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Gauche ouvrière et chrétienne
28 février 2006

CHOMAGE:PAS DE MIRACLE POUR DE VILLEPIN-BOORLO

La methode de villepin pour faire baisser le chomage:cne n'a pas fait de miracle;donc celle de Villepin-Boorlo avec le cpe ce sera pareil


Légère remontée du chômage en janvier, le taux repasse à 9,6%

PARIS (Reuters) - Le nombre des demandeurs d'emploi a légèrement remonté en France en janvier 2006, après neuf mois consécutifs de recul, et le taux de chômage a retrouvé son niveau de la fin novembre à 9,6% de la population active.

Les économistes s'accordent à estimer que le chômage est engagé sur une tendance statistique baissière, même si le recul devrait rester limité sans croissance forte.

Mais c'est la première fois que le chômage repart à la hausse depuis l'arrivée de Dominique de Villepin à Matignon, en juin. La mauvaise surprise tombe mal pour le Premier ministre, en chute dans les sondages, qui devra réexpliquer sa politique sociale mercredi, lors de sa conférence de presse mensuelle.

Sur un an, la décrue du chômage est de 5,7%, selon les chiffres CVS diffusés lundi soir par le ministère du Travail.

Le taux de chômage, tombé à 9,5% fin décembre 2005, décroît de 0,5 point en un an. En janvier 2005, il était de 10,1%.

A la fin janvier, le nombre des demandeurs d'emploi était en augmentation de 16.300 par rapport à décembre et s'inscrivait à 2.326.900. En janvier 2005, il était de 2.468.300.

La hausse du chômage a touché toutes les catégories de chômeurs le mois dernier sauf les jeunes, qui restent cependant les plus touchés. Chez les moins de 25 ans, le taux de chômage atteint 22,8%, contre 8,7% pour les 25-49 ans et 6,9% pour les 50 ans et plus.

Le ministère de l'Emploi a relativisé ce regain du nombre des demandeurs d'emploi, parlant de "hausse ponctuelle".

Le ministre, Jean-Louis Borloo, espère voir le taux de chômage repasser sous la barre des 9% d'ici la fin 2006.

L'Insee table sur un taux de chômage ramené à 9,2% à la fin du premier semestre 2006. Mais l'OCDE prévoit qu'il sera toujours à 9,6% fin 2006 et à 9% fin 2007.

La décélération de la croissance de la population active favorise une décrue mécanique du chômage, malgré des prévisions d'activité économique qui restent modérées pour 2006, entre 2% et 2,5%.

Avec une progression du PIB limitée à 1,4% en 2005, l'emploi salarié dans le secteur marchand n'a enregistré qu'une légère embellie de 0,4% l'an dernier. Seuls 64.800 postes ont été créés, selon les chiffres provisoires de l'Insee.

Pour accélérer la baisse du chômage, qui s'annonce comme le thème majeur de la campagne présidentielle de 2007, le gouvernement a amplifié le plan Borloo de cohésion sociale depuis l'été dernier.

A la panoplie des contrats aidés destinés prioritairement aux chômeurs de longue durée et aux jeunes sans formation, le Premier ministre a décidé d'ajouter des dispositifs spécifiques pour les jeunes, les seniors et les très petites entreprises.

70.000 EMPLOIS À TERME AVEC LE CNE

Dernier-né, le "contrat première embauche", réservé aux moins de 26 ans, est contesté par toutes les organisations syndicales, la gauche et une partie de la jeunesse et écorne l'image sociale que Dominique de Villepin s'efforçait de donner.

Selon le gouvernement, la montée en charge des emplois aidés du plan Borloo entrerait pour un tiers environ dans la forte décrue du chômage constatée au dernier trimestre 2005.

S'y ajouterait un impact notable, mais qui reste à mesurer, du "contrat nouvelles embauches" (CNE) sur les créations d'emploi dans les entreprises de moins de 20 salariés.

Le gouvernement fait valoir que les statistiques sur l'emploi salarié n'ont pas encore pris en compte les embauches générées par le CNE, lancé en août.

Sans accélération de la croissance économique, cette politique de soutien à l'emploi axé sur les contrats aidés et les contrats dérogatoires pourrait tourner court à moyen terme. Elle alimente déjà un débat sur la qualité des emplois proposés.

La CGT évalue à six millions environ le nombre des personnes "soit exclues du travail, soit ayant un travail qui ne leur permet pas de vivre décemment".

La première centrale syndicale du pays souligne que 70% des offres d'emplois sont actuellement à contrat déterminé ou à temps partiel.

Selon une évaluation économétrique des universitaires Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, le CNE n'entraînerait à terme que 70.000 emplois supplémentaires, tout en augmentant l'instabilité au travail. Globalement, le taux d'emploi augmenterait d'environ 0,3% dans les dix ans.

Le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, met pour sa part tous ses espoirs dans le gisement d'emplois que représentent les services à la personne, son deuxième "grand chantier". Il en attend jusqu'à deux millions de postes en plus d'ici 2010.

Selon une étude de l'ex-Commissariat au Plan, ces métiers arrivent en tête des besoins de recrutement d'ici 15 ans à la faveur des départs à la retraite massifs dus au "papy boom".

 

 

 

 

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