Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
15 mai 2006

La droite se déchire par le centre

L'AFFAIRE CLEARSTREAM A DYNAMITE,DIVISE L'UMP ET LA DROITE.

L'UDF ,AU MOINS UNE BONNE PARTIE,VA VOTER LA CENSURE CONTRE LE GOUVERNEMENT PRESENTEE PAR LE PS,ET CELA NE SAIT JAMAIS VU DEPUIS 1978.

CE QUI PROUVE BIEN QU'ACTUELLEMENT NOS SOMMES GOUVERNES PAR DES "GODILLOTS" ET QUE LA Veme REPUBLIQUE EST BEL ET BIEN FINIE.

IL EST GRAND TEMPS QUE :CHIRAC DISSOUT L'ASSEMBLEE ET DEMISSIONNE EN MEME TEMPS.
CAR,IL EST INACCEPTABLE QUE NOUS SOYONS ENCORE GOUVERNE PAR DES GENS QUI NE PENSENT QU'A EUX ,QU'A LEUR FAUTEUIL AU LIEU DE PENSER A LA FRANCE .

LA VemeREPUBLIQUE EST DONC MORTE BAYROU ET SES AMIS NOUS EN APPORTE ENCORE LA PREUVE.
IL FAUT DONC LA VIeme REPUBLIQUE,BAYROU LA VEUT AUSSI.




La droite se déchire par le centre

En annonçant qu'il votera demain la censure contre le gouvernement, le président de l'UDF François Bayrou apporte sa pierre à l'implosion de la majorité.

par Paul QUINIO et Nathalie RAULIN
QUOTIDIEN : lundi 15 mai 2006


Un chef de l'Etat discrédité, un gouvernement chaque jour un peu plus au bord de l'implosion, un ministre de l'Intérieur qui godille pour préserver son avenir de présidentiable : l'affaire Clearstream avait déjà dynamité l'UMP, voilà qu'elle fait imploser la majorité tout entière ! François Bayrou, le président de l'UDF, a annoncé hier soir sur TF1 qu'il s'associerait demain à la motion de censure déposée par le Parti socialiste. Du jamais vu depuis la création de la formation centriste en 1978. Pour Bayrou, il s'agit carrément d'une «décision analogue» à celle prise en 1969 par Valéry Giscard d'Estaing lors du référendum de De Gaulle sur la régionalisation. Giscard avait voté non. Battu, de Gaulle avait quitté le pouvoir.

«Voter la censure est une décision lourde de conséquences, confiait François Bayrou à Libération hier matin. Mais il est impossible pour moi d'accepter la situation» engendrée par l'affaire Clearstream, symptôme «d'une double dérive». Celle du système Chirac-Villepin-Sarkozy, véritable «noeud de vipères» où se concentrent trop de «haines». Celle, plus «institutionnelle», d'une Ve République qui, «sous Mitterrand, avait déjà connu de telles dérives». Alors qu'il a engagé l'UDF depuis 2002 sur les chemins de l'autonomie à l'égard de l'UMP, François Bayrou estime que s'associer à la motion de censure «est un acte d'opposition à la déliquescence du système UMP-PS, un acte d'opposition à l'effondrement de la République». Façon de piquer le sceptre de la «rupture» à Sarkozy.

En ralliant la gauche pour essayer de faire tomber le gouvernement, sans espoir d'y parvenir puisque l'UMP est majoritaire à elle seule, le patron de l'UDF prend le risque de braquer un peu plus son électorat. «Il y a une certaine immoralité à voir la gauche se draper dans les toges des censeurs. Mais j'assume d'envisager de travailler avec tout le monde. En 2007, les Français auront le choix entre l'extrémisme et la reconstruction», précise-t-il, inscrivant sa démarche dans une logique «d'union nationale».

Avant d'en arriver là, Bayrou doit convaincre les 30 députés centristes de le suivre. «Sur le principe, nous sommes presque tous pour la censure, assure Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée. De là à la voter, c'est compliqué.» Une alliance avec la gauche, fut-elle éphémère, sent le soufre. Pour les unionistes forcenés comme Claude Leteurtre (Calvados), pas question d'entériner la division de la droite. Les députés dont la réélection dépend des accords passés avec l'UMP sont tout aussi réticents. A commencer par André Santini et Pierre-Christophe Baguet, élus des Hauts-de-Seine, fief de Sarkozy. La situation d'Olivier Jardé (Somme), suppléant du ministre de l'Education, Gilles de Robien, n'est pas moins délicate.

Mais une bonne moitié du groupe UDF, dont Rudy Salles (Alpes-Maritimes), Nicolas Perruchot et Maurice Leroy (Loir-et-Cher) ou Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), serrent les rangs derrière leur chef. Même Bernard Bosson (Haute-Savoie), opposant historique de Bayrou, le suivra.

Quelles que soient les divisions du groupe UDF, l'épisode de la motion de censure, à un an de la présidentielle, augure d'une compétition acharnée à droite. Même si Villepin paraît carbonisé, rien ne garantit que Sarkozy sera le seul candidat issu de l'UMP. La Chiraquie garde quelques cartes susceptibles d'être lancées dans la course élyséenne, comme Jean-Louis Borloo ou Michèle Alliot-Marie. Si on y ajoute Bayrou, ouvertement dans l'opposition, la concurrence Villiers-Le Pen ­ lesquels bavent à l'idée de récupérer le mécontentement de l'électorat de la droite musclée ­ et quelques figurants du type Nicolas Dupont-Aignan ou Bruno Mégret, le spectre d'une division maximale pointe à droite. Et avec lui le risque d'un 21 avril à l'envers qui verrait s'opposer la gauche et l'extrême droite au second tour de la présidentielle.

Publicité
Commentaires
Publicité