Des Serbes investissent un tribunal de l'ONU au nord du Kosovo

Les responsables serbes devraient savoir que ce n'est pas en encourageant de tels actes que cela changera grand chose concernant l'indépendance du Kosovo et que les pays qui l'ont déjà reconnu ne viendront pas en arrière;

et ainsi Belgrade,les responsables  se discréditent aux yeux de la plus part des serbes et des citoyens européens et mondiaux

Le Président de la G.O.C.

AP | 14.03.2008

Des centaines de Serbes ont investi un tribunal des Nations unies au nord du Kosovo vendredi, prenant le contrôle du site et remplaçant le drapeau de l'ONU par celui de la Serbie, avant de quitter les lieux dans l'après-midi.

Les assaillants, des Serbes du Kosovo, ont forcé le passage en deux endroits. Les policiers de l'ONU chargés de la protection du bâtiment, qui étaient plusieurs dizaines, ne sont pas intervenus.

La plupart des manifestants ont ensuite quitté le bâtiment dans l'après-midi, et le drapeau de l'ONU flottait de nouveau, ont indiqué des représentants de l'ONU.

Les employés serbes du tribunal sont toutefois restés enfermés à l'intérieur, affirmant qu'ils ne quitteraient pas les lieux tant qu'un accord avec les autorités onusiennes n'aurait pas été conclu.

Un porte-parole de la police du Kosovo à Kosovska Mitrovica a indiqué que les représentants de l'ONU dans la région étaient en négociations avec des dirigeants serbes pour trouver une issue au problème.

Un haut responsable de l'ONU a ordonné à la police onusienne de reprendre le tribunal de Kosovska Mitrovica, ville à majorité serbe. Il a assuré que les assaillants seraient poursuivis en justice.

"Ceux qui ont employé la violence dans le nord de Mitrovica ont franchi l'une des lignes rouges de la MONUK (mission des Nations unies au Kosovo NDLR). C'est tout à fait inacceptable", a déclaré Joachim Ruecker dans un communiqué.

L'opération contre le tribunal semble avoir été coordonnée avec le gouvernement serbe à Belgrade, qui refuse de reconnaître l'indépendance du Kosovo et souhaite conserver autorité sur le nord du nouvel Etat autoproclamé. AP