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Gauche ouvrière et chrétienne
30 mai 2008

Les prix agricoles seront encore plus élevés dans dix ans


Challenges.fr | 29.05.2008 

Un rapport table sur une hausse de 20% pour la viande, de 30% pour le sucre, de 40% à 60% pour le blé, le maïs.

Dans les dix ans à venir, les prix des produits alimentaires vont dépasser “en moyenne les niveaux qui ont prévalu pendant les dix années écoulées“, mais sont appelés à baisser progressivement". C'est le résultat d'un rapport publié jeudi 29 mai et réalisé par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l'Agriculture). Le texte explique que "par rapport à la moyenne observée entre 1998 et 2007, les projections de prix pour la période 2008-2017 indiquent une augmentation de 20% environ pour la viande bovine et porcine, de quelque 30% pour le sucre brut et le sucre blanc, de 40% à 60% pour le blé, le maïs et le lait écrémé en poudre".

Conditions météorologiques défavorables

   

L'étude est publiée alors que l'inflation des prix des produits alimentaires a provoqué de nombreuses émeutes partout dans le monde.
L'accélération de la croissance des prix depuis 2005/06 "tient en partie à des conditions météorologiques défavorables dans les grandes régions de production céréalière de la planète" mais aussi à la hausse de la production de biocarburants. "La forte demande de maïs suscitée par l'essor rapide de l'éthanol aux Etats-Unis a profondément transformé le marché des céréales secondaires", explique-t-on. A l'avenir, "les marchés céréaliers devraient rester tendus, au moins jusqu'en 2017". En 2007, les prix du blé et des céréales secondaires ont atteint des niveaux record.

Les producteurs des pays en développement lésés

Conséquence de la tendance: il y a "des gagnants et des perdants". Le rapport précise que les prix élevés profitent à "beaucoup de producteurs agricoles dans les pays développés comme dans les pays en développement", et que "bon nombre d'agriculteurs des pays en voie de développement ne sont pas reliés aux marchés et ne tireront gère d'avantage, voire aucun, de la montée actuelle des prix". Et "pour les pauvres, en particulier dans les zones urbaines des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires, la situation va s'aggraver".
Quant aux perspectives de long terme, l'enquête avance que "l'offre agricole est confrontée à des incertitudes et à des obstacles quant à la superficie des nouvelles terres susceptibles d'être mises en culture". Et "l'épicentre de la production agricole mondiale continuera de se déplacer des pays de l'OCDE vers les pays en développement".

challenges.fr

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