Les Grecs défendent leur retraite dans la rue

Les Grecs vivent ce qu'on vécu les français concernant les retraites;

et si eux aussi ont au moins un syndicat qui se laisse manoeuvrer par le gouvernement ,ils seront

comme nous obligés d'accepter ce qui sera signé jusqu'à peut être un changement de gouvernement

Le Président de la G.O.C.

jeudi 20 mars 2008
Incités à travailler plus et plus longtemps, les Grecs ne veulent pas se laisser faire sans réagir.

Athènes. De notre correspondante

Pour la troisième fois en trois mois, la Grèce a été en partie paralysée, hier, par une grève générale de protestation. C'est aujourd'hui que le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis - qui dispose d'une courte majorité au Parlement - compte faire passer un texte très contesté.

Hier, les transports et les services publics du pays ont été sérieusement perturbés. La compagnie aérienne Olympic Airlines a dû annuler plus d'une soixantaine de ses vols internationaux et domestiques, sa concurrente Aegean Airlines 23.

Les ferries sont restés à quai, aucun train et quasiment aucun bus n'ont circulé, tandis que les écoles, les tribunaux, les banques et toutes les administrations gardaient portes closes. Sans parler des coupures de courant ou des ordures qui s'entassent dans les rues depuis dix jours.

Selon le secrétaire général du principal syndicat du pays, la Confédération des travailleurs, c'était « la plus importante mobilisation jamais vue » dans le pays. Normal : selon les sondages, 71 % des Grecs seraient hostiles à cette réforme.

Le projet du gouvernement prévoit de ramener le nombre de caisses de retraite de 133 à 13, d'inciter les travailleurs à poursuivre leur activité au-delà de l'âge légal de la retraite (65 ans pour les hommes, 60 pour les femmes) et de mettre fin aux départs anticipés, fréquents jusqu'alors.

Cette réforme, demandée depuis des années par les instances économiques internationales, vise, selon le Premier ministre, à assurer la viabilité des comptes publics, malgré le vieillissement de la population et le coût de plus en plus lourd des retraites.

Angélique KOUROUNIS.