Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
10 mai 2007

Allemagne:Merkel contre un salaire minimum

Merkel peut bien s'entendre avec Sarkosy car comme lui ,elle est contre le fait que les personnes ne gagnant pas suffisamment pour vivre puisse avoir un salaire décent .
En France,nous avons le salaire minimum ,qui porte bien son nom,mais que Sarkosy avec ses amis de droite ne veulent pas revaloriser de façon que ceux qui le touche est un niveau de vie décent;s'il le pouvait Sarkosy supprimerait le smic français.
Nous voyons que l'Allemagne de Merkel et la France de Sarkosy sont pour des emplois précaires et des salaires de misères de façon à mettre plus de personnes possible dans la pauvreté.
Nous voyons aussi que la coalition Allemande ne fonctionne pas si bien que cela et en France une telle coalition n'est pas concevable

Le Président de la G.O.C.


Emploi. 70 % de la population y est favorable. La chancelière refuse de le généraliser. 

Merkel s'emploie contre un salaire minimum allemand

Par Nathalie VERSIEUX

QUOTIDIEN : mercredi 9 mai 2007

   
 

 

Deux euros la chambre pour les femmes de ménage dans l'hôtellerie, 5,80 euros de l'heure pour le personnel de sécurité des aéroports, 2 à 3 euros de l'heure pour les coiffeuses d'ex-RDA... En Allemagne, 21 % des salariés allemands ne gagnent aujourd'hui pas assez pour vivre de leur travail, selon l'institut de recherche sur le travail et la technique (IAT) de Geselskirchen. Il n'existe en effet pas de Smic dans le pays, sauf pour les salariés du bâtiment et du nettoyage industriel qui bénéficient, depuis 2002, d'un salaire minimum, instauré par le gouvernement Schröder pour protéger ces branches de la concurrence des bas salaires polonais, tchèques ou roumains.

 

 

Spécifique. Hier, à l'issue d'une réunion avec la Confédération des syndicats allemands (CDB), la chancelière Angela Merkel a redit son opposition à un salaire minimum légal et généralisé, préférant un système de salaires minimum spécifiques selon les branches professionnelles. L'écart se creuse pourtant entre les salariés à bas salaires et les autres, mieux protégés et bien organisés, comme ceux de la métallurgie, dont les partenaires sociaux se sont mis d'accord, début mai, sur une hausse des salaires de 4,1 % pour les 3,4 millions de salariés du secteur ­ la plus importante hausse de salaires négociée en Allemagne depuis 1992. En clair, il existe différentes catégories de salariés non-cadres en Allemagne.

Les «privilégiés», dont l'employeur a signé une convention collective, sont assurés de toucher un bon salaire (32 euros de l'heure, charges comprises, dans la métallurgie par exemple), et bénéficient des hausses de revenus régulièrement négociées par les partenaires sociaux. Ceux dont l'employeur n'a pas signé de convention collective touchent jusqu'à 30 % de moins. «Dans les secteurs de la sécurité, les centres d'appels téléphoniques, le nettoyage, la distribution de prospectus, l'industrie alimentaire et la santé, au contraire, on verse des salaires avec lesquels il est impossible de nourrir une famille et de payer un loyer», s'insurge Cornelia Hass, du syndicat des services Verdi. Certains salons de coiffure exigent même l'équivalent de 1 000 euros de salaire «offert» au patron (pour rembourser l'achat du matériel) avant de verser leur première paie aux débutantes. Les salariés les plus mal lotis, les travailleurs saisonniers étrangers par exemple, sont ceux dont l'employeur possède une filiale en Europe de l'Est. Ils sont parfois payés selon les salaires en vigueur dans leur pays d'origine. C'est pour lutter contre cette «technique», à la limite de la légalité, qu'avait été adoptée la loi de 2002 pour le bâtiment.

Débat. Les différences de salaires, de plus en plus criantes, sont depuis des mois au centre du débat politique outre-Rhin, qui empoisonne la grande coalition gouvernementale de la chancelière Angela Merkel. Les conservateurs estiment qu'un salaire minimum généralisé découragerait la création d'emplois, alors que les sociaux-démocrates y sont favorables. «Toute personne qui travaille doit toucher plus que celui qui bénéficie de l'aide sociale», exige le ministre du Travail, le social-démocrate Franz Müntefering. En prenant en compte les 345 euros de l'aide sociale et l'aide au logement, on arrive à 6,50 euros de l'heure pour un adulte vivant seul outre-Rhin. A titre de comparaison, le Smic français est à 8,27 euros et les syndicats allemands réclament un minimum horaire minimum de 7,50 euros.

Décidé à forcer la résistance de la CDU (le parti de Merkel) au Bundestag, le SPD a déjà menacé son partenaire de faire du salaire minimum le thème principal de la prochaine campagne électorale. Les deux partis doivent se retrouver le 14 mai pour aborder de nouveau le sujet. 70 % des Allemands se disent favorables à l'instauration d'un salaire minimum.

Publicité
Commentaires
Publicité