Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
7 août 2006

expulsions:les prefectures doivent faire du chiffre et elles obeissent

SARKOSY DEVANTLA PRISE DE CONSCIENCE ET LA MOBILISATION DES FRANCAIS DE TOUT BORD ET DE TOUS LES PARTIS VOULANT EMPECHER LES JEUNES SCOLARISES SANS PAPIERS ET LEURS FAMILLE D'ETRE EXPULSES ET VOULANT LEUR REGULARISATION S'EN PRENDS AUX AUTRE IMMIGRES SANS PAPIER ET ADULTES .

ET IL A DONC FAIT UNE CIRCULAIRE AUPRES DES PREFETS,NOTAMMENT DE LA PREFECTURE DE POLICE DE PARIS, POUR QU'ILS ENVOIENT LES RG PISTER CES SANS PAPIERS JUSQU'A LEUR DOMICILE ET DANS CETTE CIRCULAIRE ,IL EST INDIQUE QUE LES PREFECTURES,NOTAMMENT LA PREFECTURE DE POLICE DE PARIS,DEVAIENT FAIRE DU CHIFFRE CES PREFECTURES ET LES RG NE S'EN PRIVENT DONC PAS.

NOUS POUVONS VOIR QUE LA FRANCE EST ENCORE UN DES RARES PAYS A NE PAS VOULOIR REGULARISER LES SANS PAPIERS:L'ALLEMAGNE ,L'ITALIE L'ONT FAIT POUR NE CITER QUE CES DEUX PAYS.

MAIS SARKOSY VEUT FAIRE PLAISIR A SON ELECTORAT LE PLUS DUR DE L'UMP QUI EST PROCHE DE L'EXTREME DROITE ET VEUT AUSSI ATTIRER CEUX QUI VOTENT POUR LE FN ET CELA BIEN SUR EN VU LES ELCTIONS DE 2007



Pisté jusque chez lui pour être expulsé

Le renvoi vers l'Equateur d'Emiliano illustre le durcissement des consignes du ministère de l'Intérieur.

Par Alexandra BOGAERT

QUOTIDIEN : Lundi 7 août 2006 - 06:00

 

Piégé par «la brigade de chasseurs» de la préfecture de police de Paris. C'est par cette formule que Jean-Pierre Alaux, du Gisti (Groupe d'information et de soutien aux immigrés), résume l'histoire d'Emiliano, 46 ans, Equatorien en situation irrégulière. Elle a commencé en avril par un banal contrôle d'identité dans le métro parisien. Elle s'est conclue vendredi soir par une expulsion, suite à l'intervention inédite d'une équipe des Renseignements généraux (RG), signe du durcissement des consignes du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.

Chantiers. Quand les policiers arrêtent Emiliano en avril, ils le placent au centre de rétention administratif (CRA) de Vincennes et lui signifient un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. Au bout de quelques jours, le juge des libertés et de la détention (JLD) le libère et l'assigne à résidence. Emiliano dispose d'un délai de quinze jours pour organiser son retour au pays... et dire au revoir à Rosa, sa concubine depuis douze ans. Equatorienne et clandestine elle aussi. Rosa est arrivée à Paris, en 2000, pour soigner un mauvais kyste au sein. Emiliano la rejoint en 2001 et travaille au noir sur des chantiers. Ils vivotent et envoient la majeure partie du salaire au pays pour financer les études de Katty, la seule des quatre enfants de Rosa à suivre un cursus universitaire. L'équilibre est fragile, mais il leur faut encore tenir trois ans en France, le temps que Katty finisse ses études.

Emiliano ne quitte donc pas le territoire, une fois le délai de quinze jours expiré. Convoqué en préfecture, il ne s'y présente pas. Ruben Garcia, son avocat, lui avait dit : «Si tu crois en Dieu, tu peux prier, car tu n'as plus aucune chance d'être régularisé !»

Le 25 juillet au matin, Rosa est seule dans leur pièce de 10 m2 du XIIe arrondissement. Quelqu'un frappe à la porte. Trois hommes, «des policiers en civil» selon Rosa, qui cherchent Emiliano. Ils entrent dans la pièce, fouillent. Rien. Ils tendent à Rosa une convocation en préfecture, à l'attention de son concubin : «Réexamen de votre situation administrative.» «Ils m'ont dit qu'Emiliano devait y aller pour obtenir son titre de séjour, qu'il allait être régularisé » , témoigne Rosa. Elle transmet la bonne nouvelle. «Emiliano s'est présenté à la préfecture à 13 h 40. A 13 h 55, une notification de mise en rétention au CRA de Vincennes» lui est notifiée, raconte Delphine Nakache, membre du Réseau éducation sans frontières.

A la préfecture de police de Paris, on indique que «cette pratique est habituelle. Les RG de la 12e section vérifient au domicile des gens condamnés à quitter le territoire s'ils sont effectivement partis. Si Emiliano avait été présent, ils l'auraient même emmené avec eux. Sa présence constituait un flagrant délit d'infraction à la législation.»

Vérifications. Un policier de la 12e section des RG assure que, depuis le début de juin, «avec l'augmentation des interpellations et des assignations à résidence par les JLD, trois fonctionnaires des RG ont procédé à Paris à une trentaine de vérifications qui ont abouti à quatre interpellations.» Dont Emiliano.

«Aller chercher les gens chez eux ou les convoquer en préfecture pour les coffrer, c'est nouveau, mais ça rentre complètement dans le cadre du contrôle accru voulu par le ministère de l'Intérieur» , s'indigne Marie Henocq, de la Cimade (service oecuménique d'entraide). «Quand j'ai vu Emiliano arriver à Vincennes, je me suis dit qu'il s'agissait d'un tournant. Avant, à Paris, si un sans-papiers ne pointait pas en préfecture, on n'allait pas le chercher jusque chez lui. Mais puisque Sarkozy demande aux préfectures de faire du chiffre, elles y mettent les moyens» , analyse Sandrine Lesecq, juriste qui intervient pour la Cimade au CRA de Vincennes. Emiliano a décollé vendredi à 23 h 35 de Roissy, direction l'Equateur.

Publicité
Commentaires
Publicité