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Gauche ouvrière et chrétienne
6 juin 2006

Le MEDEF veut gouverner une grande usine : la France et ses foyers !

Le RMI est placé sous une épée de Damoclès. Sous couvert de charité et de bons sentiments, le gouvernement livre plus de deux millions de RMIstes (avec les ayants droits) pieds et poings liés à l'exploitation patronale la plus sauvage : Ou tu bosses là où on te dit, ou tu crèves. Ce qui par la même occasion permet de faire disparaître les RMIstes des listes de l'ANPE, et Hop! Un million de chômeurs en moins ! C'est bon pour les chiffres !
Une aubaine pour les patrons, même intérimaires !

Le MEDEF, le gouvernement, peuvent se frotter les mains (Sarko-frères & co).

  • L'employeur, qui embauchera un RMAste, touchera tous les mois une aide d'un montant égal au RMI pour une personne seule.
  • Les entreprises de travail temporaire pourront passer d'un RMAste à un autre sans avoir à embaucher.
  • Il existera des entreprises peuplées que de RMAstes.
  • Les cotisations sociales (retraite, assurance maladie, ASSEDIC, etc.) seront prélevées uniquement sur la ridicule part de 183€/mois versée par le patron (le secteur publique sera lui totalement exonéré !???).

Donc, pas d'indemnisation chômage, même après 18 mois de contrat...
Donc, un manque à gagner colossal pour la Sécu (on organise le déficit !) alors que les salariés au RMA auront les mêmes besoins que les autres...
Donc, plusieurs vies de travail nécessaires pour avoir une retraite un jour.
Donc un coût du travail pour les patrons de 2,70 € à 3,40 € (travail de nuit) de l'heure ! (le SMIC n'est qu'à 7,61€de l'heure)

A travail égal, salaire égal !
A travail égal, chômage égal !
A travail égal, retraite égale !
Non à la discrimination des droits sociaux !
Le perfide prétexte de l'insertion : RMA, Contrat d'Activité, CES, & co...

Par les licenciements, le patronat a créé le chômage de masse pour des profits toujours plus importants. C'est sur une nouvelle base de chantage à l'emploi et à l'insertion, qu'il s'assure à présent une main d'½uvre corvéable, flexible, et bon marché.

L'objectif n'est pas de donner un revenu décent au RMistes (vit ou survit-on avec un demi-SMIC ?), encore moins un emploi. le RMA est un "sous-contrat " de 18 mois maximum de 20h/semaine.

Issu du Plan Borloo 2004, le Contrat d'Activité, son petit frère, destiné au secteur non-marchand, achèvera bientôt la mise au pas de la fonction publique et du monde associatif.

Puisque dorénavant le RMI est conditionné à la recherche de travail, prenons-les à leur propre jeu, assurons un revenu minimum à tous les - de 25 ans en recherche de boulot !?

1 travail, 2 patrons

En collaboration directe avec le patronat local, seuls les présidents de conseils généraux radieront les RMIstes et RMAstes. Il reviendra aux membres complices des Commissions Locales d'Insertion (CLI) d'assurer les basses-½uvres pour le chef : les contrats d'insertion, l'attribution du RMI, et la conduite du RMA.

Les crédits d'insertion (initialement établis à 17% du budget total RMI) ne sont plus garantis.

L'employeur, non content d'exploiter, devrait être également « tuteur », garant de « l'insertion» de l'ex-chômeur, qu'il a sans doute contribué à créer !?????

Un virus dans le monde du travail

Agissant comme un Cheval de Troie, le RMA s'introduit au coeur du travail pour mieux l'enchaîner. Toutes ces prétendues "aides à l'emploi" inférieures au SMIC, à un coût défiant toute concurrence, détruisent celui-ci. 2,70¤ ou 7,61¤ de l'heure ? le RMA, c'est la fin du SMIC !

Déjà, certains départements ont reculé face aux luttes des chômeurs : l'Isère, les Yvelines, la Seine Maritime...

Les plans de licenciements se multiplient, le chômage s'étend, les profits augmentent, et les capitalistes n'offrent comme avenir que du travail payés des miettes.

L'urgence sociale exige un autre futur. Il faut inventer, de nouveau, un plan complet de Sécurité sociale pour assurer à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail.

La lutte de classe est en oeuvre tous les jours et les patrons s'y exercent. Ne trouvez-vous pas ?

Bruno LEROY.

Éducateur de rue.

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