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Gauche ouvrière et chrétienne
5 septembre 2006

La fusion Suez-GDF est dangereuse pour la France

BIEN SUR QUE LA FUSION DE GDF-SUEZ EST DANGEREUSE POUR LA FRANCE.
COMME TOUS LES PARTIS POLITIQUES DE GAUCHE,LA GAUCHE OUVRIERE ET CHRETIENNE AVAIT DEJA TIRE LE SIGNAL D'ALARME SUR CETTE FUSION ET Y A ETE TOUJOURS COMPTE.
NOUS NE REPRENDRONS PAS TOUS CE QUE NOUS AVONS DIS SUR CETTE DANGEREUSITE POUR LA FORCE,CAR CELA EST REPRIS DANS L'ARTICLE CI DESSOUS.
MAIS NOUS RAPPELONS QU'EN MEME QUE SI FUSION ILYA ,CE SERONT LES CONSOMMATEURS QUI EN PAYERONT LES PREMIERS LES CONSEQUENCES:AUGMENTATIONS DES TARIFS,DES CETTE FUSION IL Y AURA UNE OPA SUR CE NOUVEAU GROUPE(C'EST LE PRESIDENT DE SUEZ QUI L'A DIS)  ET CELA PRECIPITERA CE GRANDE DANS LES BRAS DU PRIVE,DONC PLUS DE SERVICE PUBLIC AVEC DES PROBLEMS DE MAINTENANCE ,DE PERSONNEL.
ET AUSSI CETTE FUSION OBLIGERA EDF DE SE TOURNER VERS LE PRIVE CE QUI RISQUE A TERME DE VOIR AUSSI EDF PRIVATISE , CE QUI NE DEPLAIRAIT PAS A BRETON ET C'EST A CE DEMANDE SI CEN 'EST PAS LE BUT EN VOULANT A TOUT PRIX LA FUSION GDF-SUEZ.

TOUS LES CONSOMMATEURS DOIVENT ETRE PRETAVEC TOUS LES PARTIS DE GAUCHE A SOUTENIR TOUTES ACTIONS QUE POURRONT FAIRE LES EMPLOYES DE GDF POUR EVITER CETT FUSION.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

Par Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

Publié le  04 septembre 2006

Actualisé le 04 septembre 2006 : 08h30

 


       

 

Tout choix politique doit s'opérer dans la clarté, surtout lorsqu'il porte sur des questions stratégiques comme l'approvisionnement énergétique d'un pays. C'est ce qu'attend la CGT avant que les députés se prononcent sur la loi privatisant GDF. Or sans qu'aucune réponse sérieuse n'ait été apportée à nos principales questions, on nous a livré au moins 3 «explications» successives pour justifier le projet.

 

Celle du premier ministre, pour qui il faut privatiser GDF afin de sauver le privé Suez d'une OPA de l'italien Enel. Celle des présidents de Suez et de GDF pour qui le projet de fusion répond à une «logique industrielle»  et est en préparation depuis plusieurs mois... – sans que jamais, d'ailleurs, les représentants des salariés concernés n'en aient été informés. Celle du ministre de l'Économie, enfin, pour qui cette fusion permettra de mobiliser des finances qui font défaut à GDF.

 

Tout cela est incohérent et ne vise qu'à masquer l'essentiel : 60 années d'efforts pour développer l'intérêt collectif du pays dans le secteur énergétique risquent d'être rayées d'un trait de plume, au profit des seuls actionnaires de Suez. Les consommateurs et les salariés seront les grands perdants. C'est «Gaz de France» qui, au lieu «d'être maître de son destin», se diluerait dans un groupe privé à dominante financière pour qui cette opération ne sera qu'une étape, parmi d'autres, dans sa stratégie.

 

La présence de l'État dans le nouveau groupe ne serait que résiduelle (34%), faisant perdre à la nation la maîtrise des activités stratégiques de transport, de distribution, de stockage de gaz et de terminaux méthaniers. Un prétendant à la fonction suprême de l'État avait pourtant pris l'engagement solennel, en août 2004, du maintien de la propriété publique à 70% minimum de GDF avant de se renier quelques mois plus tard. Ainsi, tout comme les jeunes ont été avec le CPE les otages des stratégies politiques individuelles, GDF et EDF seraient sacrifiées au nom de la discipline de parti avant une échéance électorale.

 

Le gouvernement jure que «rien ne va changer pour EDF». Tout indique pourtant le contraire. Outre la mise à la disposition de Suez du fichier commun de clients EDF-GDF, l'électricien public devra, pour faire face à l'instauration d'un concurrent puissant, trouver, à coup de milliards d'euros, de nouveaux partenaires et se préparer lui aussi à une privatisation progressive et à de nouveaux marchandages sur le parc nucléaire.

 

C'est enfin la confusion la plus totale sur l'évolution future des tarifs du gaz et de l'électricité. Les usagers viennent de subir une hausse de 23% de leur facture de gaz depuis 1 an. Qui peut croire qu'un recul du contrôle public au profit d'une logique de rentabilité financière ne se traduira pas par une pression à la hausse des tarifs ? L'Union professionnelle des industries privées du gaz donne déjà la réponse en revendiquant la «fin des tarifs administrés». Pour une énergie fournie au travers d'un réseau, comme l'électricité ou le gaz, ce n'est pas la concurrence entre des groupes multinationaux puissants qui fait baisser les prix, mais les choix retenus pour la production, le transport et la distribution, ainsi que l'optimisation des tarifs à long terme et les conditions d'accès aux ressources.

 

L'avenir de Suez comme celui de Gaz de France doivent être assurés par d'autres voies que la fusion. Suez peut être protégé d'une OPA hostile, entre autres, par une augmentation des participations publiques déjà existantes dans le capital de l'entreprise, en particulier de la part de la Caisse des dépôts et consignations, notamment en vue de préserver les activités eau et environnement.

 

Quant à Gaz de France, la question est double : sommes-nous capables de proposer une nouvelle orientation européenne en matière de politique gazière et électrique ? Va-t-on laisser se développer en France, en Espagne, en Italie, les OPA et prises de contrôle à coup de dizaines de milliards d'euros alors que l'urgence est aux investissements productifs pour éviter la pénurie ? Ou bien est-on en mesure de tracer les contours d'une nouvelle politique énergétique commune s'appuyant, comme le propose la CGT sur une Agence européenne de l'énergie ?

 

Va-t-on poursuivre une séparation et une privatisation coûteuse d'EDF et de GDF ou, au contraire, renforcer les synergies de service public existantes ? Les synergies actuelles EDF-GDF, qui ont fait leurs preuves, peuvent être élargies pour constituer le coeur d'un pôle public permettant d'affronter aux plans national et européen les défis majeurs de l'énergie. La privatisation de Gaz de France est un choix inacceptable, dangereux, qui sacrifie les intérêts collectifs pour venir au secours des actionnaires de Suez. La volonté de faire passer une telle opération à quelques mois d'élections s'apparente à un passage en force. Voilà bien des raisons de s'y opposer.

 

 

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