Colombie;FARC : Rodrigo Granda rejette toute négociation
La libération de Rodrigo Granda n'est donc qu'un cadeau empoisonné fait à Sarkosy par le Président Colombien.
En fin de compte,il apparait que notre Président s'est fait rouler dans la farine comme il a fait avec les français lors de la campagne Présidentielle.
L'espoir de libération de tous les otages des Farcs n'est pas prêt d'avoir lieu à moins d'un revirement de dernière minute des fracs ou du Président de la Colombie.
Le Président de la G.O.C.
NOUVELOBS.COM | 06.06.2007 | 09:00
Le plus haut gradé de la guérilla colombienne a indiqué qu'aucune libération d'otages n'était envisageable avant la démilitarisation par le gouvernement d'une zone dans le sud-ouest du pays pour y procéder aux échanges.
Les
otages des FARC ne seront libérés que si l'armée colombienne se retire
d'une zone-tampon dans le sud-ouest du pays, a affirmé mardi 5 juin
Rodrigo Granda, rejetant toute médiation avec le mouvement rebelle, au
lendemain de sa libération sur décision du président Alvaro Uribe.
Ces déclarations viennent ternir les espoirs d'une libération prochaine
de la Franco-colombienne Ingrid Bétancourt. Alvaro Uribe avait accepté
mardi de faire libérer Rodrigo Granda, plus haut gradé des Forces
armées révolutionnaires de Colombie (FARC) détenu en Colombie, à la
demande du président français Nicolas Sarkozy. Les deux hommes
espéraient que Rodrigo Granda jouerait un rôle d'intermédiaire avec les
FARC.
Mais, lisant une déclaration en neuf points au siège de l'Episcopat de
l'Eglise catholique de Bogota, celui-ci a rejeté toute mission de
médiation. "Tout rôle, aussi modeste qu'il puisse être, doit être
défini par le secrétariat des FARC", a prévenu Rodrigo Granda, présenté
comme le "ministre des Affaires étrangères", qui s'exprimait pour la
première fois depuis sa libération lundi.
Remerciements à Nicolas Sarkozy
Tout en remerciant Nicolas Sarkozy, Rodrigo Granda a vivement critique
Alvaro Uribe, qu'il a accusé de tenter de profiter politiquement de son
geste.
"Si Uribe a accepté volontairement la demande de la France pour ma
libération, alors il aurait dû agir en conséquence, sans avoir recours
à des jeux politiques et au chantage pour tenter de vaincre les FARC",
a-t-il déclaré.
Il a également estimé que le président français "avait certainement
conscience que ni Granda ni les FARC ne sont des terroristes, des
trafiquants de drogue ou des criminels de droit commun", comme Alvaro
Uribe et l'administration américaine les décrivent, mais des insurgé
qui "font un usage légitime de leur droit à la rébellion".
La démilitarisation de la zone d'échange de prisonniers exigée
Le président Uribe avait dit le mois dernier qu'il libérerait des
guérilleros des FARC, le mouvement rebelle d'extrême-gauche le plus
puissant de l'hémisphère, dans l'espoir d'obtenir en échange la
libération de 60 otages détenus par la guérilla, dès qu'ils se seront
officiellement engagés à rendre les armes et auront promis de cesser
toute activité criminelle.
Les FARC ont posé une série de conditions pour libérer les 60 otages,
dont la Franco-Colombienne Ingrid Bétancourt enlevée en 2002 tandis
qu'elle faisait campagne pour l'élection présidentielle colombienne et
trois consultants militaires américains capturés il y a quatre ans.
Parmi ces conditions figure la démilitarisation par le gouvernement
d'une zone de 800 kilomètres carrés dans le sud-ouest du pays pour y
procéder aux échanges de prisonniers.
Rodrigo Granda a réaffirmé cette exigence mardi. "Le droit impératif
est aujourd'hui l'échange humanitaire, qui ne sera possible que par la
démilitarisation de Pradera et Florida", a-t-il souligné. AP