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Gauche ouvrière et chrétienne
5 décembre 2006

LA CGT ET LA CFDT METTENT LES DEPUTES,L'ETAT AU PIED DU MUR:CES

CHIRAC ET DEVILLEPIN VOULAIENT QUE LA REPRESENTATIVITE SYNDICALE SOIENT OUVERTE A TOUS LES SYNDICATS EN PLUS DES CINQ CENTRALES REPRESNTATIVES ACTUELLEMENT;MAIS,BIZARREMENT LE MEDEF ,CERTAINS SYNDICATS  ET L'UMP NE VEULENT PAS ENTENDRE PARLER DE CETTE OUVERTURE SYNDICALE.

BIZARRE,BIZARRE.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

Thibault et Chérèque écrivent une lettre commune aux députés

FRANÇOIS-XAVIER BOURMAUD.

Publié le  05 décembre 2006

Actualisé le 05 décembre 2006 : 08h24


 

Hier, les deux leaders syndicaux ont envoyé aux présidents des groupes parlementaires une proposition d'amendement.

(JC. Marmara/Le Figaro)



 

 

       

La CGT et la CFDT demandent conjointement aux députés de réformer le paysage syndical.

 

BERNARD THIBAULT et François Chérèque lancent l'assaut sur l'Assemblée nationale. Hier, à la veille de l'examen du projet de loi sur le dialogue social, les leaders de la CGT et de la CFDT ont envoyé aux présidents de tous les groupes parlementaires une proposition commune d'amendement reprenant les conclusions du Conseil économique et social sur la représentativité syndicale. Un amendement qui, s'il était adopté, reviendrait à bouleverser le paysage syndical, tel qu'il existe depuis quarante ans. « Nous voulons passer d'une représentativité « irréfragable », qui est contestée comme un privilège réservé à cinq syndicats, à une représentativité « irréfutable » obtenue dans l'entreprise », a expliqué François Chérèque. Pour sa part, Bernard Thibault a estimé qu'avant la présidentielle, « il y a le temps d'une action et d'une décision immédiate du gouvernement ».

 

Mais ce coup d'éclat conjoint de la CGT et de la CFDT a peu de chances d'aboutir. Tout d'abord parce que le gouvernement n'en veut pas. Les discussions au CES ont fait apparaître des dissensions importantes entre les partenaires sociaux sur une réforme de la représentativité. Une fois n'est pas coutume, la ligne de fracture dépasse le cadre habituel de l'opposition patronat-syndicats avec, du côté des partisans de l'évolution rapide CGT, CFDT, Unsa, UPA (artisans), soutenus par les jeunes dirigeants (CJD) et le mouvement patronal Croissance Plus, et du côté des opposants, le Medef, la CGPME, FO, la CFTC et la CGC. « Nous sommes encore très loin d'un consensus sur le sujet mais l'avis du CES permet de poser les bases d'une discussion solide », souligne-t-on dans l'entourage de Gérard Larcher.

 

Négocier avant de réformer

 

Le message est en tout cas bien passé dans le groupe parlementaire UMP. Rapporteur de la réforme, le député du Rhône Bernard Perrut estime qu'adopter l'amendement commun de la CGT et de la CFDT « irait à l'encontre de la loi sur le dialogue social que l'on veut mettre en place ». Discuté à partir d'aujourd'hui, ce projet de loi prévoit en effet qu'avant d'engager une réforme touchant aux relations sociales, le gouvernement propose aux partenaires sociaux d'ouvrir une négociation. Pour Bernard Perrut, « réformer sans concerter serait contraire à l'esprit de la loi, du gouvernement et de la majorité ».

 

Un argument que rejette le secrétaire général de l'Unsa, Alain Olive, dont le syndicat frappe à la porte de la représentativité depuis des années. Saluant l'initiative CGT-CFDT, il déplore qu'« à partir du moment où le premier ministre ait saisi le CES, que le CES ait rendu un avis et que le président de la République se soit engagé, la réforme ne soit pas votée. Cela concourt une fois de plus à décrédibiliser la parole politique ». Dans la semaine, Alain Olive va d'ailleurs écrire aux députés pour leur expliquer l'avis du CES et les inviter à s'engager.

 

Sans croire franchement que leur initiative trouve une traduction immédiate dans la loi, les syndicats veulent au moins « prendre date », comme le soulignait hier François Chérèque. Et pour que ce thème de la représentativité figure dans les premiers chantiers du prochain chef de l'État.

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