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Gauche ouvrière et chrétienne
25 mars 2007

Paras français largués à la frontière du Darfour

Sil est exacte que les paras français ont sautés plusieurs fois sur la frontiére du DARFOUR pour venir en aide au Président du Soudan,il est nécessaire que l'Elysée nous dise si c'est vrai et que tous les partis de gauche demandent des comptent à Chirac et à son gouvernement.

Car,si c'est vrai que les paras français sont intervenu à la frontière du DARFOUR et sûrement plus loin,pourquoi Chirac n'a t il pas fais pression sur le Président du Soudan pour qu'il accepte qu'une armée internationale ,diligentée par l'ONU prenne position au DARFOUR pour défendre et assurer la protection des populations qui se trouvent au DARFOUR ET POUR EMPÊCHER LEUR MASSACRE ET CELUI DES ONGS,

L' attitude de la FRANCE dans ce cas est scandaleuse,elle préfère aider le Président Soudanais et ne pas vouloir sauver des milliers de vies.

Le Président de la G.O.C.

L'ampleur de l'action aéroportée menée en Centrafrique avait été tenue secrète. 

Les paras français ont sauté à la frontière du Darfour

 

Par Jean-Dominique MERCHET

QUOTIDIEN : vendredi 23 mars 2007

    

 

 

Pour la première fois depuis l'opération de Kolwezi, au Zaïre, en 1978, l'armée française a conduit début mars une importante action aéroportée en Afrique. Selon nos informations, plusieurs dizaines de parachutistes ont été largués sur la ville de Birao, dans le nord-est de la Centrafrique. Aux portes du Darfour, cette région, frontalière du Tchad et du Soudan, est le théâtre d'affrontements entre un mouvement rebelle, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), et les forces armées centrafricaines (Faca), soutenues par les militaires français. L'information n'avait été que très partiellement rendue publique par l'état-major des armées, mais rien n'avait filtré sur l'ampleur de l'opération. En pleine campagne présidentielle, l'Elysée ne souhaitait pas que la politique africaine de la France s'invite dans le débat électoral.

 

 

Ville «reconquise». Depuis décembre 2006, un détachement de dix-huit militaires français était stationné à Birao, ville «reconquise» à la suite de combats dans lesquels la France avait déjà été impliquée. Le samedi 3 mars, des combattants de l'UFDR reviennent à Birao et affrontent les troupes fidèles au président Bozizé. Le lendemain, un groupe d'une cinquantaine de «rebelles» attaque le camp français, situé dans le sud de la ville. «Les gars d'en face voulaient nous faire la peau, raconte un militaire français. Ils étaient équipés d'armes légères (fusils d'assaut, lance-roquettes RPG...). Ce sont des soldats capables d'actions coordonnées, qui se déplacent en pick-up et communiquent par téléphones satellitaires.»

Un Mirage F1, basé à N'Djamena (Tchad), est appelé à la rescousse. Il effectue plusieurs passes et détruit «trois ou quatre» véhicules. Le dimanche soir, une première opération aéroportée est lancée : dix chuteurs opérationnels sont largués à haute altitude et se posent à proximité du camp. La mission de ce Groupement de commandos parachutistes est d'aider les troupes centrafricaines à reprendre le contrôle de la situation.

Puis, le mardi 6 mars, plusieurs dizaines de parachutistes sont à leur tour larguées dans la région, en particulier sur la piste d'aviation de Birao, à une dizaine de kilomètres de la ville. Les combattants de l'UFDR l'ont obstruée et les paras français redoutent un comité d'accueil musclé. Il n'y a personne. Les «Transall», en provenance de N'Djamena, à 900 kilomètres de là, peuvent se poser. Une compagnie des paras (3e RPIMa) débarque, ainsi que des troupes centrafricaines. Environ 150 Français sont toujours stationnés à Birao.

Le bilan humain de cette opération reste difficile à établir : aucune victime côté français, au moins 6 morts et 18 blessés dans les Faca et un nombre inconnu de morts chez les «rebelles» de l'UFDR.

«Notre action s'est déroulée dans le cadre de la légitime défense, puisque nous avons été attaqués», indique l'état-major des armées. Mais que font ces militaires français dans ce coin perdu de la Centrafrique, à plus d'une semaine de route de la capitale Bangui ? Depuis l'indépendance de cette ancienne colonie française, un accord de défense lie Paris et la Centrafrique (lire ci-contre). «La France reste plus que jamais aux côtés de la République centrafricaine», rappelait Jacques Chirac, le 30 novembre dernier.

Après l'opération de Birao, début mars, la France a choisi de ne pas poursuivre les combattants de l'UFDR pour les «neutraliser», comme disent pudiquement les militaires. Une décision qui évite à la France de s'engager plus encore dans une guerre locale, dont les enjeux sont loin d'être clairs. Les «rebelles» de l'UFDR sont centrafricains, mais, selon toute vraisemblance, ils comprennent également des combattants soudanais et tchadiens.

Montrer ses muscles. Pour les militaires français, cette opération est exceptionnelle. Depuis 1978, lorsque la Légion avait sauté sur la ville zaïroise de Kolwezi, contrôlée par des rebelles, plus aucune opération aéroportée n'avait eu lieu. Il faut y voir la patte du nouveau chef d'état-major des armées, le général Georgelin, bien décidé à ce que l'armée française montre ses muscles là où le pouvoir politique l'engage. C'est lui qui, en août dernier, avait exigé l'envoi de blindés et d'artillerie au Sud-Liban, pour renforcer les Casques bleus de la Finul. Et en Centrafrique, les paras et les Mirage sont de retour.

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