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Gauche ouvrière et chrétienne
10 mai 2007

L'Afrique hésite face au "parler vrai" de M. Sarkozy

D'après ce que l'on peut lire,il y aurait en Afrique que certains chefs d'état qui sont content que ce soit Sarkosy qui soit élu mais pas les africains eux mêmes

Les habitants des pays africains peuvent craindre de l'élection de Sarkosy car ses lois sur l'immigration seront appliquées à la lettre;

mais ,le nouveau président français et son gouvernement devront aider les pays africains ,mais pas les assister,pour qu'il y est création d'entreprises et donc créations d'emplois de tous niveaux pour que les états africains puissent retenir leurs citoyens et ne pas fermer automatiquement l'arrivée d'immigrants

Il faut aussi que les chefs d'états africains demandent à leurs ressortissants en France,qui ont le droit de vote,de voter  aux législatives de façon que la droite n'est pas tous les pouvoirs.

Le Président de la G.O.C.

LE MONDE | 09.05.07 | 15h32  •  Mis à jour le 09.05.07 | 15h32         

                                         

                                      

               
                  
                  






               
                  

Les présidents algérien, gabonais et sénégalais ainsi que le roi du Maroc ont été parmi les premiers à féliciter Nicolas Sarkozy. Mais le choix des Français soulève des inquiétudes dans l'opinion africaine, reflétées par la presse.

A entendre Omar Bongo, président du Gabon depuis 1967, c'est le prochain président français lui-même qui l'a appelé dimanche 6 mai au soir : "Nicolas Sarkozy m'a dit simplement : "Merci pour certains de tes conseils", et je lui ai dit : "Félicitations pour m'avoir compris, parfois"", a déclaré M. Bongo, mardi 8 mai, sur Radio France internationale.

 

D'Alger, Abdelaziz Bouteflika a félicité "l'homme de coeur et d'action". Pourtant, quelques jours plus tôt, son premier ministre avait fustigé, en M. Sarkozy, "l'homme qui veut réhabiliter l'OAS". Et lundi, sous le titre "La France qui recule", le quotidien El Watan écrivait : "L'image forte dans le monde d'une France démocratique et humaniste va prendre un coup terrible avec Nicolas Sarkozy."

Particulièrement empressé, le "libéral" Abdoulaye Wade a fait savoir depuis Dakar qu'il avait téléphoné au futur chef de l'Etat français dimanche dès 19 h 45. Pourtant, la presse sénégalaise n'est pas tendre. Même le quotidien progouvernemental Le Soleil estime que "les masses populaires africaines considèrent (M. Sarkozy) comme le ténor d'une France (...) opposant sans cesse un refus crispé au continent noir". Un ton au-dessus, Le Quotidien constate "l'aboutissement d'une entreprise de droitisation outrancière et raciste de la vie politique française".

Qualifiant souvent de "paradoxe" le fait qu'un "fils de Hongrois" ait été élu en promettant de lutter contre l'immigration, la presse africaine exprime la crainte que "les relations, (...) caractérisées sous Chirac par une véritable chaleur humaine, changent de perspective" (Sud, Dakar). M. Sarkozy "ne voit en l'Afrique que l'immigration qui fait mal à la France" mais "ignore tout ce que l'Afrique apporte à la France et à la francophonie", regrette Le Potentiel de Kinshasa (République démocratique du Congo).

"AMIS ET TOUTOUS DE LA FRANCE"

Avec son "parler vrai", la presse se demande cependant si M. Sarkozy peut changer les rapports franco-africains. En Côte d'Ivoire, des journaux voient dans l'élection française un revers pour le président Gbagbo, dont le parti est affilié à l'Internationale socialiste, tout en espérant que la "rupture" annoncée permettra un renouveau des relations franco-ivoiriennes, exécrables sous Jacques Chirac. "Les appuis aux "amis et toutous de la France" ne seront plus systématiques", espère Nord-Sud, mais "Sarkozy arrivera-t-il à briser cette image de la France (de Chirac), amie des régimes corrompus ?"

Souvent perçu comme franc mais teinté de cynisme, le discours de M. Sarkozy fait cependant espérer "une rupture avec le paternalisme" qui "pourrait forcer les dirigeants africains à se prendre en main", suggère Madiambal Diagne, patron du Quotidien de Dakar.

Lorsqu'il était ministre de l'intérieur, M. Sarkozy est souvent venu "prendre des conseils" auprès du roi Mohammed VI. Pourtant, contrairement à M. Chirac, habitué du royaume, M. Sarkozy a choisi l'Allemagne et non le Maroc pour sa première visite à l'étranger.

Philippe Bernard et Jean-Pierre Tuquoi

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