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Gauche ouvrière et chrétienne
9 mars 2007

L'Europe à l'heure de choix énergétiques majeurs

Vu que l'Allemagne a ,ou va,supprimer des centrales électriques,il n'est pas étonnant que Merkel soit oposée à ce genre d'énergie.

La France,Chirac devrait bien y réfléchir et ne pas voir seulement l'intéret de certains et vouloir sortir la tète haute de la scène politique.

Car meme si les centrales nucléaires ont encore leur utilité,Nicolas Hulot n'y est pas contre,il est nécessaire de faire d'autres choix énergétiques d'autant plus que nous avons de nombreuses centrales qui ont des problèmes plus ou moins sérieux.

Et ce n'est pas en détournant ou en tournant autour des directives que les autres sources énergétiques doivent etre mise en sommeil,d'autant plus que des agriculteurs se tournent résolument vers la culture pour ces nouvelles énergies

Le Président de la G.O.C.


    L'Europe à l'heure de choix énergétiques majeurs
   

   
   

   

Si le nucléaire suscite la méfiance des Européens, plusieurs États, dont la France, comptent cependant le promouvoir pour en faire une solution contre les changements climatiques.

   

 

BRUXELLES (de notre correspondant). - À quelques heures de l'ouverture d'un nouveau sommet européen, qui réunira les 27 chefs d'État et de gouvernement sur les problèmes énergétiques, le consensus est loin d'être acquis. Certes, tous les chefs d'État et de gouvernement sont désormais d'accord, sur l'objectif de réduire, « obligatoirement, les émissions de CO 2 dans l'Union européenne d'au moins 20 % d'ici à 2020 », voire de 30 % si les grands pays industriels suivent. Un niveau d'exigence qui aurait valeur d'exemple pour les grands pollueurs de la planète, américains et asiatiques en tête.

Pour atteindre cet objectif, les Vingt-Sept sont unanimes pour que la part d'énergie renouvelable (éolienne, hydraulique, géothermique, solaire ou biomasse) consommée en Europe, d'ici à 2020, atteigne 20 %, contre seulement 7 % aujourd'hui. Mais, quand il s'agit de déterminer comment y arriver, l'unanimité vole en éclats. Deux questions sont sensibles : faut-il fixer des objectifs contraignants pour l'énergie renouvelable ? Faut-il favoriser l'énergie nucléaire ?

L'opinion contre l'atome

Plusieurs pays - dont la France et la Pologne - demeurent, en effet, récalcitrants à l'idée de rendre cet objectif contraignant. Ils estiment aussi, la France en tête, que les énergies renouvelables ne sont pas la panacée et qu'il faut encourager le nucléaire. Le gouvernement français estime qu'il faut parler « d'objectifs contraignants en matière d'énergies faibles en carbone en incluant le nucléaire ». Une manière élégante pour la France de contourner l'obstacle et de respecter la future norme européenne.

Cette initiative se situe aussi à contre-courant d'une opinion publique qui reste majoritairement hostile au nucléaire, comme le montre un récent sondage Eurobaromètre (*) réalisé par la Commission européenne. 62 % des Européens, un peu moins de Français (57 %), estiment que la part du nucléaire dans l'approvisionnement énergétique devrait être réduite, en raison, essentiellement, des dangers liés aux déchets et aux risques d'accidents.

Cette option rencontre le soutien de plusieurs Pays de l'Est, chauds partisans du nucléaire et désireux de réduire leur dépendance d'une Russie jugée trop arrogante. La Lituanie a réussi à convaincre ses voisins de financer sur son sol au moins deux réacteurs. Enel doit construire deux réacteurs en Slovaquie. La Roumanie prévoit la mise en service d'une deuxième tranche à Cernavoda. La Bulgarie annonce la construction de deux réacteurs le long du Danube.

Merkel contre Chirac

Ces pays se heurtent toutefois à un nombre équivalent d'États farouchement opposés (Irlande, Autriche) ou plus discrets, mais tout aussi fermes, comme la Suède et surtout l'Allemagne, présidente en exercice de l'Union.

Entre la chancelière Angela Merkel, qui entend bien obtenir gain de cause, et un Jacques Chirac qui n'entend pas achever son mandat sur une concession majeure, c'est une partie stratégique qui se joue. Mais qui pourrait s'achever par un compromis boiteux, esquissé, mardi, par le président de la Commission José Manuel Barroso : 20 % d'énergies renouvelables obligatoires et renvoi au niveau de chaque pays de la question du nucléaire.

Nicolas GROS-VERHEYDE.

(*) Sondage réalisé auprès d'un échantillon de 25 800 Européens dans les 27 États membres. Cette enquête dit encore que 92 % des Européens (et des Français) soutiennent l'introduction de normes nucléaires plus strictes. Que 83 % sont favorables à un taux minimal d'énergies renouvelables. Et que 62 % considèrent que les mesures d'économie d'énergie devraient être prises au niveau européen.

   

    Ouest-France du jeudi 8 mars 2007

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