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Gauche ouvrière et chrétienne
15 août 2007

Liban : le Hezbollah a moins la cote

L e Hezbollah a peut etre moins la cote mais il demeure encore trop puissant ,trop influant.

L'Iran à beau dire qu'il n'arme ni aide ce parti islamistes,mais le chez de l'Hezbollah reconnait lui meme que l'Iran l'aide à mieux s'armer et le soutien dans sa volonté de destabiliser le Liban en faveur de la Syrie mais aussi de l'Iran.

Le pays du Cèdre ne verra la paix que lorsque ce parti d'extrèmiste n'aura plus autant d'influence,cela malheureusement risque d'etre long sauf peut etre si les partisant du général Aoun se mettent du coté des autres chrétiens.

Le Président de la G.O.C.

Le parti islamique célébrait, hier, le premier anniversaire de sa « victoire » sur Israël. Mais il subit, aujourd'hui, certaines critiques dans la population libanaise.

BEYROUTH (de notre correspondante). - Hier soir, la capitale libanaise était une nouvelle fois schizophrène. Alors que les quartiers chrétiens commençaient à célébrer le 15 août, une autre commémoration avait lieu en parallèle dans la banlieue sud de Beyrouth, à majorité chiite : le premier anniversaire du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, après 33 jours d'un conflit extrêmement brutal et à l'issue incertaine, mais présenté par le parti de Dieu comme une « victoire divine ».

Dès 18 h, une foule de sympathisants avait répondu à l'invitation de Hassan Nasrallah (qui vit aujourd'hui dans la clandestinité) et afflué vers le carré aménagé au coeur de la banlieue dévastée par l'aviation israélienne il y a un an. Encadrées par un service de sécurité serré, des familles entières attendaient, dans une foule de drapeaux jaunes - parmi lesquels quelques taches orange des partisans du général chrétien Michel Aoun étaient disséminées -, l'apogée de la soirée, l'allocution de Nasrallah transmise sur trois écrans géants.

Du ressentiment

La communauté chiite reste fidèle au Hezbollah, qui a rapidement et efficacement commencé à indemniser les propriétaires de maisons détruites alors que le gouvernement en était encore à estimer les dégâts. Mais le fossé s'est creusé entre Libanais. Si, pendant la guerre, beaucoup se sont tus afin d'offrir un front commun face à Israël, le Hezbollah est aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques. Car depuis, les sources de ressentiment se sont multipliées : le coût humain, moral et financier de la guerre en premier lieu, mais aussi le sit-in qui paralyse le centre de Beyrouth depuis neuf mois, les manifestations qui ont tourné aux émeutes et de manière générale, l'accentuation du statut d'État dans l'État qu'affiche le parti. Que l'Iran lui ait récemment fait don de 25 millions de dollars a exacerbé la crainte que le Hezbollah ne soit que le bras armé du régime iranien. Nasrallah a, d'ailleurs, affirmé une nouvelle fois qu'il est aujourd'hui plus puissant qu'avant la guerre de Juillet, et accusé les États-Unis de vouloir déstabiliser le Liban afin de s'en servir contre l'Iran.

Cette inquiétude s'est traduite par un revirement au sein des partisans chrétiens du général Aoun. Alors que celui-ci affirmait disposer de 70 % des voix chrétiennes du Liban, il n'a rassemblé que 40 % de la communauté maronite - principale composante chrétienne au Liban - lors de l'élection partielle du 5 août dernier. Une désaffection à probablement mettre sur le compte de son alliance controversée avec le parti de Dieu au sein de l'opposition et de son silence absolu au cours de la guerre de 2006.

D'ailleurs, l'achat de terrains proches de la frontière israélienne et particulièrement adaptés aux opérations de guérilla, se traduit par des mouvements de population aussi symptomatiques qu'inquiétants. « Druzes et chrétiens vendent leurs terres, s'en vont et sont remplacés par des chiites », observe un ancien parlementaire.

Nathalie BONTEMS.

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