Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
14 juin 2007

Les économistes français peu emballés par la "TVA sociale"

Naturellement,Besson ,le patronat,Fillon et consort font l'éloge de la TVA sociale car celle-ci favorise le capital,les actionnaires et aussi le patronat et comme ce gouvernement ne représente qu'un tiers des Français les mieux lotis financièrement personne ne peut dire ,ne veut dire que la TVA sociale n'ait pas bonne.
Tous les organismes sociaux,tous les économistes et même des patrons,de grandes sociétés,sont contre cette TVA ;ils disent tous qu'elle ne créera pas d'emplois et que les patrons en profiteront pour faire faire des heures supp. mais aux détriments des salariés;certains patrons de grandes chaines commerciales préfèrent embaucher que de faire faire des heures supp.

Les salariés,les employés que ce soit du privé et du public doivent bien savoir que cette TVA sociale est très mauvaise pour les salariés,ils n'y gagneront pas;car,il faudra bien la payer et ce seront donc les plus démunis,les smicards...qui la payeront mais pas les autres.

Le Président de la G.O.C.


mercredi 13 juin 2007, 18h36

PARIS (AP) - Les économistes français ne semblent pas emballés par la mise en place d'une "TVA sociale", pointant ses risques notamment pour le pouvoir d'achat. Pour certains d'entre eux, avant toute hausse, il est nécessaire d'instaurer d'autres mesures pour relancer l'investissement et l'emploi.

L'Allemagne et le Danemark ont déjà mis en place une "TVA sociale". Outre-Rhin, la taxe sur la valeur ajoutée a augmenté de trois points, dont un est compensé par la baisse des charges sur les salaires. "C'est une vraie-fausse bonne idée", lâche Marc Touati, président de l'Association pour la connaissance et le dynamisme économique (ACDE), dans un entretien téléphonique à l'Associated Press.

"Ce n'est pas un remède miracle qui permet de gagner une compétitivité sans perte de pouvoir d'achat", renchérit Henri Sterdyniak, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les effets sur la compétitivité "ne sont permanents que si on bloque les salaires". "A ce moment-là, l'économie française est durablement compétitive".

"Sur le court terme, on peut s'attendre à un impact inflationniste et sur la consommation", juge Laurence Boone, chef économiste France chez Barclays Capital. En Allemagne, qui a instauré cette mesure en janvier, "on voit qu'en moyenne, au premier trimestre, la consommation a baissé de 1,7%", rapporte-t-elle.

Et à moyen terme, les conséquences sont "assez modérées sur l'emploi", soit 25.000 à 50.000 emplois, ajoute-t-elle. "Grosso modo, ça peut permettre la première année une hausse du PIB (Produit intérieur brut) de l'ordre de 0,8%, ce qui veut dire un effet en emploi de l'ordre de 120.000", poursuit Henri Sterdyniak.

Marc Touati voit plus loin: selon lui, la mesure ne devrait pas créer d'emplois. Compte tenu du degré de concurrence et de la faiblesse de la consommation, les entreprises françaises ne pourront pas répercuter la hausse de la taxe sur leurs produits. "Soit ils réduiront leurs marges, soit ils réduiront leurs autres coûts, et ils embaucheront encore moins", estime-t-il. D'autant plus que cette taxe n'aura pas non plus d'impact sur les importations, puisque les entreprises extérieures s'adapteront en baissant leurs coûts.

Pour Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, "en soi, ce n'est pas une mauvaise idée de détaxer le travail et de compenser le manque à gagner fiscal par la TVA, en dehors des considérations d'équité". Si la hausse de la TVA est de cinq points, ce que n'exclut pas le Premier ministre François Fillon, "on pourrait drastiquement réduire les charges", constate-t-il.

"Sauf qu'il serait quand même surprenant que le produit fiscal soit totalement affecté à la baisse des charges", nuance-t-il. Il observe que le solde pourrait servir à la réduction d'une partie de la dette, voire à "compenser le cadeau" qu'est le bouclier fiscal. "Ça consisterait à donner d'une main ce qu'on prendrait de l'autre", regrette-t-il. "C'est un peu se tirer une balle dans le pied".

Marc Touati s'étonne lui aussi d'un "mauvais signal" qui est envoyé avec le paquet fiscal. "C'est assez dommageable pour les chômeurs ou les retraités qui ne verront pas la baisse des charges. Ça peut leur coûter cher et se traduire par encore plus d'inégalités".

Enfin, le président de l'ACDE considère que le modèle allemand n'est "pas transposable" en France, car Berlin a parallèlement réformé en profondeur les structures économiques, notamment en fluidifiant le marché du travail. Des mesures qu'il faudra adopter dans l'Hexagone "quoi qu'il arrive", note l'économiste.

Jean-Christophe Caffet préconise notamment la réforme du contrat unique et que soit versée, comme sur le modèle de "flexisécurité" danois, une "forte incitation pour le retour à l'embauche". Même son de cloche de Laurence Boone, qui estime que le contrat de travail unique serait "une rationalisation utile". "Il y a un vrai consensus sur le fait qu'il faut apporter plus de flexibilité", conclut-elle. AP

ir/cov/mw

Publicité
Commentaires
Publicité