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Gauche ouvrière et chrétienne
24 août 2007

Otages des FARC : La solution, c’est Chavez ?

IngridBetancourt-idf.com - Caracas - 21/08/07

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Hugo Chavez et la mère de Clara Rojas

Consécutivement aux 2000 jours de prise d’otage d’Ingrid Betancourt et Clara Rojas, le président vénézuélien Hugo Chavez a fait part de sa volonté de contribuer à la libération des otages détenus par les FARC. Surprenant ?

Par le passé, Hugo Chavez avait déjà réalisé des annonces similaires en demandant, par exemple, aux FARC de libérer les otages. Sans davantage de suite. Il semble toutefois qu’il en aille autrement, cette fois.

Ainsi, lundi 20 août, le président vénézuélien a reçu plusieurs proches d’otages, parmi lesquels la mère d’Ingrid Betancourt, Yolanda Pulecio. Il a saisi l’occasion pour lancer un appel tant à son homologue colombien, Alvaro Uribe, qu’au chef historique FARC, Manuel Marulanda, pour parvenir à un échange humanitaire.

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Rencontre entre Hugo Chavez et Alvaro Uribe

Hugo Chavez leur a demandé "du fond du coeur, de faciliter la tâche" pour l’échange d’otages et de "ne pas bloquer le jeu qui pour l’heure l’est". Puis, il s’est adressé plus particulièrement au leader des FARC : "Marulanda, c’est Chavez qui te parle depuis le palais de Miraflores, dans lequel j’aimerais te voir. Je ne te connais pas mais je te parle en tant que « Grand-Colombien » (NDLR : allusion à l’époque où Colombie et Venezuela composaient la Grande-Colombie, juste après l’indépendance). Je souhaite seulement apporter mon aide et parvenir à un accord pour un échange humanitaire".

Ces déclarations seront-elles suffisantes pour permettre un règlement de la situation des otages ? Pour le moment, il semble prématuré d’abonder dans un sens ou l’autre. Néanmoins, il est certain que l’implication du Venezuela, couplée à celle de la France, la Suisse et l’Espagne, laisse apercevoir un nouvel horizon : le dirigeant vénézuélien est un socialiste bolivarien ouvertement apprécié par les rebelles marxistes des FARC. Ainsi, Rodrigo Granda, Ministre des Affaires étrangères des FARC, exilé à Cuba, a dit nourrir "beaucoup d’espoirs" quant à l’initiative vénézuélienne.

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Piedad Cordoba

Pour mémoire, c’est une sénatrice colombienne d’opposition et chaviste déclarée, Piedad Cordoba, qui avait sollicité publiquement l’intervention du président Chavez, le 5 août dernier. A la surprise générale, le président colombien, Alvaro Uribe, avait alors nommé Piedad Cordoba, médiatrice d’un éventuel accord humanitaire avec la guérilla et accepté une intervention du président vénézuélien.

Il sera donc intéressant de voir comment évoluent ces efforts nouveaux. Et ce, très prochainement puisque Hugo Chavez rendra visite à Alvaro Uribe, le 31 août prochain, dans le but de poursuivre son initiative de médiation. De même, le président vénézuélien n’a pas exclu de recevoir des proches de guérilleros des FARC

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