La sieste du salarié toujours mal vue en France

LE GOUVERNEMENT ET LE MEDEF NOUS RABACHENT PLUSIEURS FOIS DANS L'ANNEE ,SI CE N'EST PAS PAR MOIS ,QUE TEL PAYS COMME:LA CHINE,LE JAPON TRAVAILLENT PLUS ET MIEUX ET QUE DONC LES DELOCALISATIONS VERS CES PAYS SONT "NORMALES"(NATURELLEMENT POUR LE MEDEF ET LE GOUVERNEMENT MAIS PAS POUR NOUS QUI Y SOMMES TOTALEMENT OPPOSE).

MAIS,CES PAYS ET MAINTENANT LES ETATS UNIS,DONT LE GOUVERNEMENT ET LE MEDEF SONT FRIANDS,ET L'ALLEMAGNE PRATIQUENT LA SIESTE POUR LES SALARIES ET LA PRODUCTIVITE EST MEILLEURE ET MOIS D'ACCIDENTS DU TRAVAIL ET MOINS D'ARRET MALADIE.

TOUS LES SPECIALISTES CONCERNANT CE "PHENOMENE" DE LA SIESTE SONT UNANIMES ET FORMELS:LA SIESTE EST REPARATRICE ET FAIT QUE LES SALARIES SONT PLUS PERFORMANTS.

EN FRANCE DE RARE ENTRPRISE PRATIQUE LA SIESTE ET NE S'EN PLAIGNENT PAS BIEN AU CONTRAIRE,MAIS ELLES SONT ENCORE TROP PEU NOMBREUSES.

QUAND LE GOUVERNEMENT ET LE MEDEF SE METTRONT ILS A CETTE HABITUDE,POUR LA SANTE DES SALARIES ET L'INTERET ECONOMIQUE FRANCAIS?

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

   

   
   L'entreprise Lebon-Delienne, à Neufchâtel-en-Braye, a mis une salle de sieste à la disposition de ses employés.Archives Ouest-France

   

Les bienfaits de la sieste sont multiples. Mais si les vacanciers peuvent s'y adonner sans vergogne, les travailleurs français n'y ont toujours pas droit.

   

Dans un hamac, sur un lit, dans un transat ou sur la plage : tous les endroits sont bons pour piquer un roupillon. Selon les études, entre 30 et 40 % des Français pratiquent la sieste pendant le week-end ou en congé. Pour ceux qui travaillent, en revanche, pas de repos au programme. Même si ce ne sont pas les besoins qui manquent.

Selon une étude conduite en 2004 par Monster, spécialiste du recrutement en ligne, 44 % des Français considèrent comme un « challenge » le fait de rester éveillé au bureau. 27 % avouent même avoir déjà piqué du nez. Et dans ce cas, ils se réfugient majoritairement... dans les toilettes. Le Journal du Management estime à 10 % la part des travailleurs français profitant de leur pause déjeuner pour dormir, dans leur voiture de préférence.

Car pour bien siester, mieux vaut dormir caché. En France, ce moment est encore considéré comme une perte de temps, symbole d'inefficacité. « Beaucoup pensent que la sieste est réservée aux enfants et aux vieillards, soupire Béatrice Noguès, neurophysicienne et responsable du centre de sommeil du CHU de Nantes. Le blocage est d'ordre culturel. Les gens nous posent la question : comment vais-je être considéré, si je fais la sieste ? » L'Espagne, pays où la sieste est largement pratiquée, suit depuis peu le même modèle. La pause déjeuner des fonctionnaires y a été réduite depuis le 1^er janvier.

Bonne humeur et productivité

D'autres pays possèdent un tout autre rapport au sommeil. En Chine, le droit à la sieste, appelé « xiu-xiu », est inscrit dans la Constitution depuis 1949. Les Japonais sont eux aussi amateurs du roupillon à la pause de midi. Les entreprises s'appuient sur un constat : maîtrisé, le temps de repos est bon, pour l'individu comme pour l'entreprise.

Diverses études prouvent les bienfaits de la sieste au travail. Elle réduirait ainsi le stress et améliorerait l'humeur. Un couple de chercheurs américains, William et Camille Anthony, a démontré qu'un petit somme suffit pour « ragaillardir un employé épuisé, augmenter ses facultés de concentration et de mémoire, et lui éviter quelques bourdes ». Limitant, de fait, les accidents du travail et accroissant la productivité. Essentiel pour les dirigeants, surtout quand on sait que la Commission américaine sur les troubles du sommeil estime à plusieurs milliards de dollars, « le coût de la fatigue sur l'activité annuelle des USA ».

La sieste devient donc tendance, notamment aux États-Unis et en Allemagne. À Francfort, le cinéma CineStar Metropolis ouvre ses salles obscures à l'heure de midi. Pas de film : pour 3,50 €, les cadres stressés peuvent s'offrir 20 minutes de pause sommeil. Les designers se sont emparés du phénomène et proposent des tabourets convertibles en matelas, des fauteuils-cocons. La France échappe à ce « retour de flemme », même si quelques rares entreprises proposent à leurs salariés des séances de massage ou de shiatsu. Lebon-Delienne, fabricant de figurines basé à Neufchâtel-en-Braye (Seine-Maritime), est l'une des seules à avoir mis en place une véritable salle de sieste. De timides avancées.

Mikaël LOZANO.