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Gauche ouvrière et chrétienne
4 janvier 2007

Don Quichotte devrait être européen !

OUI,NATURELLEMENT QUE DON QUICHOTTE DEVRAIT ETRE,DEVENIR EUROPEEN,CAR DANS LES AUTRES PAYS DE L'UE IL EXISTENT DES CENTAINES,DES LILLIERS DE SANS ABRI COMME EN FRANCE.

LE LOGEMENT POUR TOUS DOIT DEVENIR UNE PRIORITE POUR L'UE ET POUR CELA NE PAS REFAIRE LA BETISE DE LA CONSTITUTION QUE LA FRANCE,LA HOLLANDE ET DE NOMBREUX CITOYENS DE L'UE QUI N'ONT PU S'EXPRIMER ONT REFUSE ET CONTINUENT A REFUSER;IL FAUT UNE NOUVELLE CONSTITUTION QUI TIENDRAIT COMPTE REELLEMENT DES INTERET DES CITOYENS EUROPEENS  .

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.


    Don Quichotte devrait être européen !
   

Il faut se réjouir du succès remporté par les Enfants de Don Quichotte. Le spectaculaire campement installé le long du canal Saint-Martin, à Paris, a agi comme un électrochoc médiatique qui a imposé le thème des mal-logés dans le débat politique. Trois jours après l'injonction de Jacques Chirac de « mettre en place un véritable droit au logement opposable », Dominique de Villepin a présenté, hier, les contours d'un futur texte de loi.

La situation du logement en France n'est pas nouvelle, le problème est de la réorienter de manière efficace. Car le jeu du marché ne suffit pas à trouver un point d'équilibre socialement satisfaisant. Sans doute peut-on y voir l'une des conséquences de l'accroissement des écarts de revenus dans la société - une échelle des salaires qui va au moins de un à quarante -, sans parler des très hautes rémunérations de quelques grands dirigeants.

Les images publicitaires agissent comme un miroir grossissant, en mettant en scène des personnages qui vivent dans un monde de luxe et d'aisance, très loin des conditions moyennes de vie de nos concitoyens. Elles désignent une ligne de force de l'activité économique qui illustre le vieux proverbe selon lequel l'argent va à l'argent. L'économie travaille pour ceux qui peuvent payer... Le logement n'a pas échappé à ce mouvement, et l'on a vu ses prix s'envoler ces dernières années.

En cette année électorale, il convient de rappeler que l'une des missions de l'État est d'intervenir là où des dysfonctionnements empêchent de trouver un équilibre compatible avec un minimum de justice sociale. Il ne s'agit pas d'en revenir au dirigisme dont la France a naguère connu les excès, mais de faire un bon usage de ce que nos voisins allemands ont appelé « l'économie sociale de marché ».

Il est devenu très difficile à un pays comme la France de mener seul ce travail de régulation. La mondialisation, ce n'est pas simplement la multiplication des moyens de communication, la libéralisation des échanges, c'est aussi l'émergence de nombreux pays qui sortent de la pauvreté et du sous-développement. Ils apparaissent à la fois des concurrents redoutables et des clients potentiels non négligeables.

C'est aussi la circulation de capitaux cherchant à s'investir sur des marchés ou des placements rentables. C'est enfin une nouvelle forme de concurrence qui met en jeu les hommes et les compétences : le niveau des rémunérations des dirigeants et des cadres de haut niveau opérant sur le marché international n'échappe pas à la loi de l'offre et de la demande.

Dans ces conditions, la perspective d'un protectionnisme cocardier, d'une « exception française », alors qu'une large part de notre économie travaille pour l'exportation, n'est qu'une illusion dangereuse. Il est, par ailleurs, utopique de rêver à la mise en place d'une régulation mondiale qui irait plus vite que les institutions internationales, souvent au prix d'interminables négociations...

C'est vers l'Europe qu'il faut se tourner : sa taille - 27 États - lui donne un poids économique plus que respectable dans le concert international. Et l'élargissement, même s'il rend, dans l'immédiat, plus difficile la discussion sur la mise en oeuvre d'une Europe politique, peut être à moyen terme - si les Européens ont le courage de se doter de bonnes institutions communes - un atout considérable.

Commençons par observer les mesures adoptées depuis cinq ans chez nos voisins européens : unités de prise en charge des sans-abri en Angleterre ; services d'urgence au Danemark, qui assurent l'accompagnement des personnes là où elles se trouvent et non pas où on voudrait qu'elles soient ; plan 2005-2010 à Barcelone...

Écoutons la suggestion des responsables de la FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) qui proposent (Le Monde du 29 décembre) une rencontre à ce sujet entre experts français et européens.

Là non plus, il n'y a pas de fatalité.

(*) Éditeur et écrivain.

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