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Gauche ouvrière et chrétienne
16 novembre 2007

Blocages dans les gares, blocage du dialogue

ce n'est pas parce que Thibault a tendu la main que le gouvernement croyait qu'il avait les syndicats et les grévistes dans la poche et qu'il pourrait ainsi imposer sa loi.

Les piquets de grève sont utiles ,mais ils n'empêchent les gens de travailler:les conducteurs de train,de bus de métro......

c'est faire une fausse polémique que de s'en prendre aux piquets de grève

Le gouvernement sait très bien que ce ne sont pas les dirigeants des syndicats qui ont le mot de la fin mais les grévistes

Le Président de la G.O.C.





PARIS (Reuters) - Le conflit social autour de la réforme des régimes spéciaux de retraite semblait bloqué vendredi, au troisième jour de grève dans les transports publics, gouvernement et syndicats campant sur leurs positions.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a demandé aux organisations syndicales d'appeler à la suspension de la grève pour permettre l'ouverture de négociations à la SNCF et à la RATP comme elles s'y étaient, selon lui, engagées.

Mais les syndicats, en particulier la CGT, réclament toujours une réunion de cadrage préalable à tout appel à la suspension du conflit.

Le ministre a dit avoir fait un signe de bonne volonté en adressant aux syndicats une lettre de méthode qui "correspond exactement à ce qui a été demandé" pour suspendre le conflit.

"Donc, j'attends tout simplement que l'on fasse ce qui m'a été dit dans mon bureau, à savoir que l'on appelle à la suspension du conflit", a-t-il déclaré au micro de RTL.

Le ton s'est durci depuis jeudi entre le gouvernement et les syndicats, qui exigent des éclaircissements sur les négociations proposées par Xavier Bertrand avant d'envisager une éventuelle suspension d'un mouvement qui constitue le premier test d'ampleur sur le front social pour le président Nicolas Sarkozy.

Le secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, Didier Le Reste, s'est dit surpris par le refus du gouvernement d'ouvrir des négociations tant que la grève continue.

"Je suis un peu interloqué quand je vois que les représentants du gouvernement passent leur temps à encenser la nécessité du dialogue social, on est à l'écoute, la porte est ouverte disent-ils", a-t-il dit sur France Ifo. "Et là on refuse brutalement de négocier, ce n'est pas très sérieux."

Il a nié que les syndicats soient dépassés par la base, interprétation faite par certains médias. "La base se rebiffe", titre ainsi Libération. Pour Le Monde, "la base se crispe".

"Personne n'a à gagner à ce que le mouvement dérape, s'enlise, par contre il faut du contenu, qu'on n'a pas eu jusqu'à maintenant", a ajouté Didier Le Reste.

Possible signe, justement, de dérapages, la SNCF a fait état "d'exactions" et "d'actes de malveillance" commis par des cheminots grévistes dans des gares d'Ile-de-France et de province. Xavier Bertrand a estimé que le droit de grève ne devait pas se traduire par la présence de piquets de grève.

L'arrêt de travail a été reconduit à une très forte majorité des assemblées générales qui se sont tenues jeudi, la base ne se satisfaisant pas des modalités des négociations tripartites (Etat-syndicats-entreprise) proposées par le ministre dans une lettre qu'il leur a transmise mercredi.

Avec l'éventualité d'une prolongation de la grève durant le week-end, une jonction semblait possible entre ce mouvement et la mobilisation, mardi, des fonctionnaires pour la défense de l'emploi et le pouvoir d'achat.

UN "PETIT COURRIER"

Six fédérations de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa, CFE-CGC) ont demandé par courrier au ministre du Travail la tenue d'une réunion vendredi "pour préciser les points qui seront négociés" et obtenir "un calendrier précis".

"Il faut savoir ce qui sera mis sur la table. C'est ce que la base nous demande", a insisté jeudi soir Alain Pottier, secrétaire général de la CTFC-cheminots.

"La base des cheminots dit clairement : 'si ça consiste à discuter de ce que Mme (Anne-Marie) Idrac a mis sur son courrier, c'est insuffisant'", a-t-il expliqué. "On ne peut pas sortir d'un mouvement d'une telle importance comme ça, sous prétexte qu'on a un petit courrier qui nous invite à négocier".

La SNCF a de nouveau invité jeudi les organisations syndicales à "rejoindre la table des négociations", mais sur la base des propositions adressées le 8 novembre aux cheminots par la présidente de l'entreprise, Anne-Marie Idrac.

Au nombre des propositions figurent la suppression de la clause de mise à la retraite d'office, des augmentations salariales pour les agents travaillant au-delà de 55 ans, une meilleure prise en compte de la pénibilité.

Xavier Bertrand donne un mois pour négocier par entreprise ou par branche. Passé ce délai, "les textes réglementaires relatifs à la réforme des différents régimes spéciaux seront rendus publics, puis publiés", dit-il dans sa lettre.

L'exécutif a réaffirmé jeudi que ses "lignes rouges" restaient inchangées. A savoir l'allongement progressif de la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités d'ici à 2012, l'indexation des pensions sur les prix et non plus les salaires, le système de la "décote", qui implique qu'un agent travaillant moins de 40 ans voie sa pension amputée.

A la SNCF, où le mouvement a débuté mardi soir, 42,8% des cheminots étaient en grève jeudi contre 61,5% la veille, selon la direction de l'entreprise publique. A la RATP, le taux de grévistes était de 27,2% contre 44% mercredi.

Les perturbations n'en restent pas moins importantes sur le réseau ferroviaire et les lignes de métro, de RER, de bus et de tramways en Ile-de-France.

Vendredi, 250 TGV sur 700 devaient circuler, contre 150 jeudi. Soixante trains Corail sur 300 (50 jeudi) seront en circulation, ainsi qu'un TER sur deux (contre 1 sur 3 jeudi). En Ile-de-France, il y aura deux à quatre trains par heure aux heures de pointe selon les lignes. Un millier de bus de substitution ont été mis en service.

Le trafic restait perturbé à la RATP, une rame sur deux circulant sur la ligne 1, une rame sur cinq en moyenne sur les autres lignes. La circulation des RER sur les lignes A et B sera "très perturbée". Quarante pour cent des bus et tramways devaient circuler en moyenne.

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