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Gauche ouvrière et chrétienne
16 janvier 2007

France, prends garde de perdre ta jeunesse

LA FRANCE A DEJA COMMENCE A PERDRE SA JEUNESSE ET CELA DEPUIS DES DIZAINES D'ANNEES.

EN LUI DONNANT QUE DES PETITS BOULOTS,DU TRAVAIL SOUS PAYE,DU TRAVAIL PRECAIRE QUE CE SOIT POUR LES JEUNES SORTANT DES GRANDES ECOLES OU CEUX QUI ONT PEU DE DIPLOMES OU PAS DU TOUT.

TOUT PAYS,TOUTES REGIONS,TOUTES VILLES QUI NE VEULENT PAS FAIRE CONFIANCE DANS LEURS JEUNES A TOUT NIVEAU:PROFESSIONNEL,ASSOCIATIF.....PERDENT LEURS AMES ET FONT FUIR CES JEUNES SOIENT:DANS D'AUTRES REGIONS ,SOIENT DANS D'AUTRES PAYS.

TOUT PAYS,TOUTES REGIONS,TOUTES VILLES QUI SE SEPARENT,IGNORENT LEURS JEUNES MEURENT PETIT A PETIT.

LES DIFFERENTS PRESIDENTIABLES DEVRAIENT TENIR PLUS COMPTE DES JEUNES ET DE LEURS PREOCCUPATIONS:EMPLOIS NON PRECAIRES,LOGEMENTS,SALAIRES,ORIENTATIONS SCOLAIRES MIEUX ADAPTEES,FAMILLES,ASSOCIATIONS.....

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.


    Éditorial par Jean Boissonnat
   
    France, prends garde de perdre ta jeunesse
   

 

   

 

   

 

En cette année électorale, les discours sur la jeunesse vont fleurir sur tous les horizons politiques. En général, ils combinent la démagogie avec l'hypocrisie. Démagogiques, les refrains sur les vertus universelles du jeune âge. Hypocrites, les pleurnicheries sur les handicaps propres aux jeunes générations. La jeunesse française, en ce début de siècle, mérite plus de lucidité et de franchise.

Il faut louer, ici, l'ouvrage que publie l'Académie des sciences morales et politiques sous le titre La France prépare mal l'avenir de sa jeunesse (éditions du Seuil). Le collège des auteurs est prestigieux autour de Raymond Barre et Pierre Messmer avec, notamment, Gabriel de Broglie, Michel Albert et Marcel Boiteux. Ces personnalités reconnues auraient pu nous servir un document conventionnel. Ce n'est pas le cas. S'appuyant sur des études récentes et rigoureuses, elles démontrent clairement que la jeunesse française n'est pas victime de « l'air du temps », mais de l'inconscience et de l'égoïsme des générations qui l'ont précédée, c'est-à-dire de nous-mêmes.

Les auteurs fondent leur démonstration en analysant les structures du marché du travail, celles de notre système éducatif et le mode de redistribution de la richesse nationale.

Pour faire bref, tout se passe, dans notre pays, comme si l'on avait préservé une relative (très relative) stabilité et sécurité de l'emploi pour les personnes d'âge adulte, en sacrifiant les conditions d'entrée des jeunes sur le marché du travail. Chez nous, le taux de chômage des jeunes est deux fois plus élevé que celui des adultes ; il est le double de ce qu'il est en moyenne dans l'ensemble des pays développés de l'OCDE. En France, 87 % des contrats de travail des jeunes sont des contrats précaires, deux fois plus que dans un pays comme le Danemark. Et ce n'est pas du tout en jetant, en dehors du marché du travail, les personnes de plus de 55 ans (la France détient le record en ce domaine) que l'on améliore l'accès des jeunes à la vie professionnelle.

L'école en procès

Le mauvais fonctionnement de notre système éducatif est, naturellement, l'une des principales causes de ces débuts désolants des jeunes sur le marché de l'emploi. Et cela, malgré l'ampleur des ressources financières consacrées à l'éducation. On a confondu, chez nous, démocratisation de l'enseignement et éducation de masse. La proportion des élèves, atteignant la classe terminale, a doublé en dix ans (36 % en 1984, 70 % en 1994) sans que cela améliore leur entrée sur le marché du travail. Nos grandes écoles forment, certes, des élites de qualité, mais dans des proportions de plus en plus faibles. Quand les universités américaines les plus prestigieuses quadruplaient leurs effectifs, les grandes écoles françaises ne les augmentaient que de 15 %. Pendant ce temps, on enfournait la masse des étudiants dans des universités sans système de sélection autre que par l'échec dont une grande partie des élèves sortaient sans diplôme. Parmi ceux qui finissaient par en obtenir un, beaucoup se résignaient à occuper des emplois sans qualification. Manque d'autonomie des établissements, mauvaise articulation avec la vie des entreprises, excès de corporatisme apparaissent comme autant de vices du système français.

La redistribution des richesses nationales par l'État et par les organismes sociaux n'arrange rien. Compte tenu de l'ampleur des déficits publics (qui sont passés, en un quart de siècle, du quart de la production nationale aux deux tiers de celle-ci), cette redistribution s'analyse d'abord comme un transfert des adultes vers les jeunes qui devront payer les intérêts et rembourser les dettes. Une seule réforme, encore insuffisante, mais significative, a été engagée, celle des retraites, avec l'allongement de la durée des cotisations.

Aucun de tous ces problèmes n'est insoluble, comme le prouvent de nombreux exemples à l'étranger. Si la France ne veut pas perdre sa jeunesse, elle doit cesser de la flatter ; il lui faut se réformer elle-même pour que cette jeunesse ne la quitte pas.

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