Les économistes français peu emballés par la "TVA sociale"
Naturellement,Besson ,le patronat,Fillon et consort font l'éloge de la TVA sociale car celle-ci favorise le capital,les actionnaires et aussi le patronat et comme ce gouvernement ne représente qu'un tiers des Français les mieux lotis financièrement personne ne peut dire ,ne veut dire que la TVA sociale n'ait pas bonne.
Tous les organismes sociaux,tous les économistes et même des patrons,de grandes sociétés,sont contre cette TVA ;ils disent tous qu'elle ne créera pas d'emplois et que les patrons en profiteront pour faire faire des heures supp. mais aux détriments des salariés;certains patrons de grandes chaines commerciales préfèrent embaucher que de faire faire des heures supp.
Les salariés,les employés que ce soit du privé et du public doivent bien savoir que cette TVA sociale est très mauvaise pour les salariés,ils n'y gagneront pas;car,il faudra bien la payer et ce seront donc les plus démunis,les smicards...qui la payeront mais pas les autres.
Le Président de la G.O.C.
mercredi 13 juin 2007, 18h36
PARIS (AP) - Les économistes français ne semblent pas emballés par
la mise en place d'une "TVA sociale", pointant ses risques notamment
pour le pouvoir d'achat. Pour certains d'entre eux, avant toute hausse,
il est nécessaire d'instaurer d'autres mesures pour relancer
l'investissement et l'emploi. L'Allemagne
et le Danemark ont déjà mis en place une "TVA sociale". Outre-Rhin, la
taxe sur la valeur ajoutée a augmenté de trois points, dont un est
compensé par la baisse des charges sur les salaires. "C'est une
vraie-fausse bonne idée", lâche Marc Touati, président de l'Association
pour la connaissance et le dynamisme économique (ACDE), dans un
entretien téléphonique à l'Associated Press. "Ce n'est pas un
remède miracle qui permet de gagner une compétitivité sans perte de
pouvoir d'achat", renchérit Henri Sterdyniak, économiste à
l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les effets
sur la compétitivité "ne sont permanents que si on bloque les
salaires". "A ce moment-là, l'économie française est durablement
compétitive". "Sur le court terme, on peut s'attendre à un
impact inflationniste et sur la consommation", juge Laurence Boone,
chef économiste France chez Barclays Capital. En Allemagne, qui a
instauré cette mesure en janvier, "on voit qu'en moyenne, au premier
trimestre, la consommation a baissé de 1,7%", rapporte-t-elle. Et
à moyen terme, les conséquences sont "assez modérées sur l'emploi",
soit 25.000 à 50.000 emplois, ajoute-t-elle. "Grosso modo, ça peut
permettre la première année une hausse du PIB (Produit intérieur brut)
de l'ordre de 0,8%, ce qui veut dire un effet en emploi de l'ordre de
120.000", poursuit Henri Sterdyniak. Marc Touati voit plus
loin: selon lui, la mesure ne devrait pas créer d'emplois. Compte tenu
du degré de concurrence et de la faiblesse de la consommation, les
entreprises françaises ne pourront pas répercuter la hausse de la taxe
sur leurs produits. "Soit ils réduiront leurs marges, soit ils
réduiront leurs autres coûts, et ils embaucheront encore moins",
estime-t-il. D'autant plus que cette taxe n'aura pas non plus d'impact
sur les importations, puisque les entreprises extérieures s'adapteront
en baissant leurs coûts. Pour Jean-Christophe Caffet,
économiste chez Natixis, "en soi, ce n'est pas une mauvaise idée de
détaxer le travail et de compenser le manque à gagner fiscal par la
TVA, en dehors des considérations d'équité". Si la hausse de la TVA est
de cinq points, ce que n'exclut pas le Premier ministre François
Fillon, "on pourrait drastiquement réduire les charges", constate-t-il. "Sauf
qu'il serait quand même surprenant que le produit fiscal soit
totalement affecté à la baisse des charges", nuance-t-il. Il observe
que le solde pourrait servir à la réduction d'une partie de la dette,
voire à "compenser le cadeau" qu'est le bouclier fiscal. "Ça
consisterait à donner d'une main ce qu'on prendrait de l'autre",
regrette-t-il. "C'est un peu se tirer une balle dans le pied". Marc
Touati s'étonne lui aussi d'un "mauvais signal" qui est envoyé avec le
paquet fiscal. "C'est assez dommageable pour les chômeurs ou les
retraités qui ne verront pas la baisse des charges. Ça peut leur coûter
cher et se traduire par encore plus d'inégalités". Enfin, le
président de l'ACDE considère que le modèle allemand n'est "pas
transposable" en France, car Berlin a parallèlement réformé en
profondeur les structures économiques, notamment en fluidifiant le
marché du travail. Des mesures qu'il faudra adopter dans l'Hexagone
"quoi qu'il arrive", note l'économiste. Jean-Christophe Caffet
préconise notamment la réforme du contrat unique et que soit versée,
comme sur le modèle de "flexisécurité" danois, une "forte incitation
pour le retour à l'embauche". Même son de cloche de Laurence Boone, qui
estime que le contrat de travail unique serait "une rationalisation
utile". "Il y a un vrai consensus sur le fait qu'il faut apporter plus
de flexibilité", conclut-elle. AP ir/cov/mw |