Promesses à l'Afrique et blocage sur le Kosovo au bilan du G8
Les pays du G8 avaient déjà fais les mêmes promesses à l'Afrique mais,comme l'on sait,n'ont pas tenu leurs paroles.
Alors,il est juste que maintenant,les pays Africains soient sceptiques sur les nouvelles aides faites du bout des lèvres par le G8 ,mais tiendront ils cette fois ci leurs promesses.
Car,si ces pays veulent que l'immigration clandestines diminue,car elle ne sera jamais éradiquée totalement,ils faudraient qu'ils tiennent leurs promesses envers les pays Africains sinon,ils n'auront pas à se plaindre que l'immigration clandestine augmente
Le Président de la G.O.C.
HEILIGENDAMM, Allemagne (Reuters) - Au dernier jour de leur sommet en Allemagne, les dirigeants du G8 ont promis de consacrer 60 milliards de dollars à la lutte contre le sida et les maladies qui ravagent l'Afrique, mais les militants du développement ont jugé cet engagement insuffisant. Les Huit ont aussi décidé de doubler le montant de l'aide au développement. Ils n'ont par ailleurs pas progressé sur le statut futur de la province sécessionniste serbe du Kosovo, mais ils ont menacé l'Iran et le Soudan d'un durcissement et ont appelé de leurs voeux une conclusion rapide des négociations sur le commerce international au sein de l'OMC. La chancelière allemande Angela Merkel, hôte du sommet d'Heilingendam auquel étaient invités cinq dirigeants africains, a présenté l'accord sur l'aide à l'Afrique comme l'un des succès de la réunion avec celui de jeudi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. "Nous sommes conscients de nos responsabilités et remplirons nos obligations", a-t-elle déclaré à ce sujet. Les militants de l'aide estiment toutefois que les pays riches ont pris du retard sur les engagements du sommet tenu en 2005 par le G8 à Gleneagles (Ecosse), et beaucoup se sont montrés peu impressionnés par le nouvel accord. Le G8 s'engage à verser au moins 60 milliards de dollars pour combattre le sida et d'autres maladies comme le paludisme ou la tuberculose, qui freinent le développement des pays africains. Mais il n'avance aucun calendrier et indique seulement que les fonds seront versés "dans les prochaines années". Les contributions de chaque pays restent à préciser. POUTINE INTRAITABLE SUR LE KOSOVO Nombre de militants et d'ONG estiment que l'engagement du G8 se base sur des fonds déjà annoncés et contient peu de nouveaux financements. Le président George Bush a ainsi annoncé la semaine dernière que l'aide financière américaine serait portée à 30 milliards de dollars sur cinq ans, montant qui a été inclus dans les 60 milliards annoncés par le G8. "Je suis excédé", a dit le chanteur irlandais Bono, de U2. "Je crois qu'ils ont délibérément adopté le langage de l'ambiguïté. C'est délibérément trompeur." Les premières réactions africaines à l'accord du G8 semblent tièdes. Pour Nahmla Mniki, de l'African Monitor, qui observe les suites données aux engagements de Gleneagles, il s'agit de "déclarations générales non contraignantes et que l'on ne peut pas relier à des versements précis". Un conseiller de l'organisation Oxfam a estimé que les 60 milliards recouvraient "tout au plus une aide supplémentaire de trois milliards d'ici à 2010". Les dirigeants du G8 ont aussi réitéré l'engagement global pris en 2005 d'augmenter de 50 milliards de dollars - dont 25 milliards pour l'Afrique - le montant de l'aide annuelle au développement d'ici 2010. "Chaque sommet du G8 ne peut avoir pour but de fixer de nouveaux objectifs financiers, nul ne nous le demandait. Il s'agit de la mise en oeuvre et de ce que l'argent apporte aux gens", a dit Merkel, qui se rendra en Afrique en octobre. Sur la question du Kosovo, le président russe Vladimir Poutine a infligé vendredi une rebuffade aux dirigeants occidentaux favorables à l'indépendance de la province serbe, qui souhaitent une décision rapide sur ce point. "On cherche à nous persuader qu'il est possible de résoudre ce problème sans obtenir d'accord (...) de la Serbie. Nous pensons que c'est une erreur et que cela ne correspond pas aux normes morales ou juridiques", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet. RADAR: LES RUSSES PRÊTS A COOPERER AVEC LES USA Poutine a rejeté l'argument selon lequel le Kosovo serait un cas à part et averti que Moscou le considérerait comme un précédent applicable en d'autres parties du monde. La position russe a fait échec à une tentative de médiation du nouveau président français, Nicolas Sarkozy. Celui-ci, qui participait à son premier sommet du G8, avait proposé de repousser de six mois le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur l'avenir du Kosovo si Moscou reconnaissait le caractère "inéluctable" de son indépendance. "Sur le Kosovo, les choses ne progressent pas", a dit le président français à la presse. "Pour une raison simple, c'est qu'on ne peut donner un délai pour que Belgrade et Pristina puissent parler que dans la mesure où l'ensemble des acteurs et notamment nos amis russes considèrent l'indépendance du Kosovo comme une perspective inéluctable." Merkel a indiqué de son côté qu'elle n'était pas favorable à un report d'une décision sur le statut futur du Kosovo, dont la population albanaise fait pression en faveur d'une résolution de l'Onu sur l'indépendance. Poutine a d'autre part indiqué que la Russie était prête à partager avec l'armée américaine des renseignements provenant d'une station radar qu'elle contrôle en Azerbaïdjan. "La station de Qabala couvre pratiquement toute la région qui inquiète les Américains. Nous sommes prêts à transmettre tout renseignement, en temps réel", a dit le président russe, qui a proposé jeudi à George Bush d'utiliser conjointement cette station pour que les Etats-Unis ne mettent pas en place un bouclier antimissile en Europe orientale. Le projet de bouclier américain est censé protéger l'Europe ou les Etats-Unis de missiles que pourraient tirer des Etats "parias" comme l'Iran. S'agissant de ce pays, Merkel a jugé "inacceptables" les propos du président Mahmoud Ahmadinejad qui a estimé que le compte à rebours de la destruction d'Israël avait commencé. Pour sa part, Sarkozy a répété à l'issue du sommet qu'il croyait en l'efficacité de sanctions économiques pour forcer l'Iran à revenir à la table des négociations sur le nucléaire. Les manifestants altermondialistes présents aux abords du sommet du G8 ont crié victoire après avoir, trois jours durant, donné du fil à retordre aux policiers déployés en force, qui les ont repoussés à coup de canon à eau et de spray au poivre. Le sommet s'est toutefois déroulé dans le temps imparti et la portée réelle de ces manifestations est incertaine.
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