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Gauche ouvrière et chrétienne
3 septembre 2006

Il faut engager un dialogue sans condition avec l'Iran, par Abdoulaye Wade

DE NOMBREUSES PERSONNES ET CERTAINS PAYS ONT DIS QU'IL FALLAIT CONTINUER LE DIALOGUE AVEC L'IRAN CONCERNANT LEUR NUCLEAIRE ET NE PAS ALLER VERS DES SANCTIONS.

POUR LE MOMENT CE SONT DONC LES DISCUTION,LE DIALOGUE QUE PREFERE L'UE.

CAR,MIEUX VAUT UN LONGUE DIALOGUE QU'UNE GUERRE OU DES SANCTIONS,SAUF BIEN SUR SI ELLES DEVENAIENT INEVITABLES,CAR PERSONNE N'EN SORTIRAIT VAINQUEUR.

IL SERAIT BON AUSSI QUE LES ETATS UNIS SEMETTENT A LA TABLE DES NEGOCIATIONS AVEC:LA FRANCE,L'ANGLETERRE,LA CHINE,LA RUSSIE ET L'ALLEMAGNE CELA FERAIT SUREMENT AVANCER LE DOSSIER ET POURRAIT APORTER DES SOLUTIONS SATISFESANT TOUT LE MONDE.

MAIS,BUSH VEUT IL REELLEMENT QUE LES POURPARLER AVEC L'IRAN SUR SON NUCLEAIRE AIT UNE SOLUTION PACIFIQUE?NOUS EN DOUTONS .

CE QUI C'EST PASSE AU LIBAN ,ET CE QUI SE PASSE EN IRAK,DEVRAIT LUI FAIRE COMPRENDRE QU'IL VAUT MIEUX AVOIR UNE LONGUE ET ARDUE NEGOCIATION QU'UNE GUERRE QUI NE RAPPORTERA RIEN A TOUT LE MONDE.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.


Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal.

Publié le  02 septembre 2006

       

 

Les États-Unis et les Nations unies gagneraient sûrement à repenser leur approche de la gestion de ce dossier. En tant que musulman très proche de l'Occident, qui a fait l'intermédiaire à la demande de l'Union européenne avec l'Iran, je suis amené à penser qu'il existe une autre voie que celle qui consiste à vouloir imposer des préconditions à l'ouverture des négociations. Pendant plusieurs années, l'Occident a insisté pour que l'Iran déclare qu'il suspend ses efforts d'enrichissement de l'uranium et a fait de cette suspension un préalable au démarrage des discussions. Le Conseil de sécurité a donné à l'Iran jusqu'au 31 août 2006 pour arrêter son programme d'enrichissement, faute de quoi le pays ferait face à des sanctions économiques et diplomatiques.

 

La stratégie de l'Occident n'a eu comme résultat que la logique de confrontation actuelle. Elle n'a sûrement pas réussi à influencer le programme de l'Iran ou à améliorer l'accès des inspecteurs internationaux aux sites nucléaires. Les discussions que j'ai eues, cet été, à Téhéran, avec l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution islamique et le président Mahmoud Ahmadinejad, m'ont convaincu que, si l'Occident accepte de renoncer aux préalables, l'Iran serait disposé, non seulement à participer à des négociations, mais aussi à discuter la question de la suspension de son programme d'enrichissement de l'uranium dans un cadre élargi à d'autres partenaires.

 

En effet, la seule requête des Iraniens est d'inclure dans les discussions les États-Unis d'Amérique et trois nouveaux membres représentant l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, en plus des 3 nations européennes (France, Allemagne et Grande-Bretagne) ainsi que la Russie et de la Chine. Il est difficile de comprendre en quoi accéder à une telle requête pourrait constituer un quelconque risque pour l'une des parties concernées !

 

Une stratégie pour une discussion directe pourrait se faire selon les cinq étapes ci-après :

 

–L'Iran réitére ouvertement son engagement que toutes les activités nucléaires, à commencer par l'enrichissement de l'uranium, sont exclusivement destinées à des objectifs civils et pacifiques ;

 

–Les États-Unis acceptent de rejoindre le groupe international pour un dialogue direct avec l'Iran ;

 

–Le facilitateur conduit les consultations pour la formation de ce groupe ;

 

–Le facilitateur consulte les parties et fixe une date pour la réunion et n'intervient qu'à la session d'ouverture pour aider à établir le règlement, le processus de prise de décision et le mécanisme de mise en oeuvre.

 

Je comprends les préoccupations exprimées par Washington à la suite des déclarations iraniennes selon lesquelles le programme nucléaire est destiné à des fins pacifiques. Des pays du Moyen-Orient ont eu, en effet, à faire les mêmes déclarations, tout en continuant de développer des armes atomiques. Toutefois, il n'y a aucune preuve que la diplomatie du «gros baton» par la manière forte obtiendra les résultats escomptés en Iran. Pendant ce temps, les effets de l'instabilité au Moyen-Orient – prix élevés du carburant et fracture aggravée de la planète sur des bases religieuses – sont en train de se développer.

 

Le chemin qui mène à un tel schéma de négociations pourrait aboutir, dans un très court délai, à une première réunion, ce qui pourrait avoir comme effet de dissiper la suspicion des Occidentaux à l'égard d'un Iran qu'ils soupçonnent de vouloir gagner du temps. J'encourage l'Occident à accepter que les négociations commencent. Que risque t-il de perdre en le faisant ?

 

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