Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
5 avril 2007

George Bush lâché par les siens

A vouloir se prendre pour le sauveur de tous les peuples,de se croire supérieur  et ne pas vouloir écouter meme ses amis,à force  Bush a réussi à se mettre à dos presque tout le monde et certains de ses amis proches le lache.
Bush devrait en tirer la leçon mais sa fierté et son sens de supériorité sont tellements haut qu'il ne pleut plus et ne veut plus faire marche arrière.

Encore, un Président qui tombera de haut.

Le Président de la G.O.C.


George Bush lâché par les siens

De notre correspondant à Washington PHILIPPE GÉLIE.

Publié le  04 avril 2007

Actualisé le 04 avril 2007 : 07h43

Coup sur coup, deux membres du cercle des intimes de la Maison-Blanche dénoncent la faillite de l'Administration républicaine.

 

LORSQUE Lynne Cheney, l'épouse du vice-président américain, a su que Victor Gold, son ancien collègue au magazine Washingtonian, s'apprêtait à sortir un livre-brûlot contre l'Administration Bush, elle l'a appelé pour lui demander si c'était « un poisson d'avril ». À sa réponse, elle a répliqué sèchement : « Je suis navrée d'entendre ça. »

 

À 78 ans, Vic Gold, journaliste vétéran de la cause républicaine, est loin d'être le premier « reaganien » déçu par la présidence de George W. Bush. Mais, souligne le Washington Post auquel il s'est confié, il est l'un des rares à appeler les maîtres de la Maison-Blanche par leur prénom.

 

Ami de George H.W. Bush, le père de l'actuel président des États-Unis, depuis plus de quarante ans, il a coécrit son autobiographie en 1987. C'est aussi lui qui avait rédigé les biographies officielles pour la cérémonie d'investiture en janvier 2001 : « Le 43e président des États-Unis est un optimiste, un homme de foi attaché aux valeurs familiales », y lisait-on. De Cheney, Gold souligna qu'il était « un conservateur réaliste et sérieux, un esprit agile et rapide ».

 

Aujourd'hui, l'écrivain officiel a changé d'avis. « Même comparé au malheureux Jimmy Carter, George W. Bush aura été le président le plus faible et le plus déconnecté des réalités qu'on ait connu à l'époque moderne. Représentez-vous Dan Quayle [vice-président de 1989 à 1993] en bottes de cow-boy », ironise-t-il. Gold lui en veut à cause de la guerre en Irak, mais aussi de sa façon d'empiéter sur l'équilibre des pouvoirs et les libertés publiques, comme de sa complaisance à l'égard des « grenouilles de bénitier » et des néoconservateurs. « J'en suis venu à la conclusion qu'il existe une menace contre nos institutions, notre mode de vie, et elle provient de ceux que je croyais être de mon camp », dit-il.

 

« Je l'aimais beaucoup »

 

Un constat identique est dressé par Matthew Dowd, membre du premier cercle d'intimes du président pendant six ans. Ce stratège électoral démocrate était littéralement « tombé amoureux » du gouverneur du Texas en 1999 : il changea de parti et s'employa à le faire élire à la Maison-Blanche en 2000, puis réélire en 2004. « Je l'aimais beaucoup, a-t-il confié au New York Times, c'est sans doute pourquoi je suis si déçu. Je pense qu'il est devenu complètement isolé dans sa bulle. » Celui qui avait réussi à faire passer John Kerry pour « une girouette » a écrit une chronique intitulée « Kerry avait raison », mais il n'a pas osé la publier : Dowd est devenu favorable au retrait d'Irak, et sa liste de griefs va du scandale d'Abou Ghraïb à l'ouragan Katrina.

 

La sortie de ce proche a embarrassé la Maison-Blanche. Les porte-parole officiels l'ont mise sur le compte d'un « parcours personnel » marqué par un divorce, la mort d'un bébé prématuré et le prochain départ de son fils pour l'Irak. Mais en coulisse, « on enrage », confie un membre de l'entourage. Un président lâché par les siens, ça sent la fin de règne.

 

Publicité
Commentaires
Publicité