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Gauche ouvrière et chrétienne
15 février 2008

Le ton monte entre le Hezbollah et Israël et baisse au Liban

D'un coté nous voyons qu'à l' intérieur de l'Iran certaines personnalités essayent de faire en sorte que la paix soit constante et qu'enfin il y ait un président et un gouvernement d'union

et de l'autre ,le hezbollah veut de nouveau faire la guerre avec israel;est ce que vraiment ,certains veulent que le pays du cèdre vive en paix?

Le Président de la G.O.C.

14.02.08

BEYROUTH (Reuters) - Les funérailles d'Imad Moughnieh à Beyrouth ont fait monter la tension entre le Hezbollah, dont il était un responsable de l'ombre, et Israël, qui s'attend à des représailles bien qu'il nie être à l'origine de son assassinat il y a 48 heures à Damas.

Mais les craintes que la démonstration de force du principal mouvement d'opposition libanais n'avive la crise politique à Beyrouth au moment où la majorité anti-syrienne marquait le troisième anniversaire de la mort de Rafic Hariri ne se sont pas avérées.

Lors des obsèques de Moughnieh, tenu pour responsable de la mort de centaines de personnes depuis plus de 20 ans, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a promis de venger sa mort, selon lui intervenue "hors du champ de bataille naturel" israélo-libanais.

"Sionistes, si vous voulez ce type de guerre ouverte, alors le monde entier doit entendre ceci: qu'une guerre ouverte soit!", a dit Nasrallah qui, lui même traqué par Israël, s'adressait à la foule d'un lieu secret via une liaison vidéo.

C'est le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, qui a conduit les prières à la mosquée autour du cercueil de Moughnieh, en présence du chef de la diplomatie iranienne, dont le pays a également mis en cause le "terrorisme d'Etat sioniste".

"CELA VALAIT-IL UNE VENGEANCE DU HEZBOLLAH?"

De source proche du Hezbollah, on excluait une "réaction à chaud" mais on laissait présager des "représailles marquant un changement des règles du jeu", tandis que les responsables de la sécurité israéliens disaient "tirer les leçons du passé pour se préparer aux scénarios futurs".

En prévision de représailles, Israël a placé jeudi ses ambassades et autres représentations à l'étranger en état d'alerte maximale pour plusieurs semaines, et a mis en garde ses ressortissants contre le risques d'enlèvement. Il a par ailleurs accru sa vigilance militaire à la frontière avec le Liban.

Tsahal avait livré à l'été 2006 au Hezbollah une guerre de 33 jours à la suite de l'enlèvement par le groupe chiite de deux soldats israéliens, un coup de main transfrontalier dans lequel il avait vu la main de Moughnieh - ce que Nasrallah a confirmé pour la première fois jeudi.

Toute en admettant que l'attentat à la bombe qui a coûté la vie à l'activiste chiite était un rude coup pour le Hezbollah, dont il dirigeait la sécurité durant la guerre civile libanaise de 1975-90, Nasrallah a affirmé que la capacité militaire du mouvement n'en était pas affectée.

Si de nombreux experts voient effectivement la marque du Mossad dans la liquidation d'un des principaux "cerveaux du terrorisme", une partie de la presse israélienne s'interroge: "Cela valait-il de risquer une vengeance du Hezbollah, sous la forme d'un attentat terroriste à l'étranger ou autre?"

LES CAMPS LIBANAIS "SE TENDENT LA MAIN"

Les obsèques du responsable clandestin du Hezbollah se sont pratiquement télescopées avec la manifestation de la majorité anti-syrienne au pouvoir au coeur de la capitale à l'occasion du troisième anniversaire de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri.

Loin d'aviver les tensions, les deux démonstrations de force parallèles qui ont attiré des dizaines de milliers de Libanais ont vu les leaders des deux camps rivaliser de bonne volonté - au moins verbalement.

Le chef de file de la majorité au pouvoir, Saad Hariri, qui a repris le flambeau politique de son père, a dit tendre la main à l'opposition conduite par le Hezbollah, pour mettre fin à la crise politique qui paralyse le pays depuis quinze mois.

Hassan Nasrallah, dont le mouvement réclame un droit de veto au sein d'un futur gouvernement d'union nationale, lui a répondu quelques instants plus tard: "Quand on voit que la main tendue est sincère, on ne peut que tendre la sienne."

"Nous vous appelons à élire le général Michel Souleïmane à la présidence de la République, aujourd'hui et non demain, afin que nous puissions siéger ensemble dans un gouvernement d'union nationale", a déclaré Hariri.

Le Liban n'a plus de président depuis la fin du mandat du pro-syrien Emile Lahoud, le 23 novembre, et la candidature de consensus de Michel Souleïmane, chef d'état-major des armées, est bloquée faute d'accord sur la composition de ce gouvernement. Treize fois reportée, la date de l'élection présidentielle est fixée au 26 février.

Version française Guy Kerivel et Marc Delteil

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