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Gauche ouvrière et chrétienne
27 novembre 2007

Le pape prend la défense de la communauté chrétienne d'Irak

Le pape prend la défense de la communauté chrétienne d'Irak
LE MONDE | 26.11.07

L'Irak a été à l'honneur du deuxième consistoire (création de nouveaux cardinaux) de Benoît XVI, samedi 24 et dimanche 25 novembre à Saint-Pierre de Rome. Pour la première fois de l'histoire, le pape a promu un cardinal irakien, le patriarche de l'Eglise chaldéenne, Emmanuel III Delly, 80 ans, né près de Mossoul, chef d'une communauté éprouvée, réduite de moitié (400 000) depuis l'invasion américaine de 2003.

Au cours de la cérémonie de remise aux 23 nouveaux cardinaux des insignes de leur charge, Benoît XVI a exprimé son "affection" pour cette minorité chrétienne d'Irak qui "expérimente dans sa chair les conséquences dramatiques du conflit et vit une situation politique fragile et délicate". Il a lancé un appel à "la solidarité envers les chrétiens de cette terre" et à "la réconciliation et la paix pour tous les peuples concernés".

Le nouveau cardinal irakien a été très applaudi par tous les fidèles présents, dont des centaines de chaldéens exilés aux Etats-Unis. Le pape s'est également prononcé pour le succès de la conférence d'Annapolis, où le Saint-Siège sera représenté.

Pour le reste, le consistoire s'est déroulé, selon la tradition, dans les fastes liturgiques. Cette deuxième promotion de Benoît XVI porte le collège des cardinaux à 201 membres, dont 121 de moins de 80 ans, électeurs du pape en cas de conclave. Dans les nouveaux cardinaux, on compte 13 Européens, 2 Nord-Américains, 4 Latino-Américains, 2 Africains et 2 Asiatiques. Avec la moitié des cardinaux électeurs, l'Europe reste le continent le plus représenté dans le Sacré Collège.

Le nouveau cardinal français André Vingt-Trois, archevêque de Paris, était accompagné par Bertrand Delanoë, maire de Paris, et par Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, qui a témoigné de "la reconnaissance de la France envers l'Eglise catholique (...) pour son rôle historique et sa contribution à la définition d'indispensables repères moraux". Le nouveau cardinal s'est réjoui d'une "laïcité nouvelle" qui ne se réduit plus à "une interdiction des références religieuses".

Henri Tincq

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