Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
16 janvier 2008

Les Français payent le prix de l'inflation

mercredi 16 janvier 2008 En un an, la hausse est de 2,6 %. La faute au pétrole, aux produits alimentaires et à l'immobilier. Ce n'est pas bon pour le pouvoir d'achat.

Si vous ne mangez pas, si vous n'êtes pas locataire, si vous ne roulez pas en voiture et si vous ne vous chauffez pas, cela devrait aller. Sinon, vous aurez le pouvoir d'achat aux abonnés absents et le moral dans les chaussettes !

Alimentation, énergie, immobilier...

Alerte dans les porte-monnaie, les prix augmentent. De 0,4 % en décembre par rapport à novembre. De 2,6 % par rapport à décembre 2006. Ce n'est pas encore le grand dérapage, c'est déjà la glissade. À un niveau annuel inconnu depuis mai 2004. Et pas dépassé depuis mai 1992.

La faute à qui ? Toujours les mêmes. Les prix de l'alimentation, boostés par le bond en avant des matières premières agricoles (lait, céréales, cacao, oeufs, etc.). Ils affichent plus 3,1 % en décembre en rythme annuel. Les prix de l'énergie, dopés par l'envolée du baril de pétrole brut. Ils sont à plus 10,6 % en un an. Les prix de l'immobilier avec un plus 3,4 %, également en une année.

Malheureusement, les prix qui augmentent le plus sont ceux du quotidien. C'est-à-dire ceux qui pèsent le plus lourd dans les dépenses des ménages modestes. Et cette hausse se retrouve également dans la grande distribution, dont les prix progressent de 0,8 % sur un mois et de 2,3 % sur un an. Une réalité confirmée par une étude de Familles rurales rendue publique hier : ce sont d'abord les « premiers prix » qui ont augmenté, ceux que privilégient les moins argentés.

Et ça va durer

Quand les prix grimpent, le pouvoir d'achat des ménages se réduit, leur moral baisse, ils consomment moins. Pas fameux. Finalement, les derniers chiffres de l'Insee donnent en partie raison à ces ménages qui s'effrayaient de la hausse des prix quand les politiques continuaient à leur parler de la hausse de leur pouvoir d'achat.

Le hic pour Nicolas Sarkozy et le gouvernement, c'est que les économistes et l'Insee s'attendent à ce que la hausse des prix se poursuive une partie de cette année, avec un pic attendu à 3 % en juin.

Le hic, pour la Banque centrale européenne, gardienne du temple de l'inflation basse, c'est que le choix va devenir de plus en plus difficile entre une hausse des taux d'intérêt pour brider la hausse des prix et une baisse pour favoriser une croissance un peu pâlichonne.

ouest - france

Publicité
Commentaires
Publicité