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Gauche ouvrière et chrétienne
15 août 2007

Gül promet de défendre la laïcité en Turquie s'il est élu

Si Gul est élus président de la Turquie,il est à espérer qu'il tienne sa promesse de défendre la laïcité;

mais,cela serait étonnant vu qu'il accepte que sa femme soit voilée et apparaisse à ses cotés ainsi et au vu des différents meurtres perpétrés par certains de ses partisans et aussi au manque de liberté ,même religieuse ,et qu'il est un islamiste ,presque extrémiste,convaincu.

Un islamiste convaincu comme l'est Gul ne peut défendre la laïcité en Turquie.

ET le fait qu'il sera sans doute Président cela n'occulte rien de bon pour l'Europe;

Pour nous,et beaucoup de citoyens européens ,un pays islamiste comme risque d'être la Turquie,et qui risque aussi de ressembler à l'Iran, n'a pas sa place en UE d'autant plus que ce n'est pas un pays européen mais plus asiatique.

Le Président de la G.O.C.

ANKARA (Reuters) - Abdullah Gül, candidat du parti au pouvoir, l'AKP, à l'élection présidentielle, s'est engagé à maintenir la Constitution laïque de la Turquie s'il est élu chef de l'Etat par le parlement.

"La protection de la laïcité est l'un de mes principes fondamentaux. Nul ne doit avoir d'inquiétude à ce sujet", a dit le ministre des Affaires étrangères sortant lors d'une conférence de presse télévisée, en assurant qu'il serait le président de tous les Turcs.

Le camp laïque craint que Gül, ancien militant islamiste, ne cherche à revenir sur la séparation de l'Etat de la religion s'il est élu président.

Le premier tour de scrutin est prévu le 20 août au sein du nouveau Parlement issu des élections législatives anticipées du 22 juillet, provoquées par le blocage institutionnel de la première candidature, au printemps, du ministre sortant des Affaires étrangères.

Ce scrutin avait été remporté haut la main par le parti, issue de la mouvance islamiste, du Premier ministre sortant Recep Tayyip Erdogan.

Le chef de la diplomatie turque, dont le passé islamiste et le foulard porté par son épouse en public irritent le camp laïque, devra attendre le troisième tour, huit jours plus tard, pour pouvoir l'emporter à la majorité simple requise.

Lundi soir, le parti de la Justice et du Développement (AKP) a annoncé que Gül se représenterait, une décision assurée de nourrir l'inquiétude notamment des généraux de l'armée, qui s'est proclamée gardienne sourcilleuse de la laïcité chère au père de la Turquie moderne, Atatürk.

Mardi, la livre turque a perdu deux pour cent par rapport au dollar et la Bourse d'Istanbul a reculé en raison des inquiétudes des investisseurs à propos de la candidature controversée du n° 2 de l'AKP et de la nervosité des marchés au niveau mondial.

"ENTETEMENT OBSTINE"

"J'ai constaté que mes amis soutiennent ma candidature à la présidence et demandé de rencontrer les responsables de l'opposition", a confié mardi à la presse le ministre à l'issue d'une série d'entretiens avec le chef de file du Parti du mouvement nationaliste (MHP, extrême droite anti-européenne), Devlet Bahceli.

Abdullah Gül a qualifié ces entretiens de "très fructueux et bénéfiques", sans préciser si le MHP, qui dispose de 70 députés pour 341 à l'AKP, appuierait sa candidature.

Bahceli a, dans les faits, ouvert la voie à cette candidature en annonçant que les élus de son parti assisteraient aux séances prévues à l'assemblée, qui compte en tout 550 membres, pour la désignation du futur chef de l'Etat, permettant ainsi au gouvernement d'obtenir le quorum nécessaire de 367 députés pour valider le scrutin. L'AKP dispose de 341 sièges.

En revanche, les dirigeants du Parti républicain du peuple (CHP, opposition sociale-démocrate et laïque), ont refusé mardi de rencontrer Gül, réaffirmant leurs craintes nourries par les racines islamistes de l'AKP, ils ont annoncé qu'ils boycotteraient les séances parlementaires pendant l'élection du président.

"Ce nom (Gül) est moins synonyme de réconciliation que d'entêtement obstiné (de la part du parti au pouvoir)", a commenté sur CNN Türk l'un des responsables du CHP, Onur Oymen.

Pour l'AKP, l'homme considéré comme le principal architecte de la candidature d'Ankara à l'Union européenne est le mieux à même pour succéder au chef de l'Etat sortant, le très laïque Ahmet Necdet Sezer.

BENEFICE DU DOUTE ?

Le parti d'Erdogan estime que son large succès au scrutin du 22 juillet lui donne le droit politique et moral de représenter la candidature de Gül, montrant aussi par là que le pays est gouverné non par l'armée, mais par la classe politique.

Il y a dix ans, les généraux n'avaient pas hésité à renverser un gouvernement jugé trop islamiste dans lequel l'actuel chef de la diplomatie avait rang de ministre d'Etat et de porte-parole.

Aujourd'hui, les analystes minimisent les craintes d'un nouveau coup de force de l'armée.

"L'opposition républicaine ne peut pas faire grand'chose pour stopper la candidature d'Abdullah Gül compte tenu du triomphe électoral de l'AKP, de la légitimité du nouveau gouvernement et de l'immense popularité de l'intéressé", fait valoir Ahmet Akarli, économiste chez Goldman Sachs, dans un note aux investisseurs.

"Les militaires devront vraisemblablement amorcer un mouvement tactique de recul et accorder à l'AKP et à Gül le bénéfice du doute. Toute autre attitude risquerait, à l'heure actuelle, de se révéler contre-productive", ajoute-t-il.

Partageant cet avis, Metin Heper, doyen de la faculté des sciences sociales de l'université Bilkent d'Ankara, souligne que pour intervenir dans le champ politique, les généraux doivent avoir le soutien de l'opinion publique.

Il n'est reste pas moins que le puissant état-major suivra, sans nul doute, le processus électoral à la loupe.

Au printemps, il n'avait d'ailleurs pas hésité à saboter la première candidature de Gül en exprimant sa très nette désapprobation par le biais d'un communiqué laconique mis en ligne sur internet en pleine nuit.

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