriste Pierre Méhaignerie, le député Nouveau Centre Charles de Courson, l’UMP Benoist Apparu ou le radical Laurent Hénart) dressent une critique à peine voilée de ce qui a été entrepris en matière économique et sociale par le gouvernement. Ils taclent notamment le paquet fiscal, voté en juillet, qui a mis en place le bouclier fiscal, la défiscalisation des heures supplémentaires ou la déductibilité des intérêts d’emprunt.

Niches. Ils réclament ainsi un «effort fiscal plus justement réparti» en proposant que «les niches fiscales soient plafonnées» et que la mise en œuvre «d’un impôt minimum sur la dernière tranche d’imposition», c’est-à-dire vers les contribuables les plus riches, soit enfin validée. Et ce afin d’éviter que certains puissent, avec l’empilement des niches, s’exonérer d’impôt sur le revenu. «On a vu l’effet symbolique du paquet fiscal pendant les élections, explique Charles de Courson. On sait qu’on doit aller vers des réformes encore plus dures, donc si on veut qu’elles passent il nous faut protéger les plus modestes.» Et d’ajouter : «Le thème de la justice c’est bien un truc de centriste non ?»

La tribune était prête avant les municipales ; sa publication juste avant la reprise des travaux, aujourd’hui, de l’Assemblée nationale, alors qu’une «loi de modernisation économique» est programmée, permet aux plus sociaux de la majorité de se distinguer. «Le rapport Attali nous a servi de déclic, analyse Hénart. On l’a trouvé incomplet, on n’y parlait que de la libération de l’économie, de l’offre. On sait bien que la France a un problème de ce côté-là, mais si on veut dynamiser notre croissance, il faut aussi miser sur la formation, s’occuper des 150 000 jeunes qui continuent à sortir de l’école sans formation.»

La critique de l’effet désastreux du paquet fiscal va d’ailleurs au-delà des 20 signataires : «Les 15 milliards pour les riches, on se l’est pris dans la gueule pendant toutes les municipales, raconte un député UMP. Maintenant, il faudrait enfin comprendre qu’on ne travaille pas que pour ceux qui payent un ISF.» Les «sociaux» de la majorité remettent ainsi sur la table l’idée de muscler la prime pour l’emploi, de réussir à obtenir un accord sur la pénibilité au travail en même temps que la réforme des retraites sera lancée. Sous peine de définitivement perdre «les ouvriers et les employés qui ont largement contribué à l’élection de Nicolas Sarkozy».

Preuve que cette crainte est réelle, la reprise du thème de la «réforme, mais pas sans la justice» par Frédéric Lefebvre. Député des Hauts-de-Seine et sarkozyste historique, le secrétaire national à l’économie de l’UMP a décidé d’en faire son nouveau cheval de bataille. «Il y a dix millions d’électeurs qui ne sont pas allés voter aux municipales alors qu’ils s’étaient déplacés à la présidentielle, rappelle-t-il. Ils viennent des quartiers populaires, ils sont modestes, ils nous ont envoyé un signal.» Un signal de demande de «justice sociale» donc, que Frédéric Lefebvre souhaite, en toute modestie, incarner au Parlement.

«Peur». Il n’est pas sûr que les plus libéraux de la droite laissent faire. Hier, leur chef de file, Hervé Novelli, a demandé dans Le Figaro que leur «poids» et leur «influence» soient accrus au sein de l’UMP. De son côté, Renaud Dutreil, certes dépité par son échec à la mairie de Reims, a mis en doute les capacités de «François Fillon pour la réforme» expliquant qu’il en a «très peur». A côté d’eux, les angoissés des déficits budgétaires ont les yeux rivés sur la dégradation de la conjoncture et l’arrivée de la France à la tête de l’UE le 1er juillet. «On a lâché trop d’argent dans le Tepa [travail, emploi, pouvoir d’achat], relève l’un d’eux. Maintenant, il faut arrêter les blagues et déréguler enfin si on veut relancer la machine. On ne peut plus jouer avec les déficits.» La discussion de la loi de modernisation de l’économie à l’Assemblée devrait donner un premier signe de l’option choisie par la majorité et le gouvernement. Les 20 signataires mettent en garde : «Nous resterons très vigilants vis-à-vis du contenu des réformes, qui ne peuvent se faire sans esprit de justice.»

Publicité
Commentaires
Publicité