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Gauche ouvrière et chrétienne
10 mai 2008

Exclusif : l'avion de l'Onu pillé par les militaires birmans

La junte Birmane a laissé entrer au moins 4 avions de l' Onu mais elle en a pillé ,fait piller 90% de ce qui avait dans un des  avions pour les soldats , alors que cela était destiné aux sinistrés; cela ,parce que des soldats désertaient

en privant les sinistrés de tout secours ,la junte n' est elle pas entrain  ,un genre de génocide  et celasous les yeux de l' ONU  ?

et doit on accepter que des milliersde sinistrés ne puissent avoir droit à aucun secours ,doit on laisser mourir tous ces gens sans réagir?

de quoi l' ONU et l' UE ont ils peur?

Le Président de la G.O.C.

    09/05/2008 Le Point.fr

Par Olivier Weber

Les forces militaires Thaïlandaises chargent des avions à destination de la Birmanie

Lire notre article sur l'étendue des dégâts en Birmanie

Alors que la junte militaire au pouvoir en Birmanie renâcle à ouvrir le pays pour accepter l'aide humanitaire, au moins quatre avions de l'Onu ont pu se poser dans la capitale Rangoon. Un signe d'ouverture ? Au contraire. Le Point a appris que la cargaison du premier avion avait été confisquée... à 90 % par les militaires ! Il s'agit essentiellement de biens alimentaires - plusieurs dizaines de tonnes sur un moyen porteur. Selon un observateur présent à Rangoon, les militaires veulent non seulement contrôler l'arrivée de l'aide, fût-elle au compte-gouttes, mais aussi en faire bénéficier leurs propres familles. Au détriment des populations civiles, durement touchées par le cyclone. Certaines organisations humanitaires parlent désormais de 100.000 morts et de 2 millions de sinistrés au minimum, sur une population totale de 50 millions.

Le pillage est d'autant plus choquant que les secours pourraient être acheminés très rapidement vers les zones touchées par le cyclone Nargis, notamment dans les bidonvilles aux alentours de Rangoon. Les centres de santé et dispensaires sont eux-mêmes en grande partie détruits. Par ce détournement massif de l'aide de l'Onu, la junte poursuit un triple objectif :

1) contenter ses propres troupes afin d'éviter les absences de postes. C'est un fait nouveau en Birmanie, plusieurs dizaines de soldats ont déserté les garnisons pour rendre visite à leurs familles, selon des contacts birmans dignes de foi et les informations recueillies par Le Point . Une perspective que redoute l'état-major.
2) Permettre aux officiers de continuer à arrondir leurs fins de mois.
3) Donner un signal aux organisations internationales et aux ONG que tout envoi de médicaments et de produits alimentaires restera sous le contrôle de Tatmadaw (l'armée birmane), forte de 400 000 hommes, avec un niveau élevé de prélèvement.

"Une attitude écoeurante quand on sait que l'armée birmane participe aussi au trafic de drogue, avec des avoirs placés dans les banques à Bangkok et Singapour", dit un spécialiste de la région. La junte birmane avait notamment permis à Khun Sa, l'un des plus gros trafiquants d'héroïne de la planète, disparu en octobre dernier à 73 ans et qui a inspiré un personnage du film American Gansgter , de s'installer à Rangoon, avec pignon sur rue. Plusieurs généraux bénéficiaient de ses largesses dans un pays considéré par les experts comme une narco-dictature.

Désormais se pose une question de taille pour les organisations internationales telles le Pam (Programme alimentaire mondial) et l'Unicef ou pour les donateurs : peut-on se porter caution de tels détournements ? Une chose est sûre : l'armée entend gérer toute forme de secours. Quitte à rejeter certaines offres de la "diplomatie humanitaire", considérées comme un intolérable chantage par la junte.

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