Le Liban en deuil après l'assassinat d'un député anti-syrien

Il est évident que certaines personnes,et surement certain pays,essayent de déstabiliser le Liban de façon qu'il ne retrouve pas la paix ni sa souveraineté.
Et cet attentat suit les combats que livre l'armée Libanaise contre les terroristes du Fatah al Islam allié à al Qaida et aussi la création du tribunal de l'ONU qui est chargé de juger les personnes d'assassinats politique au Liban,d'ou souvent la Syrie est citée.

L'ONU et la Ligue Arabe doivent absolument aider le Liban.

Le président de la G.O.C.

jeudi 14 juin 2007, 8h07

BEYROUTH (Reuters) - Le Liban se prépare ce jeudi à inhumer le député anti-syrien Walid Eido, tué la veille à Beyrouth dans un attentat où ses proches voient la main de Damas.

Neuf autres personnes ont été tuées dans l'attentat à la voiture piégée: le fils aîné d'Eido, deux gardes du corps et six passants.

agrandir la photo

Agé de 64 ans, Eido, avocat sunnite, est la septième personnalité anti-syrienne assassinée depuis la mort de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, tué en février 2005, également à Beyrouth dans un attentat suicide.

Les commerces, les banques et les écoles étaient fermées jeudi à Beyrouth et dans de nombreux autres endroits du Liban où une journée de deuil national a été décrétée.

Eido et son fils doivent être inhumé à Beyrouth après les prières musulmanes de la mi-journée (vers 10h00 GMT).

Eido appartenait à la majorité parlementaire anti-syrienne emmenée par Saad Hariri, fils de Rafic Hariri.

Ce bloc a accusé la Syrie d'implication dans l'attentat, et il y voit une riposte à la création d'un tribunal de l'Onu chargé de juger les personnes accusées d'assassinat politique.

La résolution du Conseil de sécurité instaurant ce tribunal est entrée en vigueur le 10 juin.

La Syrie n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

"Le terrorisme du régime syrien défie le tribunal: Walid Eido martyrisé", titre le quotidien al Mustaqbal. Le journal an Nahar présente aussi Eido comme un martyr.

SINIORA EN APPELLE À LA LIGUE ARABE

Cinq bombes de moindre puissance ont explosé à Beyrouth et dans sa région au cours du mois écoulé, tuant deux personnes.

La mort d'Eido risque d'aviver les tensions entre le gouvernement et l'opposition pro-syrienne conduite par le mouvement chiite Hezbollah, qui a condamné l'assassinat.

Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Union européenne et les Nations unies ont aussi condamné l'attentat.

Le président américain George Bush a souligné que, depuis octobre 2004, les assassinats et tentatives d'assassinat au Liban se déroulaient sur le même mode.

"Ceux qui oeuvrent pour un Liban souverain et démocratique sont toujours ceux qui sont pris pour cibles. Les Etats-Unis continueront de soutenir le Liban, son peuple et son gouvernement légitime face à ces attaques", a-t-il dit.

Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a déclaré que le gouvernement demandait à la commission d'enquête de l'Onu chargée de faire la lumière sur l'assassinat de Rafic Hariri d'apporter son aide dans l'enquête sur l'attentat contre Eido.

Cette commission d'enquête est dirigée par le Belge Serge Brammertz dont le mandat a été prolongé lundi jusqu'à la fin de l'année par les Nations unies.

Siniora a par ailleurs demandé à la Ligue Arabe d'agir pour protéger le Liban.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné, dans un communiqué initié par la France, "toute tentative de déstabiliser le Liban par le biais d'assassinats politiques ou d'autres actes terroristes".