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Gauche ouvrière et chrétienne
6 mai 2007

Le PS se prépare à la refondation de l'après-6 mai

Deja,samedi ,les dirigeants du PS ne croyait à la victoire de Royal et les principaux du parti commence deja à se tirer dans les pieds et à vouloir tirer la couverture à lui pour savoir qui prendra la tete du parti pour sa refondation.

Comment,si des gens de gauche ont lu comme nous cet article ont eu l'intention de voter Royal;nous espérons que ce n'est quand meme cela qui a fait que des gens de gauche,des militants du PS et du PC aient voté Sarkosy.

Il aurait fallu que le PS se réorganise dès le congrès d'aprés 2002,mais beaucoup de personnalité du PS ne le voulait pas de peur de perdre leurs places mais,maintenant,ils sont bien obligés de le faire.

Nous espérons que le PS sera moins orgueilleux,du moins les responsables des différentes instances départementales,régionales et nationales et sauront apprécier les autres partis de gauche.

Le Président de la G.O.C.

Par David REVAULT D'ALLONNES

QUOTIDIEN : samedi 5 mai 2007

    

 

 

Déjà dans le coup d'après ? Alors qu'une batterie de sondages funestes, intervenue au lendemain de sa confrontation avec Sarkozy, mercredi, est venue doucher «comme une claque» l'enthousiasme des partisans de Royal, l'hypothèse d'une défaite, chez les socialistes, a pris corps, hier. Seule la candidate semble encore y croire, qui au dernier jour, a fait preuve, depuis la Bretagne, d'une pugnacité inégalée jusqu'ici (lire page 2). Pour le reste, et le fait est suffisamment rare pour être souligné, toutes les sensibilités du parti sont d'accord : l'affaire semble pliée. Un sentiment partagé jusque dans l'état-major PS : «On ne peut pas ne pas se placer dans la perspective d'une défaite. Ce n'est jamais écrit, et ça peut être beaucoup plus serré qu'on ne le dit. Mais la logique nous amène à penser qu'on a perdu...»

 

 

Julien Dray, son conseiller spécial, estimait ainsi que «les choses ne sont pas totalement figées et acquises» ­ tout est dans ce «totalement» . Arnaud Montebourg, son porte-parole, préférait évoquer le futur, prédisant à la candidate «un grand avenir quoi qu'il arrive» . Avant de saluer «l'immense mérite» de celle qui a «tenté de rénover en dix petits mois ce que le Parti socialiste n'a pas voulu faire en cinq ans» . Des sorties qui n'ont pas manqué d'étonner. «Ce sauve-qui-peut général ne me va pas du tout, assurait Jean-Christophe Cambadélis, proche de DSK . Ils sont en train de nous amener à 44 % !» Une déclaration de plus qui n'est pas vraiment une façon de remonter le moral des troupes...

«Mitterrand». Derrière l'anticipation d'un potentiel revers se dessine l'avenir politique de Royal. «Elle est en position de force quoi qu'il arrive, et aura réuni sur son nom plus de voix qu'aucun responsable socialiste depuis Mitterrand» , argumente un membre du staff. Avant de reconnaître : «Pour beaucoup de socialistes, ce sera plus difficile de l'attaquer si elle fait plus que Jospin en 1995, soit 47 %.» Un cadre, tendance gauche du parti, conteste ce curseur : «47 % dans ce contexte, avec un candidat qui fait peur, des banlieues qui ont brûlé, cinq ans de gouvernement de droite et Bayrou plus Le Pen qui appellent à ne pas voter Sarkozy, c'est une raclée historique...»

Quoi qu'il advienne dimanche, les audaces tant stratégiques que programmatiques de Royal ont le mérite de placer les socialistes français au pied du mur. Leurs alliés traditionnels communistes et Verts lessivés dans les urnes le 22 avril, ils sont contraints de se trouver de nouveaux partenaires. En osant se tourner vers le centre de François Bayrou, la candidate PS a marqué la fin d'un cycle historique, celui du PS né au congrès d'Epinay de 1971 et ancré sur une stratégie d'union de la gauche qui semble obsolète faute de renforts à gauche. De même Ségolène Royal a-t-elle brisé une batterie de tabous sur des questions comme le travail, les 35 heures, la réforme des régimes spéciaux de retraite, la carte scolaire ou la sécurité. La candidate a ainsi incité les socialistes français à rejoindre un cours moderniste déjà emprunté par nombre de leurs camarades sociaux-démocrates européens. Malgré les ruades annoncées à la gauche du parti, le PS ne pourra éviter d'affronter ces questions dans un proche avenir.

Chambre bleue. D'ici là, certains élus ont la frousse d'une chambre bleu horizon en juin. Dominique Strauss-Kahn a annoncé à ses amis, mercredi, qu'il entendait «essayer d'être le plus utile à notre cause» . Se voit-il en potentiel leader de la campagne des législatives ? Les proches de Royal, eux, imaginent leur candidate dans ce rôle. C'était sans compter sur François Hollande qui, dans les Echos d'hier, indiquait qu'il conduirait la campagne de juin, avant d'évoquer l'idée d' «assises» ou de «refondation» avec «tous les progressistes».

La chasse au premier secrétaire, elle, n'est pas loin d'être ouverte. Un proche de Royal : «Hollande ne pourra pas, à terme, rester premier secrétaire.» Un partisan de DSK : «Hollande a passé son temps à expliquer que Sarko devait rendre des comptes sur son bilan. Lui aussi.» Un fabiusien : «Pas question d'exonérer le premier secrétaire de ses responsabilités.» Réponse d'un proche de Hollande : «Ils espéraient tous être ministres et maintenant se disent qu'il y aura beaucoup moins de postes que prévu à récupérer. Nous, on n'est pas dans l'après-défaite...» En attendant, pour le lendemain du second tour, les amis de Laurent Fabius et DSK envisageraient en commun l'hypothèse, encore floue d'une «direction collégiale» pour les législatives. Dans une ambiance que l'on présage cordiale.

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