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Gauche ouvrière et chrétienne
5 juin 2007

Nouvelle "guerre" école public-école privé?

Une nouvelle "guerre" école public -école privé en perspective?
Les "acteurs" municipaux de gauche et de droite devraient d'abord se poser la question pourquoi des familles préfèrent mettre leurs enfants dans le privé et aussi pourquoi des professeurs des partis politique PS et PC mettent aussi leurs enfants dans les écoles qu'ils attaquent?
Et ils seraient bon aussi que la liberté d'enseignement soit respecter et que tous les enfants puissent avoir l'enseignement ou leurs parents le désir avec toute égalité de chance et d'aides.
Vouloir obliger les parents à mettre leurs enfants dans le public n'est pas bon pour la réputation des communes ou en haut de leur mairie il est ,normalement,écrit:Liberté,Égalité,Fraternité.

Il est nécessaire que les départements,les régions et l'état rediscutent avec le privé pour qu'ils donnent les aides nécessaires à ces écoles qui sont,rappelons-le,sont sous contrat avec l'État.

Le Président de la G.O.C.


      Écoles privées : pas d'aide des mairies voisines

    

Le Conseil d'État a annulé, hier, la circulaire obligeant les maires à financer les écoles privées des communes voisines. Simple sursis ?

    

 

RENNES.- La circulaire du 2 décembre 2005 avait provoqué une levée de boucliers chez les maires, certains menaçant même de rendre leur écharpe ! Depuis la rentrée scolaire de septembre 2006, en théorie, chacune des 37 000 communes de France était tenue de participer au financement de la scolarisation de ses enfants inscrits dans l'école privée d'une autre commune.

Exemple à Saint-Jacques-de-la-Lande, 8 000 habitants près de Rennes. 60 à 80 de ses enfants fréquentent chaque année l'école privée la plus proche, à Rennes. Cette école pouvait, selon la circulaire, présenter à Saint-Jacques-de-la-Lande une facture annuelle « de 400 à 500 € par élève de maternelle, 300 € pour un écolier du primaire ».

« Pas question de payer ! » Chez les élus locaux, toutes tendances politiques confondues, ce fut un cri du coeur. « Vous nous voyez présenter la facture à nos conseils municipaux, alors que nous nous battons pour maintenir notre petite école publique · », s'insurgeaient les maires de villages bretons. « Si les communes doivent financer des écoles qui leur retirent des élèves, c'est se tirer une balle dans le pied », résumait le Sgen-CFDT de Basse-Normandie.

« Rien n'est réglé »

En fait, la circulaire du 2 décembre 2005 n'a pratiquement pas été appliquée. « En dehors de quelques accords passés ici et là, l'immense majorité des communes n'ont pas payé, et les préfets ne les ont pas sanctionnées, reconnaît Gilles Lagarde, secrétaire général de la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Tout le monde attendait le résultat du recours déposé devant le Conseil d'État », par le comité national d'action laïque (Cnal).

L'annulation du décret, hier, provoque donc la satisfaction du camp laïque. « C'est une bonne nouvelle pour l'école publique et pour le contribuable », réagit Laurent Escure (syndicat Unsa). « De toute façon, on n'aurait pas payé ce forfait que nous n'avons pas demandé », renchérit le Franc-Comtois Gérard Pelletier, président de l'association des maires ruraux de France. En revanche pour François Pannetier, directeur de l'enseignement catholique en Ille-et-Vilaine, « rien n'est réglé. Il y a des élèves pour lesquels nous n'avons aucune aide, ce qui met leur école en souffrance. Il va nous falloir renégocier un autre texte. »

Car le Conseil d'État n'a annulé la circulaire que pour un vice de forme - il était signé par deux directeurs de cabinet non compétents pour le faire - sans se prononcer sur le fond. Le gouvernement sera-t-il tenté de faire repasser un nouveau texte, avec les bonnes signatures ? Hier soir, le ministère de l'Éducation indiquait que même sans sa circulaire d'application, annulée hier, « l'article 89 de la loi du 13 août 2004 sur la décentralisation reste valable : il faut privilégier la recherche de l'accord des communes concernées ». Le Cnal, lui, réclame l'abrogation de cet article.

Michel TANNEAU

(avec Agnès LE MORVAN).

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