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Gauche ouvrière et chrétienne
11 avril 2008

Biya s'organise une présidence sans fin au Cameroun

Ce pays tend à avoir un futur dictateur  et si cela devenait le cas  la France et le gouvernement américain en serait responsable.

Vu ce qui se passe ,le dirigeant camerounais se dirige tout droit vers le poste de dictateur ;

et l'on sait que tôt ou tard ,les pays qui l'on plus ou moins soutenus s'en morde les doigts

Ce doit être cela la nouvelle politique africaine de Sarkosy ?

Le Président de la G.O.C.

Tanguy Berthemet
11/04/2008

Après 26 ans de pouvoir, le dirigeant camerounais souhaiterait briguer un nouveau mandat.

La modification tient en peu de mots, mais au Cameroun, elle devrait tout changer. En se penchant, jeudi , sur un projet de révision de la Constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels, l'Assemblée nationale autorise le président à solliciter un nouveau terme en 2011. Une voie royale pour laisser Paul Biya prolonger encore son règne, ouvert en 1982.

«Paul Biya : président à vie», titrait cette semaine Le Messager, résumant le sentiment général. Samns surprise, la révision a été adoptée de manière écrasante par l'Assemblée, où la domination du parti au pouvoir est écrasante. L'opposition accuse, sans grand échos, le pouvoir de faire «preuve d'entêtement» contre l'avis de «la majorité du peuple». Et le mouvement de colère qui avait déferlé, fin février, dans les rues contre la vie chère, mais aussi contre l'inamovible régime, semble éteint.

Silence complice

Les violences qui avaient fait officiellement 40 morts, et plus de 100 selon une ONG locale, n'avaient en rien ébranlé la détermination du président. Pas plus que les dénonciations du gouvernement américain. La France, ancienne puissance coloniale, n'a, pour sa part, fait aucun commentaire.

Paul Biya peut compter sur le silence complice de nombre de chefs d'État africains, peu enclins en règle générale à critiquer leurs pairs et dont certains ont déjà révisé leur propre loi fondamentale pour prolonger leur pouvoir. Biya, surnommé le Sphinx pour sa grande discrétion, n'a pas fait mentir sa réputation. Il n'a rien dit de ses intentions. Beaucoup s'interrogent donc sur ses réelles ambitions.

Biya veut-il se maintenir au pouvoir jusqu'en 2018 ou tient-il en fait à organiser l'avenir à sa main ? La discrète modification de l'alinéa 53 de la Constitution, pour établir désormais que «les actes accomplis par le président de la République sont couverts par l'immunité et ne sauraient engager sa responsabilité à l'issue de son mandat», suscite des questions. Les déclarations du ministre de l'Information Jean-Pierre Biyiti Bi Essam affirmant que le projet ne «vise pas […] à permettre au président de s'éterniser au pouvoir» n'ont en rien calmé les rumeurs.

Le figaro

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