Pour Bruxelles, un employeur peut refuser d'embaucher un fumeur
QUE BRUXELLE LE VEUILLE OU NON ,REFUSER D'EMBAUCHER UNE PERSONNE QUI FUME ET CELA MEME EN DEHORS DE SONTRAVAIL EST UNE DISCRIMINATION.
JUSQU'OU VA ALLER LA TOLERANCE,LA FAVEUR DONNE AUX PATRONS?
VA TON REFUSER DE RECRUTER UNE PERSONNE QUI BOIT UN APERITIF?OU BOIT OCCASIONNELLEMENT?
BRUXELLE VA T ELLE ACCEPTER QU'UN EMPLOYEUR REFUSE D'EMBAUCHER PARCEQU'UNE PERSONNE A DES RELATIONS SEXUELLES EN DEHORS D'UN COUPLE OU N'EN EST PAS?
BRUXELLE VA T ELLE ACCEPTER QU'UN PATRON REFUSE D'EMBAUCHER PARCE QUE LA COULEUR DE SES CHEVEUX OU DE SES VETEMENTS NE LUI CORREPONDS PAS?
ON POURRAIT DONNER ENCORE TOUT UN TAS D'AUTRES EXEMPLES?
IL VA FALLOIR QUE BRUXELLE ADAPTE LE PROBLEME DE DISCRIMINATION A LA REALITE ET NON AU PLAISIR DE TEL OU TELLE COMMISSAIRE DE L'UE OU DE TEL OU TEL EMPLOYEUR.
LE PRESIDENT DE LA G.O.C.
LEMONDE.FR | 07.08.06 | 19h34 • Mis à jour le 07.08.06 | 19h34
|
'affaire est partie d'une petite annonce d'une entreprise irlandaise indiquant noir sur blanc aux fumeurs qu'ils "devaient s'abstenir de postuler". Interloquée, une députée européenne, la Britannique Catherine Stihler, a demandé au commissaire européen à l'emploi, Vladimir Spidla, si la législation autorisait ce genre de pratique.
Cette interprétation par Bruxelles des règles communautaires sur les
discriminations au travail suscite inquiétude et incompréhension du
côté des syndicats et même chez certains opposants au tabac. "Je ne crois pas que parce que ce n'est pas dans le traité, on peut faire n'importe quoi", a estimé Tom Jenkins, conseiller du secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), John Monks. "Pourra-t-on à l'avenir ne pas embaucher une personne pour son poids, sa couleur de cheveux ou ses vêtements, car ces caractéristiques ne sont pas dans la liste des discriminations ?" a renchéri Fulvio Fammoni, responsable des politiques de l'emploi à la CGIL, le premier syndicat italien. "C'est quand même une forme d'atteinte à la vie privée et de discrimination que de juger un salarié parce que chez lui, le soir en rentrant du travail, il fume une cigarette ou boit un verre", estime encore en France Jean-Claude Quentin, un dirigeant du syndicat Force ouvrière. "SI QUELQU'UN SE REMET À FUMER, ON VA LE RENVOYER ?" Les réactions à la prise de position du commissaire européen sont aussi virulentes du côté des associations anti-tabac. "Nous n'avons jamais demandé ça, c'est aberrant, tout à fait inutile dans la lutte contre le tabagisme", fustige en France le professeur Gérard Dubois, président de l'Alliance contre le tabac. "Que va-t-il se passer si quelqu'un se met à fumer, ou se remet à fumer, on va le renvoyer ?" Selon lui, en France, on ne peut même pas poser la question lors de l'entretien d'embauche. "Un lieu sans fumée ne veut pas dire un lieu sans fumeurs. Des trains, des avions sans fumée ne veulent pas dire sans fumeurs à bord". En Allemagne, Wolfgang Behrens, de l'association anti-tabac Nichtraucherbund Berlin, affirme lui ne pas comprendre toute cette "agitation". "Les fumeurs choisissent délibérément de fumer, tandis que les personnes concernées par les différentes catégories de discriminations interdites par les textes communautaires ne peuvent rien à leur état". La Commission n'est "pas contre le fait que des fumeurs trouvent du travail", nuance Katharina von Schnurbein, porte-parole de M. Spidla. Mais au regard de la législation européenne, on ne peut pas reprocher à un employeur de refuser un poste à un fumeur parce qu'il est fumeur, persiste-t-elle. |