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Gauche ouvrière et chrétienne
19 décembre 2006

Fragile Belgique

OUI?LA BELGIQUE EST FRAGILE MAIS CE N'EST PAS POUR CELA QU'IL FAUT FAIRE DES MISES EN SCENE DRAMATIQUE ET MONTRER LA BELGIQUE COUPEE EN DEUX.

LES FRANCOPHONES DOIVENT SE RASSEMBLER ET S'UNIR CONTRE TOUS CEUX QUI VOUDRAIENT LES MONTER CONTRE LES AUTRES BELGES.

LES FLAMANDS ET LES WALLONS N'ONT PAS INTERET A CE QUE LA BELGIQUE SOIT COUPEE EN DEUX ,SOIT DANS UN SENS RAYEE DE LA CARTE.

LA BELGIQUE ACTUELLE A TOUTE SA PLACE EN EUROPE

LA MISE EN SCENE OU NOUS VOYONS LA BELGIQUE COUPEE EN DEUX A BOULEVERSEE NON SEULEMENT LES BELGES FRANCOPHONES MAIS AUSSI TOUT CEUX QUI SONT POUR UNE BELGIQUE UNIFIEE OU TOUTES LES PARTIES ARRIVENT A S'ENTENDRE ET QUE LES EXTREMISTES NE SOIENT PLUS QU'UNE INFIME COMPOSENTE

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

Fragile Belgique
         

LE MONDE | 16.12.06 | 13h58         

                                         

                                      

               
                  
                  






               
                  

Le "docu-fiction" de la télévision belge qui a mis en émoi tout le pays, mercredi 13 décembre, a eu des conséquences paradoxales. En mêlant l'information et le canular afin de laisser croire à une opinion francophone médusée que la Belgique avait cessé d'exister à la suite de la sécession flamande, l'émission a renforcé ceux qu'elle était censée dénoncer. Seules les personnalités politiques flamandes ont en effet applaudi le travail de la RTBF. Selon elles, les réactions ont montré que si la Belgique éclate un jour, ce sera la faute des Wallons, qui refusent le changement. D'autre part, contrairement à l'objectif recherché par les responsables de la télévision, le débat se concentre aujourd'hui sur les méthodes et les limites du travail journalistique et non sur l'avenir du pays.

 

En tout cas, le "docu-fiction" a souligné une évidence : la fragilité de la Belgique. Cet Etat né après la révolution de 1830, auprès duquel les grandes puissances de l'époque sont allées chercher dans la maison de Saxe-Cobourg un roi qui venait de refuser le trône de Grèce, n'en finit pas d'échafauder des structures de plus en plus complexes pour tenter de faire vivre côte à côte plutôt qu'ensemble les Flamands et les Wallons. La difficulté tient au fait que les divisions géographiques, linguistiques et politiques ne coïncident pas. Une nouvelle conférence institutionnelle, prélude à une énième réforme de l'Etat, devrait se réunir dans quelques mois.

Les partis flamands devront dire s'ils veulent continuer à cohabiter, envers et contre tout, avec les Bruxellois et les Wallons. Ou s'ils optent pour un renforcement de l'autonomie actuelle qui, dans dix ou trente ans, pourrait déboucher sur une véritable indépendance. Dans la première hypothèse, ils accepteront de prolonger les transferts financiers, gages d'un fédéralisme fondé sur la solidarité, de la Flandre en pleine expansion économique vers une Wallonie frappée par la dépression. Quant aux Wallons et au Parti socialiste francophone, toujours dominant, ils devront admettre que les Flamands n'ont pas totalement tort en déplorant la lenteur des réformes dans une région qui vit sous perfusion, avec un taux de chômage de près de 20 %. Ce fossé grandissant entre les deux parties de la Belgique nourrit les discours ultranationalistes de l'extrême droite indépendantiste flamande, qui progresse à chaque scrutin.

Deux institutions concourent cependant à l'unité du pays : la royauté - et c'est pourquoi les téléspectateurs ont été particulièrement émus par "l'information" selon laquelle Albert II partait se réfugier à Kinshasa - et l'Union européenne. Avec la plupart de ses institutions à Bruxelles, l'Europe a tout à craindre d'une Belgique balkanisée. Tous les Belges le savent et, jusqu'à maintenant, en ont tenu compte.

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