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Gauche ouvrière et chrétienne
13 mai 2007

Libérer tous les otages

    Libérer tous les otages
   

 

   

 

   

   

« Ma joie est grande mais elle sera plus grande lorsque Azrat, Rasul et Hashim, les trois Afghans, seront libérés. » Telles sont les premières paroles d'Eric Damfreville lors de son arrivée en France hier matin. Très affaibli après 38 jours d'une détention épuisante et éprouvante, cet homme n'a pas une parole de haine contre ses ravisseurs.

Revêtu de vêtements afghans, il clame à la face du monde, avec courage, la cause de ses frères en humanité. Le combat continue jusqu'à la libération de ses compagnons. L'angoisse monte au souvenir de l'accompagnateur afghan du journaliste italien. Otage des talibans, il fut assassiné peu après la libération du journaliste.

L'honneur de la France, c'est de ne pas abandonner ces otages à un sort inhumain mais au contraire, de tout mettre en oeuvre pour obtenir le plus rapidement possible leur libération, comme l'a déclaré M. Sarkozy, le nouveau Président de la République.

Les talibans qui se considèrent en guerre ne se sont pas attaqués à des hommes armés. Ils ont capturé des hommes généreux qui n'étaient pas là pour combattre mais pour donner un rayon d'espérance aux enfants de ce pays, plongés dans la tourmente. Il est inacceptable et si lâche de prendre des personnes en otage, cela a fortiori lorsqu'elles se consacrent à venir en aide aux autres !

Accueillir Eric Damfreville, c'est aussi ouvrir les bras à tous les otages du monde, connus ou inconnus, retenus loin des leurs dans l'angoisse et le dénuement le plus absolu. C'est briser le mur du silence et combler l'abîme de l'abandon. Qu'ils sachent qu'ici on ne les oublie pas. Nos pensées vont en particulier vers Ingrid Betancourt, prisonnière en Colombie depuis cinq ans. Mais elles se tournent aussi vers le médecin palestinien et les infirmières bulgares, coopérants si injustement et scandaleusement condamnés à mort en Libye.

Il est temps d'agir en « engageant la France à mettre en place tous les moyens diplomatiques et légaux pour aboutir à la libération d'Ingrid Betancourt » (1) comme à celle des otages de Libye et d'Afghanistan. Mais il faut aussi aller au secours des otages oubliés à travers le monde en créant « sous l'égide des Nations-Unies, un Observatoire International de la prise d'otage », comme le propose le manifeste pour la libération d'Ingrid Betancourt (1). Notre pays se grandirait à prendre la tête de ce combat en rassemblant les pays de l'Union européenne et en le promouvant au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Jeanne Emmanuelle HUTIN.

(1) www.ingridbetancourt-idf.com

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