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Gauche ouvrière et chrétienne
9 novembre 2007

Grève: Ça sent la paralysie le 14

Vendredi 09 Novembre 2007

Par Grégory BLACHIER
leJDD.fr
>> Sept syndicats RATP ont appelé à la grève le 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, rejoignant ainsi sept fédérations de cheminots et celles de l'énergie. Si la CFDT et la CFTC appellent à la grève pour une journée dans les transports franciliens, cinq fédérations (CGT, FO, Sud, Unsa et Indépendants) envisagent un mouvement de longue durée.

Les syndicats de la RATP se sont joints à l'appel à la grève.

   

Sept des huit fédérations syndicales de la RATP ont appelé à la grève pour le 14 novembre. Jeudi, celles qui n'avaient pas encore arrêté de position se sont prononcées presque sans surprise en faveur du mouvement de protestation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Le préavis de grève pour le 13 novembre au soir, rejoint ainsi celui déposé par sept fédérations de cheminots et les syndicats de l'énergie (EDF et GDF). Petite dissonance dans le mouvement, cinq des syndicats appellent à une grève reconductible (CGT, Sud, FO, Unsa et Indépendants), alors que deux autres, qui se sont déclarés plus tardivement - CFDT et CFTC - privilégient un mouvement de 24 heures. La CFE-CGC (cadres), a quant à elle "regretté que les syndicats de l'entreprise n'aient pas saisi la chance qui leur était donnée de réformer 'sans trop de douleurs' notre régime spécial de retraites".

Les cinq fédérations qui envisagent de prolonger le mouvement au-delà du 14 novembre représentent deux-tiers des salariés de l'entreprise de transports francilienne. Ce qui promet une paralysie pour le jour dit, mais aussi des perturbations très importantes par la suite. CGT et Sud ont déposé un préavis reconductible par période de 24 heures pour les bus et métros de Paris. Trois jours de grèves sont d'ores et déjà prévus chez les traminots, avec une décision en fin de période, de même que chez les cadres. L'éventualité d'un mouvement généralisé de contestation contre les réformes prend de plus en plus d'épaisseur, alors que la grève du 18 octobre, n'était qu'un "avertissement". Car d'autres échéances sont prévues dans les jours suivants.

Tenir jusqu'au 20 novembre ?

Les syndicats de la Fonction publique ont appelé à la mobilisation pour le 20 novembre sur la question du pouvoir d'achat, et les personnels de la justice le 29 à propos de la réforme de la carte judiciaire. Du côté des syndicats de l'énergie, on n'exclut pas des opérations "coup de poing". Les électriciens et gaziers pourraient ainsi procéder à des coupures inopinées de courant - dont sont parfois victimes bureaux et domiciles des dirigeants politiques - mais aussi à des remises en services chez des personnes sanctionnées pour non paiement des factures.

Selon le syndicat FO, la direction de la RATP, qui avait déjà fait part de sa volonté de discuter en interne, tentait jeudi soir une dernière négociation pour éviter le conflit. La CFDT n'a appelé qu'à une journée de grève, soulignant des "avancées" contenues dans la lettre de cadrage gouvernementale, mais qui doivent être précisées. Depuis le début, le gouvernement a prévenu qu'il serait inflexible. Mercredi, le Premier ministre François Fillon a réaffirmé qu'aucun aménagement supplémentaire n'aurait lieu. Mardi soir, le ministre du Travail Xavier Bertrand a donc transmis ses dernières propositions: mise en oeuvre progressive du passage à 40 années de cotisation, indexation des pensions sur les prix, et très légère atténuation de la décote. Les syndicats oscillent entre retrait de la réforme - pour les plus opposés - et aménagements sur la décote, l'étalement du passage à 40 annuités, ou l'intégration des primes dans le calcul de la retraite.

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