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Gauche ouvrière et chrétienne
8 février 2007

Deux policiers en examen dans l'affaire de Clichy, Sarkozy visé

Le syndicat de police SGPFO dis que dans un contexte politique différent les deux gendarmes,cités ci_dessous,n'auraient pas été mis en cause?

Cette affirmation veut elle dire que Sarkosy aurait fait pression sur la justice pour qu'il n'y ait pas mise en cause de policier?

Ce syndicat accepterait il qu'il y ait deux justices?

La justice fait son travail cela est très bien,elle a été assez accusé de laxisme.

Mais il est aussi vrai que si Sarkosy n'avait pas demandé que les policiers,les gendarmes fassent du chiffre au lieu de faire leur métier qu'ils fesaient et font très souvent en prenant compte l'intéret de tous les citoyens,cette affaire de CLICHY n'aurait certainement pas eu lieu et la crise des banlieues n'auraient certainement pas été aussi violente.

Mais voila,nous avons un ministre qui a confondu et confond rentabilité avec travail bien fait et ce n'est pas lui qui maintenant en subi les conséquences mais bien les gendarmes et les civils

Le président de la G.O.C.





Deux policiers en examen dans l'affaire de Clichy, Sarkozy visé

          




PARIS (Reuters) - Deux gardiens de la paix ont été mis en examen mercredi dans le dossier visant la mort de deux adolescents en 2005 dans un transformateur EDF de Clichy-sous-Bois, événement à l'origine de la vague de violences dans les banlieues, apprend-on de source judiciaire.

Les deux policiers, qui avaient été entendus initialement en novembre en qualité de témoins assistés, sont finalement poursuivis pour "non-assistance à personnes en danger".

Le juge d'instruction de Bobigny (Seine-Saint-Denis) Olivier Géron a notifié à toutes les parties jeudi la fin de l'information judiciaire, ce qui ouvre un délai de vingt jours pour d'éventuelles d'investigations complémentaires.

Le renvoi en correctionnelle des deux suspects est désormais probable mais les délais légaux rendent impossible la tenue d'un procès avant les élections présidentielles.

Le Syndicat général de la police (SGP-FO) a protesté dans un communiqué. "Dans un contexte politique différent, mes collègues n'auraient certainement pas été mis en examen. C'est inacceptable! La police ne doit pas être un bouc émissaire", déclare Nicolas Comte, secrétaire-général du SGP-FO.

Interrogé par des journalistes sur la décision du juge alors qu'il participait au Congrès de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL), le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a refusé de répondre.

Me Jean-Pierre Mignard, avocat des familles des victimes mais aussi proche de Ségolène Royal, a exprimé sa satisfaction lors d'une conférence de presse et mis en cause Nicolas Sarkozy.

"J'ai un sentiment de reconnaissance envers la justice (...) Je pense aux enfants et à leurs familles, qui vivent un moment d'intense soulagement. La gestion de cette affaire par Nicolas Sarkozy a été calamiteuse et irresponsable", a dit l'avocat.

"Les pouvoirs publics ont eu une position partiale, offensante et irresponsable sans laquelle il n'y aurait peut-être pas eu d'émeutes dans les banlieues", a-t-il ajouté.

Poursuivis par des policiers, trois adolescents s'étaient réfugiés dans un transformateur EDF. Deux d'entre eux, Zyed Benna et Bouna Traoré, sont morts électrocutés. Le troisième, Muhittin Altun, a été gravement blessé.

CONVERSATIONS RADIO

Le drame avait déclenché des violences urbaines dans toute la France, parmi les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale, qui ont duré jusqu'au 17 novembre et se sont soldées par 300 bâtiments et 10.000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés.

Dans leur déclenchement, les familles des victimes de Clichy jugent déterminants les propos du ministre de l'Intérieur qui avait assuré publiquement le lendemain des faits que les jeunes gens décédés étaient impliqués dans un vol sur un chantier et n'étaient pas poursuivis par la police lorsqu'ils avaient gagné le transformateur.

Le parquet de Bobigny avait attendu le 3 novembre pour ouvrir une information judiciaire. L'enquête menée par l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices") a pourtant jugé "établi" qu'il y avait eu deux poursuites successives, à chaque fois "brève, à la fois dans le temps et l'espace", et confirmant aussi une intrusion préalable sur un chantier privé.

Les éléments fondant les mises en examen sont des conversations radio lors du drame, reprises dans le rapport IGS.

Le premier mis en examen est un gardien de la paix présent sur le terrain, qui déclare notamment trois fois à ses collègues avoir vu les deux jeunes gens se diriger vers le transformateur EDF et lance : "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau". Le second mis en examen est un policier ayant reçu les alertes à la salle de contrôle.

"Le gardien de la paix U., affecté ce jour-là à la conférence 31 de la salle de commandement de Bobigny, fait preuve d'une légèreté et d'une distraction surprenantes dans l'accomplissement de sa mission, dans la mesure où ces messages d'alerte s'égrenaient sur une période de 49 secondes au moins", disait l'IGS dans ce rapport.

Il est reproché aux suspects de ne pas avoir prévenu EDF pour que l'électricité soit coupée.

Nicolas Sarkozy, qui n'a pas réagi immédiatement jeudi, avait rejeté la responsabilité de la police le 10 décembre. La hiérarchie de la police et son ministère ont refusé jusqu'ici de suspendre les policiers en cause dans le drame.


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