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Gauche ouvrière et chrétienne
29 mars 2008

L'UE appelle au dialogue Chine-Tibet et contourne les JO

L'UE est restée bien timorée concernant ce qui se passe au Tibet ,tous ceux ministres donnent l'air

d'avoir peur de la Chine ,de vexer les dirigeants chinois au point qu'ils n'ont meme pas parlé des JO.

Il aurait fallu qu'ils prennent une position plus ferme envers la tragédie qui se passe dans ce pays ;

si l'UE est aussi timoré comment peut elle ,pourra t elle etre respectée dans d'autres situations ,dans des conflits

Le Président de la G.O.C.

Par Yves Clarisse Reuters - Samedi 29 mars, 
BRDO, Slovénie (Reuters) - L'Union européenne a invité la Chine à entamer un dialogue avec le dalaï-lama sur l'avenir du Tibet sans évoquer la participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, sujet qui les divise.

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept sont aisément parvenus lors de leur réunion informelle de Brdo à un consensus sur quelques points qui font l'unanimité.

"C'est un message à mon avis très ferme et qui témoigne d'une unité totale des 27 pays", a déclaré le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

Ils ont réitéré dans une déclaration leur "forte préoccupation" après les émeutes qui ont fait 19 morts selon Pékin mais 140 selon le gouvernement tibétain en exil.

Ils ont condamné "toutes les violences", qu'elles soient le fait des autorités chinoises réprimant les manifestations, invitées à traiter les personnes arrêtées "en conformité avec les normes internationales", ou des Tibétains.

La Chine a également été invitée à permettre aux journalistes de se rendre dans la région et à respecter les droits de l'homme, que l'UE surveille "attentivement".

Enfin, les Vingt-Sept notent que le dalaï-lama, le guide spirituel tibétain accusé par la Chine d'avoir fomenté les troubles, s'est prononcé en faveur de la non-violence et "de l'autonomie, pas de l'indépendance du Tibet".

PAS UNE LIGNE SUR LES JO

L'Union européenne appelle donc les autorités chinoises à entamer avec lui "un dialogue substantiel et constructif qui touche aux dossiers-clés comme la préservation de la langue, de la culture, de la religion et des traditions tibétaines".

"Où est le problème? Qui parle d'indépendance? Personne", a fait remarquer Bernard Kouchner. "On diabolise quelqu'un (...) qui est d'accord avec les autorités chinoises."

On ne trouve dans cette déclaration pas une ligne sur un éventuel boycottage de tout ou partie des Jeux Olympiques d'été.

Ce silence s'explique tout d'abord par le fait que personne parmi les Vingt-Sept, pas plus que le dalaï-lama, n'envisage d'empêcher les athlètes de se rendre à Pékin en juillet.

Mais s'il n'est pas question non plus de la participation à la cérémonie d'ouverture, c'est que les pays de l'Union européenne sont profondément divisés sur l'attitude à adopter.

"Personne n'a voulu en parler", a expliqué Kouchner.

Il y a d'abord le camp de ceux qui n'iront pas pour manifester clairement leur réprobation face à la répression.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a résumé la position de ce groupe de pays, qui compte également dans ses rangs la Pologne.

"Ces événements sont très facilement utilisés par les dictatures", a-t-il dit, faisant référence aux Jeux Olympiques de Berlin qui, en 1936, avaient offert une vitrine à Hitler.

Il y ensuite un groupe de pays qui se réfugient derrière le fait que leurs dirigeants ne comptaient de toute manière pas aller à Pékin, avec ou sans la répression au Tibet.

LE ROYAUME-UNI IRA

"Dès lors, il n'y donc rien à annuler", a dit le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

D'autres, en revanche, comptent être dans les tribunes.

C'est le cas du haut représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana, mais aussi du Royaume-Uni, qui a une bonne raison d'être présent au moins à la cérémonie de clôture, puisqu'il devra emporter la flamme olympique pour les Jeux qui seront organisés sur son sol en 2012.

Ces pays estiment, tout comme les Etats-Unis, que le boycottage n'est pas un instrument efficace: celui des Jeux Olympiques de Moscou en 1980 pour protester contre l'invasion de l'Afghanistan n'a eu aucune influence sur l'URSS.

Enfin, un important groupe de pays, dont la France, n'exclut pas un boycottage de la cérémonie d'ouverture, mais estime qu'il reste du temps avant de devoir prendre une décision ferme.

"Je ne ferme la porte à aucune éventualité mais je pense qu'il est plus prudent de réserver mes réponses à l'évolution concrète de la situation", a dit Nicolas Sarkozy.

Dans ces conditions, il valait mieux, selon Bernard Kouchner, mettre l'accent sur le dialogue entre les autorités chinoises et le dalaï-lama pour des raisons d'efficacité.

"C'est bien pourquoi nous avons insisté non pas sur les Jeux Olympiques, parce qu'à partir du mois d'août, en n'en parlera plus", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

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