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Gauche ouvrière et chrétienne
26 avril 2008

Le parti de Robert Mugabe perd la majorité au Zimbabwe

S  ' il est vrai que l'opposition au Président Mugabe a la majorité au sein du Parlement du Zimbabwe

le Président actuel va t il accepté le verdict des urnes confirmés par la commission électorale ?

cela ne semble pas le cas ;mais à part Londres est ce que Paris et l'UE vont faire pression sur Mugabe pour qu'il arrête toute répression et qu'il accepte le verdict populaire

mais pour l'instant Sarkosy et Kouchner sont bien silencieux.

Le Président de la G.O.C. 

26/04/2008 Reuters

Les résultats officiels publiés samedi du recomptage des voix à l'issue des élections législatives du 29 mars montrent que la Zanu-PF du président Robert Mugabe a perdu la majorité au sein du Parlement du Zimbabwe qu'il détenait depuis 28 ans.

La Zanu-PF du président Robert Mugabe a perdu la majorité au sein du Parlement du Zimbabwe détenue depuis 28 ans, montrent les résultats officiels publiés samedi du recomptage des voix à l'issue des élections législatives du 29 mars.

Ceux du scrutin présidentiel, organisé ce même jour, n'ont toujours pas été publiés mais le chef de l'Etat, 84 ans dont 28 passés à la tête de l'ancienne Rhodésie blanche, tente d'organiser un second tour - une éventualité rejetée à priori par le chef de l'opposition MDC, Morgan Tsvangirai, qui affirme avoir battu "Comrade Bob".

Samedi, la commission électorale (Zec) a reconnu ouvertement ne pas savoir la date à laquelle les résultats de la présidentielle seraient disponibles. "Je ne peux pas dire exactement quand ces résultats interviendront", a déclaré le président de la Zec, George Chiweshe, lors d'une conférence de presse.

Pour la première fois depuis l'indépendance en 1980, le Mouvement pour le changement démocratique a ravi au parti présidentiel la majorité au Parlement, provoquant un nouveau décompte des suffrages dans 23 des 210 circonscriptions.

Selon la commission électorale samedi, les résultats initiaux sont confirmés dans 14 des 23 circonscriptions où le décompte est terminé.

Ce recomptage avait été exigé par la Zanu-PF, qui avait accusé des responsables électoraux d'avoir été "payés" pour sous-estimer les voix en faveur du parti présidentiel.

Pour conserver la majorité à l'assemblée, il aurait fallu que la Zanu-PF gagne neuf sièges de plus qu'au terme du premier décompte des suffrages. Or, il n'en reste que neuf à départager et pour le moment, la formation de Mugabe en a déjà perdu trois.

Les retards survenus dans les décomptes des voix et la publication des résultats de la présidentielle ont amené la communauté internationale à accentuer ses pressions sur le vieux héros de l'indépendance, qui a fait du Zimbabwe, jadis "grenier à céréales" de l'Afrique australe, un pays qui a sombré dans un marasme économique complet.

Samedi, le MDC a contesté les opérations de décompte des voix, quels qu'en soient les résultats.

"MASCARADE"

"Ce recomptage constitue à la fois une mascarade et un procédé imparfait. Il s'agissait d'inverser la volonté populaire et nous avons rejeté d'emblée cette initiative. Mais je peux confirmer que selon les informations en notre possession, notre majorité précédente a été reconfirmée", a déclaré à Reuters Nelson Chamisa, porte-parole du MDC.

Vendredi, le régime de Mugabe avait eu recours à la manière forte pour contenir l'opposition.

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a évoqué un pas supplémentaire dans "une campagne organisée de terreur et de torture visant des opposants et des Zimbabwéens ordinaires".

Des policiers anti-émeutes armés sont intervenus à Harare au siège du MDC, où ils ont arrêté des dizaines de personnes, ont fait savoir des responsables.

La police a annoncé de son côté l'arrestation de 215 personnes, dont aucune n'a pour le moment été inculpée.

L'Association des médecins pour les droits de l'homme (ZADHR) a fait savoir que 62 blessés avaient été soignés ces dernières 72 heures, dont plusieurs cas de personnes ayant des membres brisés.

L'absence de résultats de la présidentielle et les vérifications en cours pour certains résultats des législatives ont alimenté les craintes d'une spirale de violences au Zimbabwe, où des opposants auraient cherché à se venger.

Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra la semaine prochaine - probablement mardi-, à la demande de la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, sa première réunion consacrée à la crise.

Dans un communiqué, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a fait savoir que Londres allait accentuer sa campagne diplomatique avant le débat à l'Onu.

"Nous allons demander qu'une mission des Nations unies enquête sur les violences et les atteintes aux droits de l'homme. L'ensemble de la communauté internationale doit se dresser contre le climat de peur qui prévaut au Zimbawbe", a ajouté le successeur de Tony Blair.

Version française Henri-Pierre André et Jean-Loup Fiévet

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