Douze ans après, la "fracture sociale" toujours d'actualité
Le chômage aurait parait il baissé ,c'est ce que dis le gouvernement mais c'est ce que réfute les syndicats ,les associations de chômeurs avec des experts indépendants et c'est ce que nous refusons aussi:nous avons d'ailleurs à plusieurs reprises les vrais chiffres du chômage et Bruxelles nie les taux de chômage qu'à donné ce dernier gouvernement.
La précarité n'a cessé d'augmenter,même au sein de ménage travaillant tous les deux et au sein de ceux qui sont seul et gagne que le smic alors les autres catégories c'est pire.
Si la précarité a augmenter ,la pauvreté elle aussi a augmenté sous ce dernier gouvernement;
comment cela pourrait il changer sous la présidence de Sarkosy qui lui aussi était dans ce dernier gouvernement et il a pris une bonne part dans l'augmentation de la précarité et de la pauvreté,et d'autant plus qu'il veut faire appliquer ce que lui demande le MEDEF.
Les Français doivent donc etre vigilant et faire en sorte que les partis politiques ,même les plus petits,et les syndicats puissent etre les plus fort possible pour les défendre et pour cela les Français ne doivent pas avoir peur d'adhérer dans les partis politiques,meme les petits,et les syndicats.
Le Président de la G.O.C.
Douze ans après, la "fracture sociale" toujours d'actualité
PARIS (AP) - En 1995, Jacques Chirac dénonçait le creusement en France d'une "fracture sociale", symbolisée par la montée inexorable du chômage.
Le thème fera mouche et le portera au pouvoir. Douze ans plus tard, la
"fracture" est toujours là: c'est le principal échec des deux mandats
chiraquiens. Quand Jacques Chirac se présente à la
présidentielle, la France est déjà confrontée aux répercussions
sociales d'un chômage de masse, de 11,6%, face auquel le président François Mitterrand avouait avoir "tout essayé" en vain. "La
sécurité économique et la certitude du lendemain sont désormais des
privilèges", tonne le candidat RPR le 17 février 1995, Porte de
Versailles à Paris. "Je n'accepte pas de voir près d'un million de nos
compatriotes contraints de vivre du RMI", et "je n'accepte pas de voir
l'exclusion de ces cadres approchant la cinquantaine", lance-t-il. Douze
ans plus tard, le taux de chômage est, certes, officiellement inférieur
à 9%, mais le nombre de RMIstes est passé à 1,2 million, et le taux
d'activité des seniors n'a jamais été aussi bas. Candidat,
Jacques Chirac prônait "un renversement des priorités". "Notre bataille
principale a un nom: la lutte contre le chômage. Les remèdes classiques
ont fait long feu. Il faut une nouvelle approche, de nouvelles
méthodes", estimait-il. Président, sa politique économique et
sociale n'a rien eu du grand bouleversement annoncé, sa "nouvelle
approche" consistant à diminuer impôts
et charges, avec un succès mitigé, à créer des zones franches urbaines
avec des exonérations fiscales pour les entreprises, ou à recourir aux
emplois aidés, depuis le Contrat initiative emploi (CIE) pour l'emploi
des chômeurs de longue durée jusqu'au récent "contrat d'avenir" de
Jean-Louis Borloo en 2004. A lire les statistiques
officielles, la France va mieux: le taux de chômage est passé de 11,5%
à 8,6%. La pauvreté a diminué puis s'est stabilisée, avec 6,9 millions
de pauvres en 2004 contre 7,6 millions en 1996, le niveau de vie moyen
a augmenté, les inégalités se sont réduites, le taux de réussite au bac
a augmenté. Pourtant, les Français interrogés dans les sondages
d'opinion sur leur avenir et celui de leurs enfants, se montrent en
majorité pessimistes. Peut-être parce que "la sécurité économique et la
certitude du lendemain" sont plus que jamais "un privilège". "Les
Français ont de bonnes raisons d'être particulièrement inquiets de la
précarité de l'emploi", estimaient les économistes Pierre Cahuc et
Francis Kramarz dans un rapport du ministère de l'Economie publié en
2004. "En début de vie active, les taux de chômage sont très
élevés et la majorité des emplois sont en contrat à durée déterminée
(CDD). Ensuite, la durée du chômage s'allonge et il devient donc très
difficile d'en retrouver un lorsqu'on perd le sien",
diagnostiquaient-ils. Et "pour les travailleurs seniors, l'ampleur de
ce problème est telle qu'il a semblé préférable de les extraire de
l'activité...". Difficultés à se loger, à mener une vie de
famille, impact sur la santé ou la sécurité: "la précarité de l'emploi
a des conséquences en chaîne sur l'ensemble de la société dont nous
commençons seulement à mesurer l'ampleur", ajoutaient-ils. La
"fracture sociale" est d'abord une fracture générationnelle. Car les
jeunes sont de loin les plus touchés. Désormais, près de 73% des
embauches se font en emplois précaires (CDD, intérim, etc.). Entre un
tiers et la moitié seulement de ces CDD seront transformés en emploi
stable. Il faut attendre environ l'âge de 33 ans pour que 90% des
emplois soient des CDI (contrat à durée indéterminée). Conséquence:
si les inégalités de niveau de vie ont nettement baissé chez les plus
âgés, les écarts se sont en revanche accrus chez les jeunes. Globalement, la France a le taux de contrats précaires le plus fort en Europe, à l'exception de l'Espagne.
Aujourd'hui, 13,6% des salariés ont un statut précaire, contre 7,7% en
1995. Cette tendance lourde s'est, certes, amorcée dès les années 1970,
mais Jacques Chirac ne l'a pas enrayée. Désormais, le travail
ne protège plus de la misère. La France compte 1,3 million de
travailleurs pauvres qui, malgré leur emploi, ont un revenu inférieur
au seuil de pauvreté (645 euros par mois). Et de plus en plus
de Français se tournent vers les "Restos du coeur". Lors de leur
campagne pour 2005-2006, ils ont distribué 75 millions de repas. En
1995-1996, ils en distribuaient 50 millions. AP co/sb/mw
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