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Gauche ouvrière et chrétienne
6 avril 2007

les sujets qui vont le plus compter dans le vote des Français

 

Ce que l'on peut voir dans ces sondages,c'est qu'une majorité de personnes souhaite continuer à travailler avec le meme nombre d'heure qu'actuellement,qu'une majorité de personnes disent que depuis deux ans leur pouvoir d'achat à diminuer;que meme parmis les chomeurs,les français pensent que s'il avait plus de controle et des règles d'indemnisations plus rigoureuses
Nous voyons ainsi que le pouvoir d'achat est en tète des préoccupations des français et non l'insécurité comme veulent le faire croire:Sarkosy,Le Pen,De Viliers et Royal.
Naturellement ce ne sont que des sondages,mais beaucoup de choses correspondent  à nos idées(GAUCHE OUVRIERE ET CHRETIENNE).

Le Président de la G.O.C.

LEXPRESS.fr du 05/04/2007

L'Observatoire du travail

Des salariés en attenteCorinne Lhaïk, Benjamin Masse-Stamberger

Pouvoir d'achat et lutte contre le chômage: ces deux priorités apparaissent clairement dans le sondage réalisé par BVA pour l'Observatoire du travail L'Express-Bernard Brunhes Consultants (groupe BPI). Comment les principaux candidats à la présidentielle y répondent-ils?

(1) Echantillon de 1 347 salariés des secteurs privé et public travaillant dans des entreprises et établissements de toutes tailles. Critères de représentativité: sexe, âge, profession de l'interviewé, taille d'agglomération, région d'habitation, secteur d'activité et taille de l'entreprise. Enquête réalisée entre le 19 février et le 6 mars 2007.
(2) Données issues du sondage réalisé par BVA pour Orange et la presse régionale auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 18 ans et plus, de 958 personnes interrogées au téléphone les 26 et 27 mars.

   
1. Pouvoir d'achat: c'est le problème n° 1

Près de la moitié des salariés (49%) estiment que leur pouvoir d'achat a baissé depuis deux ans et 71% expriment du pessimisme sur son évolution (résultat sur notre site). Dans un contexte si morose, il est étonnant que 50% des sondés parviennent à mettre de l'argent de côté. «Mais cette proportion varie de 79 à 36%, selon que le pouvoir d'achat s'est amélioré ou dégradé», souligne Pierre Maréchal.

Pour répondre à cette demande, les candidats jouent sur trois leviers: la hausse du Smic pour Ségolène Royal, qui veut le faire passer de 1 254 euros (brut) à 1 500 euros d'ici à la fin de la législature. Soit une hausse de 20%, légèrement supérieure à ce que donnerait la seule revalorisation légale du salaire minimum, estimée à 15%. Voilà une manière très directe d'augmenter le pouvoir d'achat, mais elle a ses revers: d'abord, en augmentant le coût de ces salariés peu qualifiés, elle risque de dissuader les entreprises de les embaucher; ensuite, la mesure ne concerne que les salariés rémunérés au Smic, soit 17% d'entre eux. Certes, Ségolène Royal veut réunir tous les ans une conférence sur les revenus et la croissance. La portée de ce genre d'exercice est très limitée.

François Bayrou et Nicolas Sarkozy veulent augmenter la rémunération des heures supplémentaires et permettre à ceux qui le veulent de travailler plus, donc de dépenser et de susciter davantage de croissance. Mais ces mesures sont coûteuses, car elles s'accompagnent de nouvelles exonérations de charges sociales (et fiscales dans le cas du candidat UMP); et elles ont une portée assez limitée, ne concernant que les entreprises qui ont des heures supplémentaires à offrir. Jean Peyrelevade ne cesse de le répéter à son candidat préféré: «C'est la croissance qui fait le pouvoir d'achat et c'est donc sur elle qu'il faut chercher à agir.»

     

2. Temps de travail: l'opinion est divisée

A première vue, les salariés ne souhaitent pas travailler plus: ils sont 57% à opter pour le statu quo. Mais les jeunes (59%) et les ouvriers (40%) veulent faire plus d'heures: on comprend que l'envie de travailler davantage est très liée au bas niveau de salaire. Le fait que, globalement, l'opinion soit plutôt partagée explique probablement qu'aucun des deux candidats les plus libéraux, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, ne remette frontalement en question les 35 heures: ils acceptent que cette durée légale s'inscrive définitivement dans le paysage et ne se proposent d'agir que sur les heures supplémentaires. Ségolène Royal, après avoir dénoncé les effets pervers des 35 heures, est devenue plus incertaine: elle semble reprendre le projet socialiste - généralisation des 35 heures - mais renvoie le sujet à des négociations globales entre patronat et syndicats. Toutefois, elle ne fixe pas de date butoir.

3. Retraites: les salariés broient du noir

Sans surprise, 81% des salariés (voir sur notre site) se déclarent pessimistes sur le niveau de leurs retraites. Plus intéressant, 51% veulent travailler le plus longtemps possible pour améliorer leur pension, ce pourcentage montant à 55% pour les femmes et à 57% chez les titulaires de faibles revenus ou chez les jeunes (25-34 ans).

Chaque candidat tente de répondre à ces craintes. A sa manière. Ségolène Royal n'a finalement pas repris à son compte l'intention du PS d'abroger la loi Fillon, qui aligne la durée de cotisation des fonctionnaires sur celle des salariés du privé. Elle ne va pas jusqu'à proposer un nouvel allongement de cette durée, mais veut agir sur le taux d'emploi des 55-60 ans, actuellement très faible. Comment? C'est toute la difficulté. François Bayrou, lui, nourrit un projet très radical qui serait soumis à référendum: la retraite par points, permettant à chacun de choisir sa date de départ et le montant de sa pension. Nicolas Sarkozy veut permettre aux salariés de travailler plus longtemps, notamment en permettant le cumul d'un emploi et d'une retraite. Le projet de l'UMP propose aussi de supprimer les dispositifs qui incitent les entreprises à se séparer des seniors, comme la dispense de recherche d'emploi et les systèmes de mise à la retraite anticipée.

4. Emploi: l'optimisme est de rigueur

C'est la grande surprise de ce sondage: 68% des salariés se déclarent optimistes pour l'avenir de leur emploi actuel, cette confiance étant plus forte chez les jeunes (72%), les plus diplômés (70%), les cadres (77%). «Les sondés sont à la fois persuadés que leur entreprise a de l'avenir (72%) et de leur propre capacité à retrouver un emploi (58%), note Pierre Maréchal, mais, avec l'âge, les perceptions négatives s'accumulent.»

L'assurance dans leur devenir personnel explique-t-elle que les sondés acceptent, à une large majorité, les mesures de renforcement du contrôle et des règles d'indemnisation des chômeurs? En tout cas, ils sont 66% à penser qu'elles peuvent réduire significativement le niveau du chômage. Un pourcentage qui descend à 59% pour ceux qui ont connu le chômage, ce qui demeure toutefois très élevé.

Cette question délicate - on risque l'amalgame: chômeur = fraudeur - est abordée dans la campagne par le biais de celle du retour à l'emploi. Les trois principaux candidats ont compris qu'il fallait accompagner les chômeurs, mesure phare de la sécurisation des parcours professionnels, thématique désormais très à la mode.

Nicolas Sarkozy propose que les titulaires de bas salaires perdant leur emploi voient leurs rémunérations quasi maintenues et bénéficient d'une formation, mais qu'ils ne puissent pas refuser deux offres d'emploi consécutives. Ségolène Royal veut que le chômeur perçoive 90% de sa rémunération pendant un an, suive une formation qualifiante et bénéficie d'une aide personnalisée à la recherche d'emploi. Elle propose également la création de 500 000 emplois tremplins: l'Etat paierait la totalité du salaire et des charges d'un jeune diplômé pendant six mois ou d'un jeune non qualifié pendant un an. Une baisse impressionnante du coût du travail pour l'employeur, encore plus radicale que celle vantée par le candidat Bayrou: la suppression de charges sociales pour deux embauches réalisées par toute entreprise, et ce pendant cinq ans.

En définitive, les candidats ont bien identifié les demandes des salariés; ils y répondent par des mesures phares, vite devenues des slogans: le Smic à 1 500 euros pour Royal, les deux emplois francs pour Bayrou, l'exonération des heures supplémentaires pour Sarkozy. Simples, parfois simplistes, sont-elles à la hauteur des aspirations?

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