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Gauche ouvrière et chrétienne
2 février 2007

On construit beaucoup, sauf pour les pauvres

Qu'il y ait eu plus de 400000 logements construits sous Borloo cela est surement vrai,mais c'est logement n'ont pas profité à ceux qui en ont le plus besoin:les plus démunis,les sdf,les mal logés,mais,ils ont été pour ceux qui avaient les moyens financiers pour payer le loyer.

Il est nécessaire et urgent que dans toutes les villes:grandes,moyennes,petites,les logements dis sociaux soient bien donné,loué aux plus démunis avec des loyers abordables et non à ceux qui peuvent louer ailleurs.

Il y a un quotat de logements sociaux que certaines villes devraient respecter ,il faut donc que les pauvres publics réagissent et imposent des amendes à ceux qui ne respectent pas ce quotat de 20% de vrais logements sociaux.

Les politiques,le gouvernement,les présidentiables doivent s'interresser aux vrais logements sociaux tout au long de l'année et non seulement au moment des élections dans le but d'avoir les voix des plus pauvres.

le président de la G.O.C.

    On construit beaucoup, sauf pour les pauvres
   

   
   

   

Dans son rapport annuel, la Fondation Abbé-Pierre dénonce une « crise du logement sans précédent » en France. Cruel paradoxe alors que l'on construit à tour de bras.

   

 

À quoi auront servi les coups de gueule de l'abbé Pierre ? La lecture de L'état du mal-logement en France, publié ce matin, laisse penser que rien n'a bougé depuis son appel de l'hiver 1954.

Les chiffres 2006 font froid dans le dos : 100 000 SDF, 974 600 personnes privées de domicile personnel, 2 187 000 autres vivant des conditions très difficiles (sans le confort de base). S'y ajoutent encore près de 6 millions de gens en situation de réelle fragilité (habitat surpeuplé, hébergées chez des tiers, à la merci d'expulsion...) (voir l'infographie).

Pourtant, avec plus de 430 000 logements financés en 2006, on a atteint le plus haut niveau de construction depuis vingt-cinq ans. Les conditions favorables de crédit y sont pour beaucoup. Les prêts à taux zéro sont aussi en forte progression - plus de 200 000, l'année dernière -, et 90 000 logements sociaux sont sortis de terre. Depuis 2002, le gouvernement n'affirme-t-il pas vouloir soutenir les trois secteurs majeurs de l'offre immobilière : parc HLM, locatif privé et accession sociale ?

Alors où est l'erreur ?

Principalement, parce que, « pour chacun de ces segments, c'est la partie supérieure de l'offre qui a été privilégiée », répond la Fondation. Elle le démontre avec les dérives ou les effets pervers de différents dispositifs : prêt locatif social, aides de l'Anah (Agence de l'amélioration de l'habitat), développement de l'investissement locatif « Robien », ou encore avec la relance de l'accession sociale dont les plafonds ont été relevés.

Autrement dit, il y aurait « tromperie sur la marchandise ». « La relance de la construction serait un leurre pour les populations modestes, mais aussi pour les couches moyennes qui seraient en quelque sorte dupées », souligne le rapport. « Produire pour les plus riches et les catégories les plus solvables ne garantit pas que, par effet de chaîne, les ménages plus modestes pourront accéder à un logement, dès lors que l'ascenseur social est en panne ou qu'il redescend. »

La question du logement en France est finalement révélatrice d'une société qui s'enrichit quand les ménages s'appauvrissent.

Le marché immobilier est effectivement très actif, mais il s'est fermé aux couches populaires. En raison du niveau des prix, bien sûr, mais la Fondation dénonce aussi le manque d'effort de la collectivité en direction des plus pauvres.

« L'aide publique favorise la construction de patrimoines plutôt que la satisfaction de besoins sociaux », affirme le rapport qui pointe la diminution des aides au locatif social. Il ne représente plus que 32,3 % du total des dépenses.

Des propositions

Alors que faire ? Pour la Fondation Abbé-Pierre, le futur droit au logement opposable va « dans le bon sens ». Mais « cela ne suffit pas ». Elle le complète par quatre ensembles de mesures administratives et juridiques :

1. mettre en place des sanctions plus fortes pour les communes qui ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social.

2. développer massivement les constructions à loyer accessible.

3. favoriser l'accès et le maintien dans leur logement des ménages fragilisés. Il s'agit de mieux prévenir les expulsions et d'établir un dispositif de garantie des risques d'impayés.

4. répondre rapidement aux situations d'urgence, « pour tous ceux que la crise maintient aux portes du logement ou dans des conditions d'habitat indigne ».

La Fondation Abbé-Pierre lance ainsi un nouvel appel à « un effort budgétaire conséquent et énergique de la part de l'État et des collectivités ». Pour que les plus démunis vivent, enfin, sous un toit décent.

François VERCELLETTO.

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