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Gauche ouvrière et chrétienne
15 mars 2008

L'UE veut se doter d'un mécanisme anti-délocalisation

Il est temps que l'UE fasse quelque chose contre les délocalisations.

les différents dirigeants :ministres ,présidents ,technocrates s'aperçoivent quand même qu'il faut trouver un moyen sur pour éviter les délocalisations hors Europe mais aussi hors territoires nationaux.

Car éviter que des entreprises partent en corée ,en inde ou ailleurs cela est bien,mais ce qui est mieux c'est éviter que ces entreprises délocalisent hors territoires nationaux.

Le Président de la G.O.C.

BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants européens ont décidé d'adopter le plus rapidement possible un mécanisme pour éviter les délocalisations des industries gourmandes en énergie si les pays tiers ne suivent pas son exemple en matière de lutte contre les émissions de CO2.

Le Conseil européen de Bruxelles est convenu de parvenir en 2008 à un accord sur une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 en utilisant notamment 20% d'énergies renouvelables, contre 8,5% aujourd'hui.

"Nous nous sommes engagés à achever les négociations avant la fin de cette année et, en faisant cela, nous avons fait un grand pas pour que l'UE prenne la main dans les négociations internationales", a déclaré le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays préside pour l'instant l'UE.

Certes, a-t-il reconnu, la mise en place de cette politique ambitieuse coûtera au bas mot 50 milliards d'euros par an.

"Mais nous sommes convaincus que les coûts de ces mesures seront substantiellement plus faibles que si nous n'agissons pas", a souligné Jansa lors d'une conférence de presse.

L'Union européenne veut donner l'exemple dans les négociations internationales qui s'ouvriront en 2009 sur l'après-protocole de Kyoto, qui expire en 2012.

Elle est d'ailleurs encouragée dans cette volonté par la conviction que l'état d'esprit est en train de changer dans des pays comme les Etats-Unis, la Chine et l'Australie, qui n'ont pas fait partie des disciplines décidées à Tokyo.

LE RISQUE DE "FUITE CARBONE"

Mais faudra d'abord que les Vingt-Sept se mettent d'accord entre eux, notamment sur le partage du fardeau, qui dépend de la richesse et des capacités naturelles de chaque pays, par exemple pour l'objectif en matière d'énergies renouvelables.

La France, qui devra parvenir dans ce domaine à une proportion de 23% en 2020, estime qu'elle est injustement traitée dans les propositions de la Commission européenne.

"On a plutôt une position d'accepter les objectifs de la Commission, même si on trouve que l'objectif de 23% ne couvre pas la réalité du parc nucléaire français qui fait que nous produisons moins de gaz à effet de serre que les autres", a déclaré Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse.

Sous la pression des milieux économiques, les Etats membres veulent également trouver une solution pour que les industries gourmandes en énergie, comme les aciéries, ne délocalisent pas leur production vers les pays peu soucieux de l'environnement si un accord international n'est pas conclu.

L'UE reconnaît ainsi le risque d'une "fuite carbone" qui non seulement détruirait des emplois en Europe mais provoquerait plus d'émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

Pour éviter ce risque, les dirigeants européens ont décidé de se pencher de manière "urgente sur les mesures appropriées" qui devront être mises en oeuvre en cas d'échec international.

Alors que, selon les propositions de la Commission, les quotas d'émission de CO2 seront alloués aux enchères à partir de 2013, les secteurs gloutons en énergie seraient traités différemment si la Chine ou les Etats-Unis ne jouent pas le jeu.

QUOTAS GRATUITS?

Certains évoquent un taxe sur les importations de produits "sales" mais même la France, qui promouvait cette idée il y a quelques mois encore, reconnaît maintenant que l'idée serait difficile à mettre en oeuvre et qu'elle risquerait de cabrer les pays qui ont déjà des réticences à réduire leur pollution.

Deux idées ont le vent en poupe: soit accorder des quotas "gratuits" aux industries gourmandes en énergie, soit intégrer les pays tiers qui exportent vers l'UE dans le système européen.

Une nuance importante continue toutefois d'exister entre la Commission européenne alliée aux pays les plus libéraux et des Etats membres comme l'Allemagne et la France.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, est ainsi d'accord pour qu'un accord "contraignant" soit conclu en 2008 pour garantir à l'industrie européenne qu'elle sera protégée en cas d'échec des pourparlers.

"C'est exactement ce que nous voulions", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

Mais Barroso a insisté sur le fait qu'il faudrait attendre le résultat des négociations internationales en 2010-2011 avant d'arrêter les détails de ce mécanisme.

"Les mesures concrètes pour y parvenir seront prises s'il n'y a pas d'accord international", a-t-il expliqué. "Ce qui est important pour les industries à haute intensité énergétiques, c'est de savoir qu'il y aura un (mécanisme) contraignant."

L'autre question est l'objectif de 10% d'incorporation de biocarburants, dont le bilan écologique est contesté.

Pour la première fois, il a été dit que cet objectif pourrait être révisé à la baisse.

"Je n'exclus pas la possibilité que nos devions amender ou réviser nos objectifs", a déclaré Janez Jansa.

Yves Clarisse

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