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Gauche ouvrière et chrétienne
23 mai 2007

À travail égal, salaire inégal, et ça dure...

Pour arriver à un salaire égale pour un travail égal entre homme et femme,il suffit d'appliquer ,de faire appliquer les lois existantes et non de vouloir en créer de nouvelles.
S'il y a  encore une différence de salaire entre homme et femme pour le même travail cela en incombe aux patrons:hommes et femmes.

Mais,il faudrait aussi qu'il y ait une égalité  homme -femme dans les emplois comme:infirmiers,sage-femmes(sage-hommes),aides soignants,agents hospitaliers ,amp par exemple,et là ce sont les femmes qui ne veulent pas d'égalité entre elles et les hommes;et là aussi ,il suffit de faire appliquer la loi

Quand l'on veut faire appliquer l'égalité ,il faut que ce soit pour tout le monde pareil et dans tous les métiers.

Le Président de la G.O.C.



   

   
   

   

Le nouveau gouvernement veut résorber en deux ans l'écart salarial entre les femmes et les hommes. Trois lois n'en sont pas venues à bout.

   

   

« Deux ans maximum pour parvenir à l'égalité salariale. » Promis juré et signé Xavier Bertrand. Le nouveau ministre du Travail s'engage à ce que les femmes aient enfin la même rémunération que les hommes si elles font le même travail. Et malheur aux entreprises qui ne joueront pas le jeu : il y a aura des « sanctions » si elles ne sont pas au rendez-vous dans les temps. À charge, alors, « pour l'inspection du travail de transmettre les cas de discrimination ».

Trois lois pourtant

Une question, toute simple : l'arsenal législatif et réglementaire, toujours très fourni en France, ne permet-il pas, déjà, cette égalité ? Question subsidiaire : s'il le permet, pourquoi n'y est-on pas arrivé ?

Premier constat, le Code du travail, depuis 1972, stipule qu'à « travail égal, salaire égal ». Ensuite, trois lois (1982, 2001 et mars 2006) ont précisé les moyens d'arriver à concrétiser le voeu pieux du Code du travail : rapport sur l'égalité, plans d'égalité, négociations annuelles dans l'entreprise... Des mesures centrées d'abord sur les grandes entreprises, laissant les PME à l'écart.

Rajoutons une directive européenne de septembre 2002 qui recommande cette égalité, dont l'inscription dans la Constitution européenne est restée en rade, torpillée par le non des Français au texte. Enfin, les partenaires sociaux ont signé un accord, en avril 2004, sur l'égalité dans les évolutions de carrière et les salaires.

Tout cela pour quel résultat ? Pas brillant ! L'écart de salaire entre les femmes et les hommes reste important. De l'ordre de 20 %, en moyenne, selon différentes études. Au détriment des premières, bien sûr. Et si le rattrapage a été réel jusqu'en 1993, il paraît très ralenti depuis, selon l'Observatoire des inégalités.

À la rentrée

Attention aux chiffres. La moyenne de 20 % est, environ pour moitié, le résultat d'autres inégalités que celle des salaires : la présence de nombreuses femmes dans des métiers mal rémunérés, des carrières « freinées » par la maternité, une moindre ancienneté... Mais cette moyenne peut aussi grimper à près du double quand on inclut les temps partiels - 30 % des femmes contre 5 % des hommes - plus souvent subis que choisis.

Il n'y a pas que cela. Plus les femmes progressent dans la hiérarchie, plus l'écart se creuse avec les hommes. Quand elles sortent des grandes écoles, leurs responsabilités sont moindres, leurs équipes moins fournies. Les exemples trop rares de réussites patronales, policières, judiciaires, médiatiques ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt.

Si les lois n'ont pas porté leurs fruits, c'est que le monde de l'entreprise, d'abord fait par des hommes pour les hommes, même s'il y a des exemples vertueux et réussis, a plus que traîné les pieds. Un autre chiffre : seuls trente textes conventionnels de branches professionnelles abordaient l'égalité hommes-femmes en 2005. Moins qu'en 2004 !

Le nouveau gouvernement va donc remettre le sujet sur la table de l'une des conférences sociales avec les syndicats et le patronat, à la rentrée. Xavier Bertrand a évoqué quelques pistes, déjà largement explorées, souvent sans grand résultat. La prise « en considération de la maternité », celle aussi de « la garde des enfants », mais avec un « droit opposable ». Reste à faire rimer égalité avec volonté. Politique.

Hervé BABONNEAU.

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