Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
9 septembre 2006

Un double tsunami

« C'est un tsunami de déchets toxiques qui se produit des pays riches vers les pays pauvres  ! »

Il faut cependant reconnaître que les immigrés contribuent à la croissance de nos pays riches et reconnaître aussi que nous nous refusons de plus en plus à exercer nous-mêmes des travaux pénibles ou rebutants. Nous appelons alors, de fait, des immigrants pour les exécuter à notre place...

CES DEUX EXTRAITS SONT A MEDITER PAR NOS DIRIGEANTS,ET TOUT HOMME POLITIQUE.

IL N'A QU'A VOIR LA POLUTION QUI SE PASSE ACTUELLEMENT EN COTE D'IVOIRE,ELLE NE DOIT PAS PLUS NOUS LAISSER INDIFFERENTE QUE CELLE DU LIBAN.

ET CONCERANT L'IMMIGRATION :SARKOSY ET TOUS SES SUPPORTERS ,DOIVENT SAVOIR QUE NOUS AVONS BESOIN DES IMMIGRES ET VOULOIR LES CHASSER,FAIRE UNE CHASSE AUX EENFANTS,CAR UN JOUR OU L'AUTRE NOUS SERONS OBLIGE D'EN FAIRE VENIR ALORS GARDONS CEUX QUI SONT DEJA SUR NOTRE SOL ET AIDONS EFFICASSEMENT LES PAYS D'IMMIGRATION A GARDER LEURS RESSORTISSANTS.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

    Un double tsunami
   

 

   

 

       

Les graves pollutions d'Abidjan, qui ont causé plusieurs décès et des centaines de blessés, attirent, à nouveau, l'attention sur les 300 millions de tonnes de déchets toxiques produits annuellement par les pays industrialisés. « La situation est hors de contrôle », a déclaré l'association Basel Action Network, du nom de la convention de Bâle réunie, en 1988, pour réglementer la circulation de ce genre de déchets. Un enquêteur de cette ONG a déclaré : « C'est un tsunami de déchets toxiques qui se produit des pays riches vers les pays pauvres  ! »

Ces derniers mois, 4 772 Africains ont débarqué sur les plages des Canaries, plus que durant toute l'année 2005. Ainsi est porté à 18 254 le nombre de ces arrivants depuis sept mois dans la zone. Par ailleurs, 10 400 personnes ont été interceptées au large de la Sicile depuis janvier 2006, soit quelque 3 000 de plus que l'an passé . D'après un rapport de l'Onu, 300 000 Africains pénétreraient, chaque année, clandestinement en Union européenne. C'est donc, là aussi, une énorme vague migratoire, un autre tsunami qui cause des centaines de morts comme en témoignent ces 500 corps recueillis en mer, au large des Canaries, durant les sept premiers mois de 2006. Nous ne saurons jamais combien de personnes ont ainsi disparu.

Nous sommes donc en présence de deux mouvements qui se renforcent comme deux pompes aspirantes et refoulantes. « Quinze des vingt pays les plus développés du monde se trouvent en Europe, tandis que les vingt pays les moins développés se situent en Afrique aux portes méridionales de la forteresse Europe. Pendant que le reste de la planète gagnait en prospérité, ces vingt dernières années, l'Afrique, elle, s'est appauvrie  ».

Le père Médard Sarr, curé mauritanien de la paroisse catholique de Nouakchott, pense que le pire est à  venir. « Aujourd'hui, les candidats à l'immigration se présentent en position de faiblesse, mais, un jour, ils se trouveront en position de force pour trouver un passage. Cette situation rappelle celle des limites de l'empire romain où les barbares, c'est-à-dire les non-citoyens romains, étaient contenus par une muraille. Mais, un jour, la muraille s'est fissurée et cela a accéléré la fin de l'empire romain . »

On le sait désormais, une muraille si haute soit-elle ne suffira pas pour empêcher le phénomène dont nous traitons plus les symptômes que les causes pourtant bien connues de nous : guerre, violence, chômage, misère, pollution.

Traiter le problème de l'immigration à sa source

La prophétie de Bernanos est en train de se réaliser : « Le pas des mendiants fera trembler la Terre. » Nous tremblerons vraiment si nous ne faisons pas tout ce qui est en notre pouvoir pour réguler cette grande migration. Il importe donc de ne pas en faire un enjeu partisan. Personne, jusqu'à présent, dans aucun pays de l'Union Européenne ni en Amérique, personne, ni à droite ni à gauche, n'a de solution et il est inutile d'accuser l'adversaire politique. Il faut s'atteler ensemble à la tâche.

« Il faut traiter le problème à la source », disait Brigitte Girardin, ministre de la Coopération. Pour cela, il convient de consacrer les 0,7 % du produit intérieur au développement de ces pays, comme l'objectif en a été fixé officiellement par le gouvernement français. Malheureusement, le Parlement, en votant le budget, n'a consenti que 0,42 % ! Et que dire du commerce des armes auquel nous contribuons vers ces pays en tension permanente ? Le moindre berger africain a abandonné son arc pour une mitraillette... En matière de déchet, il convient d'appliquer la convention de Bâle et de pratiquer la transparence sur la production et les flux de ces matières dangereuses de façon à empêcher la transformation en poubelles de pays déjà plongés dans la misère. Il importe de cibler les aides comme on commence à le faire sur les régions qui sont les plus grandes sources d'émigration et de faciliter le retour des migrants. Il faut veiller à ce que la « taxe Jacques Chirac » sur les billets d'avion soit, comme prévu, affectée à la lutte contre les grandes pandémies. Et nous savons bien qu'une politique étrangère commune européenne aurait beaucoup plus d'efficacité dans des conflits comme celui du Darfour ou de la Côte d'Ivoire.

Soixante nations africaines, trente nations européennes se sont retrouvées, en juin, à Dakar, pour mettre en place un plan commun contre l'immigration clandestine qui doit, entre autres, renforcer la lutte contre les mafias de passeurs. Celles-ci fonctionnent, d'ailleurs, souvent comme de véritables agences de tourisme spécialisées et bénéficient de complicité, y compris dans les pays de destination des immigrés.

Il faut cependant reconnaître que les immigrés contribuent à la croissance de nos pays riches et reconnaître aussi que nous nous refusons de plus en plus à exercer nous-mêmes des travaux pénibles ou rebutants. Nous appelons alors, de fait, des immigrants pour les exécuter à notre place...

La décadence de l'empire romain évoquée par le père Sarr devrait nous faire prendre conscience que nous sommes tous concernés et quelque peu responsables. En effet, nous protestons contre cet état des choses mais nous en profitons. Cette contradiction qui devrait nous troubler risque de nous affaiblir.


Publicité
Commentaires
Publicité