Liban : Fouad Siniora reste Premier ministre

NOUVELOBS.COM | 28.05.2008

La majorité pro-occidentale du Parlement libanais a apporté son soutien au Premier ministre sortant pour assumer un nouveau mandat, après l'élection à la présidence de Michel Sleimane.

La majorité pro-occidentale du Parlement libanais a apporté son soutien au Premier ministre sortant, Fouad Siniora, pour assumer un nouveau mandat à la tête du gouvernement du président Michel Sleimane, a annoncé mardi 27 mai au soir un responsable du gouvernement.
La décision est intervenue mardi, tard dans la soirée, lors d'une réunion des hauts responsables de la majorité libanaise et d'autres responsables politiques anti-syriens dans la résidence du chef de la majorité Saad Hariri, a précisé ce responsable qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
Le président Sleimane ne devait officiellement prendre connaissance du choix des parlementaires que mercredi. Mais en portant son choix sur Fouad Siniora, la majorité garantit un nouveau mandat au Premier ministre sortant.

Système de partage de pouvoir

Au Liban, le poste de Premier ministre est attribué à un musulman sunnite en vertu du système de partage de pouvoir entre les différents courants religieux.
La majorité prévoyait de publier mercredi un communiqué officiel de soutien à Fouad Siniora. Puis la consultation officielle du Parlement par le président parachèvera sa nomination.
Le nom de Saad Hariri, fils de l'ancien Premier ministre assassiné Rafik Hariri, circulait dans la presse, aux côtés de celui de Fouad Siniora, pour le poste de Premier ministre.

Compromis

Le premier ministre sortant a pris ses fonctions en juillet 2005, quelques mois après l'assassinat de Rafik Hariri dans un attentat au camion piégé en plein centre de Beyrouth. L'indignation qui s'en est suivie, tant au Liban même qu'à l'extérieur de ses frontières, a contraint la Syrie à retirer ses troupes du Liban après près de 30 ans de domination.
La décision de nommer Fouad Siniora au poste de Premier ministre pour un nouveau mandat est intervenue deux jours après l'élection de Sleimane, chef des armées et candidat de compromis. Son élection par des députés pro et anti-syriens constitue la première étape d'un accord de partage du pouvoir et de réconciliation paraphé à Doha (Qatar) et censé mettre fin à la crise politique au Liban. (avec AP)