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Gauche ouvrière et chrétienne
30 mai 2008

EADS : « le Gouvernement ne peut ni fuir, ni simuler la méconnaissance » pour Martin Malvy

Extraits :

J’ai pris acte des déclarations du président Gallois qu’il m’a exprimées au cours d’une conversation téléphonique.

L’attribution de lots importants à l’américain Spirit, faute de candidatures françaises et européennes recevables pour insuffisance de capitalisation selon Louis Gallois lui-même, résume une partie du problème et pose clairement le problème de la responsabilité du Gouvernement et de l’Europe dans la restructuration de la filière.

Dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi, Martin Malvy, président du conseil régional de Midi-Pyrénées, commente la venue à Toulouse et les propos tenus par Louis Gallois, président exécutif d'EADS.

"J’ai pris acte des déclarations du président Gallois qu’il m’a exprimées au cours d’une conversation téléphonique. Elles sont intéressantes, mais elles ne calment pas nos inquiétudes", déclare l'élu.

"Encore une fois, la situation est masquée par les commandes qui ont fait l’objet d’attribution de marchés dans le passé. C’est la manière et surtout la destination des futures commandes sur le 350 et le successeur du 320 qui nous préoccupent. L’attribution de lots importants à l’américain Spirit, faute de candidatures françaises et européennes recevables pour insuffisance de capitalisation selon Louis Gallois lui-même, résume une partie du problème et pose clairement le problème de la responsabilité du Gouvernement et de l’Europe dans la restructuration de la filière.

Il en va de même de la course aux pays à bas coûts et à la zone dollar. Les choses ne resteront pas en l’état. Le dollar finira par se redresser. Mais entre temps, nous risquons d’avoir perd beaucoup de marchés et donc d’emplois.

Louis Gallois m’a redit qu’il n’y avait pas de déséquilibre entre la France et l’Allemagne. Je veut bien le croire. Mais ce n’est pas l’avis de tous les observateurs. La première démonstration à apporter doit être le rappel d’un traitement identique pour les sites à céder qu’ils soient en Allemagne ou en France. On ne peut envisager que les uns restent à terme dans le giron d’EADS et que les autres soient cédés car il y a tout à croire qu’ils le seraient au profit de fonds de pension ou de fonds souverains avec délocalisations à l’appui.

La visite de Louis Gallois à Toulouse était nécessaire, par ses explications et par l’écoute qui a été la sienne de l’approche de la situation. Elle me confirme dans l’extrême nécessité de la création d’un Comité du suivi associant entre autres l’Etat et les grandes collectivités locales.

S’il n’y a pas déséquilibre, comme Louis Gallois l’affirme, il sait néanmoins que les Allemands sont mieux organisés que les Français. Mme Merkel est présente dans le débat. Les Lander allemands sont associés et pèsent. Le Gouvernement ne peut ni fuir, ni simuler la méconnaissance, ni faire comme s’il était impuissant », a conclu Martin Malvy.

Publié le 29 mai 2008    la depeche.fr

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